Arrastre — Wikipédia
Dans le monde de la tauromachie, l'arrastre est le train de mules qui traîne le cadavre du taureau hors de la piste de l'arène, appelée ruedo.
Présentation
[modifier | modifier le code]L'arrastre, menée par les mulilleros, défile en fin de paseo, après alguazils et cuadrillas. Elle intervient à la fin de chaque combat, pour enlever du ruedo le corps du taureau pour l'emmener vers le matadero (abattoir) où il sera immédiatement débité et vendu comme viande de boucherie[1]. Si l'animal a été brave, il sera honoré avant son retrait d'une vuelta, tour de piste devant le public debout.
Historique
[modifier | modifier le code]Autrefois, le train d'arrastre servait également à enlever les cadavres de chevaux morts[1]. À cette époque, on utilisait deux trains d'arrastre qui défilaient lors du paseo, ce qui ne se fait plus depuis que les chevaux ne sont qu'exceptionnellement encornés[2]. L'article 33 du règlement prévoyait que ces deux équipages soient parfois remplacés, dans les petites arènes à faibles moyens, par des engins motorisés[1]. La ville de Nîmes a cependant conservé la tradition des deux trains d'arrastre[2]. En 1956, à Soria, il a même été question de remplacer définitivement les mules par un tracteur, ce qui a soulevé un tel tollé de la part de la fédération des sociétés taurines que le projet a été retiré, pour la ville de Soria en tout cas[1].
Importance
[modifier | modifier le code]Pour le ganadero, le moment de l'arrastre est particulièrement important. Selon le comportement du toro, l'éleveur sera applaudi (taureau bravo) ou fera l'objet d'une bronca si le taureau a été manso, mal présenté, insuffisant de cornes, de caste, et fuyard[2].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Bérard, Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2221092465)
- Casanova Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 189 p. (ISBN 978-2-86276-043-8, BNF 34665386)
- La Corrida, de François Coupry, Éditions Les Essentiels Milan
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Casanova Dupuy (1981), p.48
- Bérard (2003), p.286