Bataille de Chemillé (1796) — Wikipédia
Date | - |
---|---|
Lieu | Chemillé |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Jean-Nicolas Stofflet • Charles Sapinaud de La Rairie |
Inconnues | 400 hommes[1] |
Inconnues | Inconnues |
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Coordonnées | 47° 12′ 47″ nord, 0° 43′ 33″ ouest | |
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La bataille de Chemillé a lieu du 28 au lors de la guerre de Vendée.
Déroulement
[modifier | modifier le code]Le , Stofflet reprend les armes sur l'ordre du comte d'Artois qui le nomme Lieutenant-général et Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Sans illusion, il aurait déclaré : « Mes amis, nous marchons vers l'échafaud, mais, c'est égal, vive le roi quand même[2],[3]! ». Il ne rassemble que 400 hommes et s'empare d'Argenton-Château[1].
Le 28, Stofflet attaque Chemillé, mais il est repoussé par les républicains[4],[2]. Dès le lendemain, il est contraint de se replier sur la forêt de Maulévrier[4],[2].
Conséquences
[modifier | modifier le code]Étonné par cette déclaration de guerre, le général Hoche contre-attaque aussitôt et marche sur l'Anjou[5]. Bien accueilli par la population, il déclare : « Je crois que la guerre stoffletienne durera quinze jours »[5]. 6 000 soldats républicains s'emparent de Neuvy-en-Mauges, quartier-général de l'armée d'Anjou[5].
Après avoir repris les hostilités avec Stofflet[5], Sapinaud dépose les armes et démissionne de son commandement[4]. Stofflet en revanche refuse de faire sa soumission[6] et reste terré pendant plusieurs semaines dans la forêt de Maulévrier[5],[6].
Le 23 février, il tient une réunion secrète à la métairie de La Saugrenière, près de La Poitevinière, avec Eroudelle, délégué de Scépeaux, Jouette, délégué de Puisaye, Chesnier-Duchesne, délégué de Charette, et l'abbé Bernier[6],[5]. Les émissaires discutent alors de l'attribution d'un ambassadeur des quatre armées royalistes de l'Ouest auprès de la coalition[6],[5]. L'abbé Bernier a la faveur de Scépeaux, mais Stofflet penche pour le comte de Maulévrier et les délégués se séparent sans solution[6],[5]. Stofflet et sa suite restent sur place, mais ils sont arrêtés pendant la nuit par 200 fantassins et 25 cavaliers du 7e bataillon de Paris commandés par Loutil[5]. Le chef vendéen est capturé, ainsi que cinq de ses compagnons : le Prussien Charles Lichtenheim, 24 ans, officier de l'ancien régiment de Nassau ; Georges Moreau, 20 ans, tisserand ; Joseph Devarannes, 31 ans, ex-commis au district d'Ancenis ; Pierre Pinot, 20 ans ; et Michel Grolleau, 14 ans[5]. Les prisonniers sont conduits à Chemillé, puis à Angers[5]. Jugés le 24 février[6] par un conseil militaire, ils sont condamnés à mort le lendemain à cinq heures du matin pour avoir été pris les armes à la main[5]. Seul Michel Grolleau est épargné en raison de son jeune âge et n'est condamné qu'à la détention jusqu'à la paix[5].
Stofflet et ses quatre compagnons sont fusillés à Angers, sur le Champ-de-Mars, le 25 février, à neuf ou dix heures du matin[4],[6],[5]. Avant de mourir, le général vendéen s'écrit : « Vive la religion, vive le roi ! »[5].
Références
[modifier | modifier le code]- Gras 1994, p. 164-165.
- Dumarcet 1998, p. 499.
- Tabeur 2008, p. 251-254.
- Hussenet 2007, p. 61.
- Gabory 2009, p. 500-502.
- Dumarcet 1998, p. 511.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1).
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009).
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5).
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, .