Arbouans — Wikipédia

Arbouans
Arbouans
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Arnaud Rota
2021-2026
Code postal 25400
Code commune 25020
Démographie
Gentilé Arbouannais
Population
municipale
898 hab. (2021 en évolution de −4,77 % par rapport à 2015)
Densité 680 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 29″ nord, 6° 48′ 40″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 352 m
Superficie 1,32 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Montbéliard
(banlieue)
Aire d'attraction Montbéliard
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Audincourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Arbouans
Liens
Site web https://arbouans.jimdofree.com/

Arbouans est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Arbouans est un petit village situé dans le Doubs (25) en Franche-Comté édifiée au pied de la route qui mène de Montbéliard à Audincourt sur la base du versant droit bordant la vallée du Doubs (rivière) largement étendue en plaine. La côte calcaire est à 330-340 m d'altitude et la plaine à 316 m.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Jura »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 134 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Arbouans est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (66,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Arbouans vient du gaulois (ou gallique) arbois signifiant broussailles et du suffixe -ans (village en ancien allemand) que l'on retrouve dans bon nombre de noms de localités du nord de la région (Trévenans, Semondans...). Arbouans est ainsi le village aux broussailles[14], ce qui serait très bien corroboré par la situation du village à proximité du passage du Doubs avec d'éventuels marécages.

Arbouans appartenait au comté de Montbéliard qui fut rattaché à la France en 1793.

Plusieurs trouvailles anciennes ont été faites sur le territoire d'Arbouans. En 1877, dans les terrains alluviaux au bord du Doubs (rive droite), à l'extrémité de la forge d'Audincourt, furent trouvées de nombreuses poteries en terre grossière appartenant à la civilisation des Champs d'Urnes du Bronze final II. Quelques années auparavant, entre 1870 et 1874, on mit au jour un ossuaire de forme carrée « sous Châtillon » avec un mobilier « mérovingien » du Ve au VIIe siècle.

Le village est mentionné pour la première fois en 1294. À cette époque, les seigneurs de Cusance y tenaient une portion de fief d'Aimé de Faucogney sire de Villersexel, vassal du comte de Montbéliard. Ce fief revient au domaine comtal en 1471. La comtesse Henriette en 1431 et le comte Frédéric en 1584 affranchirent les sujets mainmortables du fief et ceux qui dépendaient de l'abbaye sécularisée Belchamp.

La proximité de Montbéliard a valu au village d'Arbouans de subir avec rigueur toutes les guerres des XVe siècle, XVIe et XVIIe siècles. Les Ecorcheurs, les Lorrains et les belligérants amis ou ennemis y commirent les pires excès.

Si bien que le village incendié fut réduit à presque rien après 1635-1636. En 1688, il n'y avait encore que cinq feux, cinq maisons et trente-deux habitants qui possédaient alors seulement six chevaux et vingt-trois bovins. Les habitants étaient soumis vis-à-vis du prince de Montbéliard à la taille et aux prestations accoutumées dues par les sujets taillables et corvéables.

En 1770, des travaux d'irrigation transformèrent une vaste prairie de 84 ha, nommée « la Champagne », et une partie de la forêt seigneuriale du Chênois au nord fut convertie en champs. Aux XIXe et XXe siècles, le village a suivi le sort de Montbéliard et d'Audincourt par suite du développement prodigieux des industries les plus variées dans ces deux centres et également dans le village lui-même.

Un barrage a été installé sur le Doubs en aval de Belchamp et relié à une petite station électrique située sur Voujeaucourt. Une société de construction de matériel d'alimentation édifia une usine en 1930 qui occupa vite plus de cent ouvriers.

On peut encore mentionner depuis 1959, un atelier de chaudronnerie, mais l'essentiel de la population, qui est ouvrière, dépend des usines Peugeot toutes proches depuis la fermeture de la Forge d'Audincourt[15].

Arbouans se trouve imbriquée dans la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1977 Émile Pellegrini    
1977 1995 Daniel Jacquet    
1995 2008 Claude Besançon    
2008 2020 Nathalie Hugenschmitt[16] LR Professeure
2020 septembre 2021[17] Thierry Gable[18]    
décembre 2021[19] En cours Arnaud Rota PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Arbouannais (historiquement : Ours)[20].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 898 habitants[Note 3], en évolution de −4,77 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9790123128129153142141145
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
145149160152152139147134153
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
157148165289459622618619686
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 0401 0191 0479421 1851 0961 0219971 006
2014 2019 2021 - - - - - -
950910898------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

La chapelle dont les réalisations artistiques sont l'œuvre de Olivier Calame (1921-2002). Le fronton de la façade, réalisé vers 1950, est situé au-dessus de l'entrée et symbolise le sacrifice de l'agneau par l'intermédiaire de carreaux de céramique.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Arbouans et Dorans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur insee.fr (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbéliard », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Dr Etienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : Supplément aux volumes I et II, vol. 3, Le Livre d'histoire, (ISBN 978-2-7586-0075-6)
  15. Atelier du Patrimoine Pays de Montbéliard
  16. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  17. « Thierry Gable abandonne son fauteuil de maire », sur estrepublicain.fr, .
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. « Nouveau maire, nouvelles commissions », sur estrepublicain.fr, .
  20. https://www.habitants.fr/doubs-25
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Clément Mathieu, « Destins de Miss Miss France 1980 : Patricia Barzyk, future muse de Mocky », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).