Badia Skalli — Wikipédia

Badia Skalli

Fonction

Membre de la Chambre des représentants du Maroc
1993-2002

Biographie

Naissance	1944 El Jadida
Nationalité	marocaine
Formation	Université Mohammed-V
Activité	Femme politique
Fratrie	Nouzha Skalli Touria Skalli

Autres informations

Partis politiques	Union nationale des forces populaires (jusqu'en 1975) Union socialiste des forces populaires (depuis 1975)

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Badia Skalli, née en 1944, est une femme politique marocaine. Active dès les années 1960 dans plusieurs mouvements d’opposition de gauche, membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) , elle est élue députée en 1993, l'une des deux premières femmes à siéger à la Chambre des représentants.

Elle est née à El Jadida en 1944, une ville côtière à environ 100 kilomètres au sud-ouest de Casablanca^[1]. Elle est la sœur aînée de deux autres femmes politiques marocaines, Touria et Nouzha Skalli, nées dans les années 1950. Elle commence à étudier le droit à l'antenne de Casablanca de l'université Mohammed-V en 1962^[2], où elle s'engage en adhérent à l'Union nationale des étudiants du Maroc, puis rejoint le comité exécutif de ce mouvement. À la suite des manifestations étudiantes de 1965, tous les membres du comité sont enrôlés, contraints, dans l'armée, sauf Badia Skalli : elle vit d’ailleurs mal cette différence de traitement due à son sexe^[1]. Elle rejoint l'Union nationale des forces populaires (UNFP), qui commence à opérer dans la clandestinité^[1]. Elle se marie, mais son mari est tué trois ans plus tard dans un accident de la route^[1].

Après une scission de l'UNFP en 1975, elle devient membre fondateur de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et en dirige la section féminine. L’USFP inscrit son combat politique dans le cadre des institutions. Elle devient ainsi candidate de l'USFP aux élections municipales de 1976. Elle fait campagne dans un quartier populaire majoritairement berbérophone, et découvre une population qu’elle connaissait mal, où les femmes sont souvent analphabètes et ne comprenant pas l’arabe. Mais elle n’y sent pas de réticence vis-à-vis des femmes politiques. Son parti, en revanche, lui demande de ne pas mentionner dans sa présentation électorale son statut de veuve, c’est-à-dire de femme sans mari. Elle n'est pas élue^[1]. Elle n'est ensuite pas retenue comme candidate aux élections législatives de 1977. Par contre, elle est élue à un conseil municipal lors des élections locales de 1983^[3]. Après les élections, l'USFP envisage de la nommer présidente du conseil municipal. Cependant, le tumulte qui en résulte au sein de l’USFP, et les arguments à coups de hadith par des membres de cette formation politique socialiste, conduit ce parti à nommer un conseiller masculin moins expérimenté^[1].

Elle est désignée candidate de l'USFP pour les élections législatives de 1993. Jusqu’à ces législatives de 1993, l’USFP ne veut pas d’autre candidature féminine que la sienne sur ses listes. Cette fois, elle proteste et menace de se retirer si d’autres femmes n’y figurent pas. Le parti cède^[1],[3]. En final, elle est l'une des deux femmes élues à la Chambre des représentants (Latifa Bennani-Smires, l’autre représentante, au sein des 300 membres masculins de cette assemblée, étant affiliée à un autre parti)^[1],[4],[5]. Elle est réélue en 1997, mais perd son siège aux élections de 2002^[6]. En 2005, elle quitte, à 61 ans, le bureau politique de l’USFP^[7].

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Badia Skalli » (voir la liste des auteurs).

v · m Femmes politiques marocaines
Parti de l'Istiqlal	Aziza Abba Saïda Aït Bouali Malika Assimi Yasmina Baddou Imane Benrabia Abla Bouzekri Aawatif Hayar Rafia El Mansouri Monira Rahoui Khadija Ridouani
Parti authenticité et modernité	Mouna Achrait Leila Benali Ghita Ait Ben Lmadani Aicha Ait Haddou Mariam Almi Amal Arbouch Ghita Badroun Hayat Bouffarrachen Amal Boukir Asmaa Chaâbi Aziza Chagaf Latifa El Hammoud Hayat El Machfou Fatima-Zahra Mansouri Ghita Mezzour Badia Elfilali Zohour El Wahabi Touriya Faraj Aicha Farih Malika Khalil Wiam Lamharchi Khadija Rouissi Fatima Saadi Mbarka Safa Fatima Taoussi
Parti du progrès et du socialisme	Charafat Afilal Fatima Zahra Barassat Aicha Lablak Amina Lamrini Zakia Mrini Meryem Ouhssata Touria Skalli Souad Zaïdi
Parti de la justice et du développement	Mimouna Aftati Fatima Ahl-Takrour Majda Benarbia Soumia Benkhaldoun Naima Bihich Maryama Boujemaa Souad Boulaich El Hajraoui Khadija Chami Fatiha Choubani Aicha Edbouche Ichraq El Bouyousfi Loubna El Kohli Jamila El Moussali Nezha El Ouafi Imane Elyakoubi Asma Ennassifi Amina Faouzi Zizi Bassima Hakkaoui Boutaina Karrouri Souad Lamari Najia Lotfi Amina Maelainine Manina Mouaden Hayatte Skihil Nazha El Yazidi Souad Zekhnini
Mouvement populaire	Laila Ahkim Hakima Bel-Kassaoui Nouzha Bouchareb Hakima El Haite Rita Hatimi Rita Hatimi Fatna Lkhiyel Fatima-Ezzahra Nazih Loubna Tahiri
Rassemblement national des indépendants	Soraya Ahl Hoummad Ouafae Bekkali Mbarka Bouaida Lamia Boutaleb Nawal El Moutawakel Nadia Fettah Alaoui Fatima Marouan Nabila Rmili Soumia Ouallal Asmaa Rhlalou Najima Thay Thay Rhozali Fatim-Zahra Ammor Naima Zidane
Union socialiste des forces populaires	Ibtissame Azzaoui Aïcha Belarbi Saadia Benshili Nouzha Chekrouni Rkia Derham Latifa Jbabdi Ibtissam Merras Hanane Rahhab Fatiha Saddas Badia Skalli Mina Talbi
Union marocaine du travail	Amal El Amri Saïda Menebhi
Union constitutionnelle	Hajar El Masqi Ghizlane Marzouki Khadija Ziani
Parti socialiste unifié	Nabila Mounib
Al Adl Wal Ihsane	Nadia Yassine
Indépendantes, sans étiquette	Mounia Boucetta Touria Jebrane Kryatif Zoulikha Nasri
Divers	Latifa Akherbach Khnata bent Bakkar Sayyida al-Hurra Emily Keene Najat M'jid Nawal Soufi

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