Anne d'Ornano — Wikipédia
Anne d'Ornano | |
Anne d'Ornano en 1990. | |
Fonctions | |
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Présidente du conseil général du Calvados | |
– (19 ans, 11 mois et 5 jours) | |
Prédécesseur | Michel d'Ornano |
Successeur | Jean-Léonce Dupont |
Conseillère général du Calvados Élue dans le canton de Trouville-sur-Mer | |
– (23 ans, 11 mois et 7 jours) | |
Prédécesseur | Michel d'Ornano |
Successeur | Colette Nouvel-Rousselot |
Maire de Deauville | |
– (23 ans, 11 mois et 23 jours) | |
Prédécesseur | Michel d'Ornano |
Successeur | Philippe Augier |
Biographie | |
Nom de naissance | Anne Sylvia Marie Emmanuelle de Contades |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDF |
Père | Arnaud, Marquis de Contades |
Mère | Sonia Raoul Duval |
Fratrie | Arnold, marquis de Contades |
Conjoint | Michel d'Ornano |
Enfants | Catherine d'Ornano - Jean-Guillaume d'Ornano |
Famille | Famille de Contades - Famille d'Ornano |
Entourage | Valery Giscard d'Estaing |
Profession | Infirmière |
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Anne d'Ornano, née Anne de Contades le à Paris, est une femme politique française, membre de l'UDF puis divers droite. Elle a présidé le conseil général du Calvados de 1991 à 2011 et a été maire de Deauville de 1977 à 2001.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et jeunesse
[modifier | modifier le code]Anne d'Ornano est la fille du marquis Arnaud de Contades, dont l'un des ancêtres, Louis Georges Érasme de Contades (1704-1795), a été maréchal de France. À dix ans, elle suit aux États-Unis sa mère, remariée à un Français travaillant à Wall Street[1].
Elle fait ses études à la Glen Coves Friends Academy à Long Island (États-Unis) et au Medical College de New York. Elle est ensuite infirmière dans le ghetto noir de Harlem (États-Unis)[2], puis rentre à vingt-deux ans en France où elle travaille auprès du couturier Pierre Balmain comme chargée des relations publiques et mannequin[1].
Débuts en politique
[modifier | modifier le code]Elle épouse Michel d'Ornano le au château de Montgeoffroy, et partage avec lui sa vie entre New York, où le fondateur des laboratoires Orlane a des clients, et Paris. Puis Michel d'Ornano devient maire de Deauville en 1962, et Anne d'Ornano, assistante chirurgicale à Paris, prend la présidence de la Croix-Rouge locale. Forte de sa jeunesse passée outre-Atlantique, elle prend en charge à partir de sa création en 1975 le festival du cinéma américain de Deauville[1].
Quand son mari abandonne la mairie de Deauville pour se présenter à celle de Paris aux municipales de 1977, alors qu'il est ministre, Anne d'Ornano lui succède. Elle porte notamment la construction du Centre international de Deauville[1].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Après la mort accidentelle de Michel d'Ornano en 1991, elle lui succède comme conseillère générale dans le canton de Trouville-sur-Mer puis le remplace à la présidence du conseil général du Calvados le [3]. Elle préside également le Comité régional du tourisme (CRT) de Normandie de 1987 à 2001.
En 2001, elle laisse les rênes de Deauville à l'un de ses adjoints, Philippe Augier.
Figure de l'UDF dont son mari a été membre fondateur, elle demeure dans ce parti à la création de l'UMP en 2002, mais marque ses distances vis-à-vis de François Bayrou. Ainsi, lors de l'élection présidentielle de 2007, elle appelle à voter pour Nicolas Sarkozy. Depuis , elle n'est plus membre d'aucun parti politique et est ainsi classée divers droite.
En avril 2010, elle déclare qu'elle ne conservera pas la présidence de l'assemblée départementale à l'issue des cantonales de mars 2011, tout en continuant de représenter le canton de Trouville-sur-Mer[4]. Le , elle cède son siège de présidente du conseil général à Jean-Léonce Dupont (NC)[5].
En 2017, elle fait don de ses archives politiques personnelles et de celles de son mari aux archives départementales du Calvados[6].
Fin 2020, on la revoit ou ré-entend dans divers médias, rendre hommage et témoignage de feu le président Giscard d'Estaing, décédé début décembre.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur Elle est chevalier du , promue officier le [7], commandeur le [8], et élevée à la dignité de grand officier le [9].
- Commandeur de l'ordre national du Mérite Elle est directement faite commandeur le [10].
- Commandeur de l'ordre royal de l'Étoile polaire (Suède)
Elle est également membre de l'Académie des sports.
Hommage
[modifier | modifier le code]En 2011, en présence de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, une cérémonie est organisée afin de dévoiler, dans le hall de la mairie de Deauville, deux bustes à l'effigie de Michel et Anne d'Ornano[11].
Détail des mandats et fonctions
[modifier | modifier le code]- 1977 - 2001 : maire de Deauville
- 1987 - 2001 : présidente du Comité régional de Tourisme de Normandie
- 1991 - 2014 : conseillère générale du Calvados, élue dans le canton de Trouville-sur-Mer
- 1991 - 2011 : présidente du conseil général du Calvados
- 1994 - 2011 : vice-présidente de l'Assemblée des départements de France
- 2001 - 2014 : conseillère municipale de Deauville
- Vice-présidente de la communauté de communes Cœur Côte Fleurie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Quenn Anne », Normandie Magazine, no 228, .
- « Anne d'Ornano, la dernière séance », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Mme Anne d'Ornano élue présidente du conseil général du Calvados », Le Monde, daté du 27 avril 1991.
- Guillaume Ballard, « Anne d'Ornano passera la main en 2011 », Ouest France, (lire en ligne).
- « Dupont (NC) à la tête du Calvados », Le Figaro, (lire en ligne)
- « 9 juin 2018. Journée internationale des Archives. Les Femmes à l’honneur ! Anne d’Ornano fait don de ses archives », sur calvados.fr, (consulté le ).
- Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier
- Décret du 31 décembre 2008 portant promotion
- Décret du 30 décembre 2016 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- Décret du 14 mai 2001 portant promotion et nomination
- « Deauville. En 2011, Valéry Giscard d’Estaing rendait hommage à Michel Ornano », sur Ouest France, (consulté le ).