Barrage de Diama — Wikipédia
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Région | |
Coordonnées | |
Cours d'eau |
Vocation | Barrage anti-sel, navigation, irrigation |
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Date du début des travaux | 1981 |
Date de mise en service | 1988 |
Type | barrage mobile |
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Le barrage de Diama est situé sur le fleuve Sénégal, près du village de Maka-Diama, à 27 km en amont de Saint-Louis (Sénégal).
Historique
[modifier | modifier le code]Le projet du barrage de Diama, voit sa première évocation officielle en 1953[1]. Les travaux de construction ont démarré le . Ils ont été achevés en août 1986 et le certificat d'entretien consacrant la réception définitive a été signé le . Il a fait partie d'un vaste projet décidé en commun par le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.
Vocation
[modifier | modifier le code]C’est un barrage anti-sel. La mer pénétrait jusqu'à deux cent cinquante kilomètres à l'intérieur des terres, les rendant impropres à la culture. Néanmoins il permet aussi l'irrigation en double culture ainsi que l'amélioration du remplissage du lac de Guiers (Sénégal) et du lac de R’kiz (Mauritanie), et de la dépression de l'Aftout-es-Sahel (Mauritanie). Il régularise aussi le cours d'eau le rendant entièrement navigable. Le barrage permet aussi un franchissement routier entre les deux rives du fleuve Sénégal, dont le cours marque la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Ce passage se fait avec le paiement par les voyageurs d'un péage. De part et d'autre de l'ouvrage, au nord et au sud, sont situés des postes de contrôles policiers et douaniers des deux pays. L'activité économique locale est très liée à la présence du barrage, notamment, sur la rive sénégalaise, celle de la localité de Diama, chef-lieu de la communauté rurale de Diama.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le barrage de Diama est un barrage mobile. En période de crue, il s’ouvre pour assurer l'écoulement normal du fleuve et, en période d'étiage, il se ferme pour empêcher la remontée des eaux salines. Une écluse de navigation de 175 m sur 13 permet le passage des bateaux.
Coût
[modifier | modifier le code]Le coût des travaux s’est élevé à 36 milliards de francs CFA (plus ou moins 55 millions d'euros).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (fr) Jean-Claude Bader, Calcul de la courbe de remous du barrage de Diama : logiciel COREDIAM, Dakar, ORSTOM, OMVS, 1992, 34 p.
- (fr) Philippe Cecchi et Gérard Lasserre, Phytoplancton et conditions de milieu dans l'estuaire du fleuve Sénégal : effets du barrage de Diama, Université de Montpellier 2, 1992
- (en) J.P. Barusseau, M. Ba, C. Descamps, E.S. Diop, B. Diouf, A. Kane, J.L. Saos et A. Soumare, « Morphological and sedimentological changes in the Senegal River estuary after the construction of the Diama dam », Journal of African Earth Sciences, vol. 26, no 2, février 1998, p. 317-326.
- (fr) Manuel de gestion du barrage de Diama, rapport POGR, mars 2002, 78 p.
- (fr) Mamadou Moustapha Thioune, L’économie paysanne dans la vallée du fleuve Sénégal. Du système agraire waalo-jeeri aux barrages de Diama et de Manantali, Paris, Université de Paris I, 1988, 2 vol. (t.1, 5+3+292+8 p. ; t.2, 297 p.). (Thèse de 3e cycle)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Barrages sur le Sénégal, film documentaire de Dominique Martin-Ferrari, 1998
Liens externes
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- "L'ÉTERNEL RETOUR D'UNE POLITIQUE· DE GRANDS PROJETS L'AMÉNAGEMENT DU FLEUVE SÉNÉGAL EN PERSPECTIVE", par Guy MEUBIAT et Jérôme INGLES [1]