Bataille de Biberach (1796) — Wikipédia

Bataille de Biberach
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“Biberach”
Informations générales
Date 11 vendémiaire an V ()
Lieu Biberach
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Commandants
Général Moreau Feldmarschall-Leutnant Baillet de Latour
Forces en présence
35 000 hommes[1] 15 000 hommes[1]
Pertes
500 morts et blessés[1] 300 morts et blessés[1]
4 000 prisonniers[1]
18 canons et 2 drapeaux[1]

Première Coalition - Campagne d'Allemagne de 1796

Batailles

Coordonnées 48° 05′ 55″ nord, 9° 47′ 20″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Bataille de Biberach
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
(Voir situation sur carte : Bade-Wurtemberg)
Bataille de Biberach

La bataille de Biberach se déroule le 11 vendémiaire an V () pendant la campagne d'Allemagne de 1796. L'armée du Rhin et Moselle du général Moreau y défait le corps de l'armée impériale du Saint-Empire dirigée par le feld-maréchal de Baillet-Latour.

La campagne d'Allemagne de 1796 oppose les armées du Rhin et Moselle de Moreau et de Sambre-et-Meuse de Jourdan aux forces impériales dirigées par l'archiduc Charles. Plusieurs fois défait par Moreau au début de l'été, ce dernier laisse face à l'armée du Rhin-et-Moselle le corps de Baillet-Latour, fort de 30 000 hommes et se retourne contre l'armée de Sambre-et-Meuse[2].

Moreau continue sa marche sur Munich et Vienne en repoussant Baillet-Latour lorsque le 16 septembre la nouvelle de la défaite de Jourdan lors de la bataille d'Amberg puis de la bataille de Wurtzbourg lui parvient[3]. Comprenant que l'archiduc Charles va remonter la vallée du Rhin pour tomber sur ses arrières, Moreau décide le 19 septembre de retraiter à travers la Forêt-Noire[3].

La mission de Baillet-Latour est alors de retarder le plus possible la retraite française par d'incessantes escarmouches pour permettre au corps principal des Impériaux de gagner le Rhin avant les Français[4]. Pour mettre fin à ce harcèlement, Moreau décide de faire volte-face et attaque les Autrichiens avec toutes ses forces le 11 vendémiaire an V () près de la ville de Biberach[4].

Forces en présence

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Autrichiens
  • 23 Bataillons (16 960 hommes)
  • 43 Escadrons (6 481 cavaliers)
Français
  • 45 Bataillons (33 000 hommes)
  • 52 Escadrons (2 800 cavaliers)

Position des armées

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Français
Autrichiens

Cours de la bataille

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À midi, Desaix pénètre sur 2 colonnes dans les bois au-delà de Seekirch et d'Ahlen, met en déroute les détachements autrichiens, et les fait poursuivre par son avant-garde au-delà de Gufharzhofen et Burren vers Galgenberg. Le général Kospoth (de), près de Schafflangen, craignant pour son flanc droit, se retire également vers Galgenberg, où l'aile droite des autrichiens prend position. Toute l'aile gauche des Français (Desaix) se déploie juste en face entre Birkenhard et Schafflangen.

Pendant ces entrefaites, trois colonnes sous les ordres de St.Cyr se mettent en mouvement de l'autre côté du lac, sur les 3 routes d'Oggeltshaussen, Steinhausen et Schussenried. La colonne du centre se trouve arrêtée par une batterie autrichienne située près de Steinhausen. La colonne de droite, marche, au-delà de Schussenried, mais est finalement repoussée derrière Schussenried par les troupes du général Mercandin.

Le prince de Condé et Mercandin, cèdant aux attaques réitérées des troupes françaies, se retirent à Ingoldinger et Wintersetten. St.Cyr, au lieu de poursuivre les autrichiens dans leur retraite, se déploie entre Muttenschweiler et Wattenweiller, ce qui donne à Baillet-Latour le temps de retirer ses réserves de Groth à Ummendorf derrière la Riss et le Fischbach.

Informé des revers de son aile droite, Baillet-Latour voit la nécessité d'une retraite général.

Conséquences

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Les Impériaux sont sévèrement battus et laissent sur le terrain 300 morts et blessés, 4 000 prisonniers, 18 canons et 2 drapeaux[1]. Baillet-Latour se contente dorénavant de suivre de loin la retraite française sans rien tenter pour l'entraver[4]. Les combats reprennent le 19 octobre à Emmendingen lorsque l'archiduc Charles rattrape l'armée française[4].

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Smith 1998, p. 125
  2. Hulot 2001, p. 34
  3. a et b Hulot 2001, p. 36
  4. a b c et d Hulot 2001, p. 37

Bibliographie

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  • Frédéric Hulot, Le général Moreau : adversaire et victime de Napoléon, Paris, Pygmalion, , 235 p. (ISBN 978-2-857-04722-3)
  • (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book, Londres, Greenhill, , 582 p. (ISBN 978-1-853-67276-7)
  • (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 978-1-853-67276-7)
  • CARLSROUHE et FRIBOURG, Atlas des plus mémorables batailles, combats et sièges des temps anciens, du moyen age et de l'age moderne, B. HERDER,