Bataillon de marche no 10 — Wikipédia
Bataillon de marche no 10 | |
Insigne du BM 10. | |
Création | 1940 (bataillon du point d'appui) 1943 (BM 10) |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Bataillon de marche |
Rôle | Infanterie |
Effectif | 700 (BM 10 en 1943) |
Garnison | Pointe-Noire (1940-1942) Madagascar (1943-1945) |
Ancienne dénomination | Bataillon du point d'appui de Pointe-Noire |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
Batailles | Campagne du Gabon (bataillon du point d'appui) |
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Le bataillon de marche no 10 (BM 10) est une unité militaire française de la Seconde Guerre mondiale.
Il est issu du bataillon du point d'appui de Pointe-Noire, qui avait été formé en octobre 1940 au Congo français. Mis sur pied début 1943, le BM 10 part à la fin de l'année tenir garnison à Madagascar. En 1946, il part pour l'Indochine, où il participe à la guerre contre le Việt Minh.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1940 : création du bataillon du point d'appui de Pointe-Noire
- 1943 : formation du bataillon de marche no 10 à partir du bataillon du point d'appui de Pointe-Noire
- 1945 : devient 2e bataillon de marche sénégalais d'Extrême-Orient
- 1946 : ses cadres forment le 2e bataillon de marche du Cambodge puis 2e bataillon de marche d'Extrême-Orient
Historique
[modifier | modifier le code]Le bataillon du point d'appui de Pointe-Noire est créé le [1] après dissolution du bataillon du Moyen-Congo, qui donne en même temps naissance au bataillon du Pool[2]. Des détachements du bataillon et sa section de canons de 65 mm sont engagés avec la colonne du commandant Parant dans les opérations de ralliement du Gabon. Après la campagne, le bataillon retourne à sa garnison[3].
Début 1943, le bataillon est dissous, au moment où est recréé le bataillon du Moyen-Congo à Brazzaville et Pointe-Noire[2]. Une partie des éléments du bataillon du point d'appui sont regroupés au camp de Mindouli[4]. Ils forment ainsi le bataillon de marche no 10, le [1],[2] ou le [4].
Constitué de 700 tirailleurs gabonais, congolais et saras tchadiens, et de cadres venus de Londres ou de l'Afrique française libre, le bataillon quitte le Congo le . Il embarque le à Dar es Salam et débarque à Tamatave le [4].
Remplaçant le BM 2, le BM 10 tient garnison à Antsirabé, Fianarantsoa, Tamatave et Moramanga. C'est dans cette dernière ville, qu'il devient le 2e bataillon de marche sénégalais d'Extrême-Orient en janvier 1945, au sein de la brigade de Madagascar[2],[4]. Entretemps, le bataillon est victime d'une mutinerie le et, pour ramener le calme, le commandement militaire est contraint d'accepter les revendications financières des tirailleurs[5].
Seuls les cadres européens du bataillon partent, et les tirailleurs, restés à Madagascar, sont remplacés, une fois le bataillon débarqué en Cochinchine, par des Cambodgiens, le bataillon prenant le nom de 2e bataillon de marche du Cambodge en janvier 1946, puis 2e bataillon de marche d'Extrême-Orient en octobre 1947[2].
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne du bataillon a été frappé en mars 1944 par le fabricant Tewfik Bichai au Caire. La maquette a été dessiné par Montgomery John Williams à Madagascar et le gorille (animal féroce de l'AEF) a été dessiné par l'adjudant Moirand[1],[4],[6].
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Le bataillon est commandé successivement par les chefs de bataillon Parant[2], Cuinier[7], Lapeyre, Margueron et Machefaux[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 191
- Jacques Sicard, « Les bataillons de marche de l'Afrique française libre et leurs insignes », Militaria Magazine, no 105, , p. 47-50
- Le Marec 1994, p. 22.
- Le Marec 1994, p. 69.
- Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais : les soldats noirs entre légendes et réalités, 1939-1945, Paris, Tallandier, , 381 p. (ISBN 978-2-84734-854-5 et 2-84734-854-9, OCLC 779738622, lire en ligne), p. 68
- Le Marec 1994, p. 70.
- Sylvain Cornil-Frerrot, « Les Forces françaises libres d’Afrique équatoriale française », Revue de la Fondation de la France libre, no 34, , p. 23-32 (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne).
- Etienne Mayoulou, Les Forces armées indigènes dans la colonie française du Moyen Congo, Éditions Publibook (ISBN 978-2-7483-4168-3, lire en ligne).