Ascenseur valléen — Wikipédia
Un ascenseur valléen est un moyen de transport reliant le bas d'une vallée à une localité en montagne, le plus souvent une station de sports d'hiver mais également des villages d'altitude, notamment en Suisse[1]. Ce mode de transport peut prendre la forme d'une télécabine, d'un téléporté, d'un téléphérique ou encore d'un funiculaire[2]. La dimension écologique est un élément majeur dans la décision de construire un ascenseur valléen, notamment dans le cadre du développement de solutions de transport alternatives à la route.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le but consiste à diminuer le trafic entre deux points ainsi que la pollution automobile[1],[3] (atmosphérique et sonore). Des parkings automobiles aux deux points (départ et arrivée) sont donc construits[1], autant que possible à proximité d'une gare de chemin de fer dans la vallée[4]. De plus, ce moyen de transport permet de faire abstraction de certaines conditions naturelles (routes impraticables par éboulements ou excès de neige)[5]. Il permet également de réduire le temps de trajet entre deux points[3],[2]. Au-delà du transport de personnes (locaux ou touristes), le transport de marchandises ou de déchets est possible[5].
Développements et projets
[modifier | modifier le code]Si l'usage du terme « ascenseur valléen » reste récent, certains existent depuis des années en Savoie comme le funiculaire Arc-en-Ciel entre Bourg-Saint-Maurice et les Arcs (depuis la fin des années 1980[6]) ou la télécabine de l'Olympe entre Brides-les-Bains et Méribel[6] (1991), mais également plusieurs autres dans les Pyrénées[5],[7] comme la télécabine Luchon-Superbagnères[8]. D'autres, plus récentes, sont, par exemple, le dispositif reliant Orelle et Val Thorens, l'Eau d'Olle Express entre Allemond et Oz-en-Oisans (2020)[6],[3], et la télécabine de Venosc qui relie le bourg de Venosc au plateau des Deux Alpes[9]. Des installations similaires sont présentes et plus fréquentes en Autriche (par exemple, à Mayrhofen), en Suisse[5] (par exemple, à Bettmeralp) ou en Italie[7].
En France, dans le cadre de la transition écologique, une télécabine de cinq kilomètres de longueur du hameau du Fayet à Saint-Gervais-les-Bains est en travaux en 2024[10],[11],[1],[6]. D'autres projets sont envisagés comme les liaisons de Grenoble à Chamrousse et de Bozel à Courchevel[5],[6]. Une télécabine de Magland à Flaine, le Funiflaine, a aussi été envisagée, mais le projet a ensuite été abandonné[12],[6]. En Isère, un autre ascenseur valléen est envisagé pour relier Le Bourg-d'Oisans à Huez, faisant alors le lien avec l'Alpe Express et menant à l'Alpe d'Huez[6]. Différents projets sont par ailleurs envisagés ou à l'étude, dans plusieurs régions françaises[6].
Si la gestion est laissée soit au privé, soit à un syndicat mixte, ce sont les collectivités locales qui supportent les investissements chiffrés parfois jusqu'à plusieurs dizaines de millions d'euros[2],[13],[8]. Entre autres, la région Auvergne-Rhône-Alpes est impliquée dans le développement de ces moyens de transports[7], mais également l'État par l'intermédiaire d'un fonds d’aide à l’investissement[14].
Références
[modifier | modifier le code]- Marie Ameline, « Haute-Savoie : la consultation publique sur le projet d'ascenseur valléen se termine à Saint-Gervais », sur francebleu.fr, (consulté le )
- Didier Bert, « Les ascenseurs valléens révolutionneront-ils (vraiment) la mobilité en montagne ? », sur region-aura.latribune.fr, (consulté le )
- Thomas Pueyo, « En Isère, un «métro de la montagne» entre la vallée et le domaine de l’Alpe-d’Huez », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Rémi Amalvy, « Les professionnels et l'industrie de la montagne parviendront-ils à sauver ce qu'il leur reste de neige ? » , sur usinenouvelle.com, (consulté le )
- Arnaud P., « L’ascenseur valléen, l’avenir de la mobilité en montagne ? », sur altitude.news, (consulté le )
- Sandy Plas, « Ascenseurs valléens : les projets à l’étude dans les Alpes », sur Montagnes Magazine, (consulté le )
- Crédit Agricole des Savoie, « Ascenseurs valléens, le retour », sur tous-acteurs-des-savoie.coop, (consulté le )
- « Bagnères-de-Luchon. Un calendrier pour l’ascenseur valléen », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- Le Dauphiné Libéré, « Isère. Les Deux-Alpes : le Vénéon aussi a son ascenseur valléen » , sur www.ledauphine.com, (consulté le )
- « A Saint-Gervais, 67 % d'avis favorables au projet d'ascenseur valléen », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Saint-Gervais : le Valléen n’ouvrira finalement que cet été » (consulté le )
- « Haute-Savoie : L’ascenseur valléen Funiflaine ne verra pas le jour à Flaine » (consulté le )
- Bruno Mouly, « Haute-Savoie : l’ascenseur valléen Funiflaine prend son envol » , sur lemoniteur.fr, (consulté le )
- François Carrel, « Tourisme : dans les Alpes, Castex relance près de 650 millions », sur liberation.fr, (consulté le )