Phaffans — Wikipédia
Phaffans | |||||
La mairie. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Grand Belfort | ||||
Maire Mandat | Christine Bainier 2020-2026 | ||||
Code postal | 90150 | ||||
Code commune | 90080 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Phaffanais | ||||
Population municipale | 433 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 134 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 39′ 37″ nord, 6° 56′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 345 m Max. 381 m | ||||
Superficie | 3,24 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Grandvillars | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté | |||||
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Phaffans est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants sont appelés les Phaffanais.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Eguenigue | Menoncourt | Lacollonge | ||
Roppe | N | Fontaine | ||
O Phaffans E | ||||
S | ||||
Denney | Bessoncourt | Frais |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 120 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felon_sapc », sur la commune de Felon à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 056,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Phaffans est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (27,1 %), terres arables (23,3 %), forêts (21 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (8,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Pefferauga (792), Fafen (1168), Faffans (1375), Pafon (1577), Pfeffingen (1628), Phaffans (1655 & 1793).
- En allemand: Pfeffingen[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 792, du temps de Charlemagne, l'abbaye de Murbach acquiert par voie d'échange des domaines dans le pagus (village) de Phaffans, alors constitué de huttes et chaumières, et la marche de Roppe.
Une tradition locale attribue la fondation du village à un seigneur de Rougemont-le-Château. S'étant égaré au cours d'une journée de chasse dans la sombre épaisseur de la forêt qui couvrait alors toute la région, il dut son salut à une source à laquelle venaient s'abreuver les animaux sauvages. Cette source existe toujours au village et s'appelle « Tierbrunn », fontaine des animaux. (à cette époque, la langue parlée dans le pays était un patois dérivé du haut-allemand).
Pour remercier la Providence, le seigneur fit alors ériger une chapelle auprès de cette source, laquelle avec le temps et l'implantation des populations, devint le lieu de culte des habitants des environs. La chapelle fit place par la suite à une église construite entre 1700 et 1728 qui constitue encore le centre de la paroisse de six villages : Phaffans, Denney, Roppe, Eguenigue, Menoncourt et Lacollonge. Aujourd'hui, ces villages se sont regroupés en un syndicat intercommunal de la Baroche (du latin « Parochia », paroisse).
Le presbytère, construit en 1701 par Jacques Moureau, avait une certaine importance car il a été occupé de 1770 à 1798 par Marc-Antoine Berdolet, devenu ensuite évêque du Haut-Rhin puis d'Aix-la-Chapelle. L'origine du nom de Phaffans est à rattacher à son nom allemand Pfeffingen (d'un nom d'homme germanique Pafo ou Fafo et du suffixe germanique -ing) plutôt que de l'allemand "Pfaff-" (curé) et de "Haus" (maison).
Déjà au XVIIe siècle le minerai de fer, dont est riche le sous-sol (jurassique supérieur) de Phaffans et des villages voisins (Eguenigue, Roppe...), a été exploité en carrière et à l’aide de puits-galeries pour être fondu dans les fourneaux de Belfort ou de Masevaux La production de minerai en grains contenant 30 à 40 % de fer atteint un niveau de 72 mètres cubes par mois. En 1785 une inondation fait cesser l’extraction en profondeur. Une tentative d’exploitation utilisant une machine à vapeur eut lieu au XIXe siècle mais elle se heurta à la concurrence du fer lorrain meilleur marché[14].
Pour sa richesse en architecture sacrée, retable du XVIIe siècle, statues, buffet d'orgues et orgues signés par le célèbre facteur d'orgues Verschneider, l'église de l'Assomption est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Situé au cœur même de la porte de Bourgogne et d'Alsace, le village souffrit au cours des siècles des passages successifs de belligérants de toute nature. Le passage le plus meurtrier fut celui des troupes autrichiennes en 1815 qui brûlèrent soixante maisons sur soixante-quatre que comptait le village.
Durant la guerre de 1870, des boulets de canon endommagèrent sérieusement le clocher de l'église qui porte encore des cicatrices mal refermées. Pendant le siège, le clocher qui servait alors d'observatoire aux Prussiens, était la cible des canons français.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De sinople au berger contourné de sable, habillé d'une cape et d'un capuchon du même, tenant une houlette de gueules de sa main senestre, accompagné à senestre de trois brebis dispersées d'argent, celle de la pointe buvant dans une mare d'azur mouvant de la pointe senestre ; au chef parti, les deux champs d'or à la roue de moulin de huit rais de sable sur une rivière d'azur mouvant de la pointe ; le contour de l'écu et traits de partition rehaussés d'un filet d'azur[15]. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Phaffans fait partie du Grand Belfort depuis 2017.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2021, la commune comptait 433 habitants[Note 3], en évolution de −2,04 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Le village, de tradition essentiellement agricole a compté aussi une mine de fer, une fonderie de cloches et plusieurs moulins à eau le long de l'Autruche ,un gros ruisseau qui prend sa source au nord de Roppe.
Aujourd'hui, ne comptant plus que trois exploitations agricoles (contre 18 en 1940), Phaffans est devenu un petit bourg résidentiel.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- La nef et l'orgue classé.
- L'église vue du sud.
- Le cœur.
- La nef.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Une seigneurie du Pays Belfortain, la "Paroisse de Phaffans" au XVIIIe siècle' par Dominique Varry (Bulletin no 76 de la Société belfortaine d'émulation 1984)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Phaffans et Felon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Phaffans ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
- « L'exploitation du fer », sur phaffans.com.
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
- élue le 25 mai 2020 selon l'Est Républicain du 29 mai 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.