Armoricaphyton chateaupannense — Wikipédia

Armoricaphyton chateaupannense
Description de l'image Defaut 2.svg.
Classification
Règne Plantae
Embranchement Tracheophyta
Clade Euphyllophytina
Classe incertae sedis

Genre

 Armoricaphyton
Strullu-Derrien et al.[1], 2014

Espèce

 Armoricaphyton chateaupannense
Strullu-Derrien et al.[1], 2014

Armoricaphyton chateaupannense est une espèce éteinte de plantes, découverte en Anjou, en 2006, dans la carrière de calcaire de Montjean-sur-Loire par Christine Strullu-Derrien.

Elle est aujourd'hui reconnue comme le plus vieux fossile ligneux connu au monde[1],[2].

Découverte

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Christine Strullu-Derrien est une chercheuse française travaillant au Musée d'histoire naturelle de Londres en tant que paléobotaniste et paléomycologiste.

En cherchant dans cette carrière appelée carrière de Châteaupanne, elle trouve différents fossiles de végétaux dont un particulièrement intéressant qu’elle choisit d’appeler Armoricaphyton chateaupannense en référence au massif armoricain et au nom de la carrière[1]. Le fossile a été étudié sous toutes les coutures par l'European Synchrotron Radiation Facility à Grenoble, fournissant les rayons X les plus puissants dans le monde.

Armoricaphyton chateaupannense date du Dévonien inférieur, à l'extrême base de l'étage Emsien. Il est vieux d'environ 407 Ma (millions d'années)[3]. Ce fossile est constitué d’une forme de bois alors que l’apparition du bois avait jusqu’alors été datée à environ 397 millions d’années[4] à la fin de l'Emsien. Armoricaphyton chateaupannense est donc le plus vieux fossile ligneux du monde. Il fait reculer d’environ 10 Ma l’apparition du bois sur Terre. Elle est sans doute un précurseur des lignophytes, plantes possédant un cambium et produisant du bois[5].

Description

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Les fossiles d'Armoricaphyton chateaupannense sont des tiges ramifiées étroites (15 à 20 millimètres de large pour une longueur estimée à 15 à 20 centimètres) avec une organisation cellulaire semblable à celle du bois (tissu xylémique)[3]. Ces fossiles de plantes sont épigénisés en pyrite (disulfure de fer)[1].

Le rôle du bois

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Il était couramment admis que le bois servit de support pour l’élévation des plantes. Or les fossiles découverts sont des espèces de petite taille (15 à 20 cm de long). Cette découverte remet donc en cause le rôle de bois qui n'aurait pas servi à l’élévation mais plutôt à la circulation de la sève. Le bois améliore les capacités conductrices des plantes. Il s’agirait donc d’une adaptation en réaction à la baisse en dioxyde de carbone connue au début du Dévonien[4].

Les plantes du Dévonien inférieur n’avaient ni feuilles, ni racines ; elles effectuaient sans doute leur photosynthèse au niveau de leurs ramifications. Sous le climat du Dévonien, elles avaient intérêt à conserver une densité somatique faible.

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) Christine Strullu-Derrien, Paul Kenrick, Paul Tafforeau, Hervé Cochard, Jean-Louis Bonnemain, Alain Le Hérissé, Hubert Lardeux et Eric Badel, « The earliest wood and its hydraulic properties documented in c. 407-million-year-old fossils using synchrotron microtomography », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 175, no 3,‎ , p. 423–437 (DOI 10.1111/boj.12175) [1]
  2. « Anjou. La plus ancienne plante ligneuse du monde au musée », Espaces Naturels, no 52, octobre-décembre 2015, p. 10
  3. a et b ouest-france.fr du 24 mai 2014, Le bois le plus vieux du monde trouvé en Anjou.
  4. a et b (en) Christine Strullu-Derrien et al., « A simple type of wood in two early Devonian Plants »,sciencemag.org »
  5. « Le bois le plus vieux connu à ce jour découvert en Anjou », sur univ-angers.fr via Internet Archive, (consulté le ).