Tabernaemontana — Wikipédia
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Asteridae |
Ordre | Gentianales |
Famille | Apocynaceae |
Ordre | Gentianales |
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Famille | Apocynaceae |
Sous-famille | Rauvolfioideae |
Tribu | Tabernaemontaneae |
Sous-tribu | Tabernaemontaninae |
Tabernaemontana est un genre de plantes à fleurs de la famille des Apocynacées. Il regroupe 100 à 110 espèces que l'on trouve dans les régions tropicales. Ces plantes sont des arbrisseaux et des arbres de 1 à 15 m de haut. Les feuilles sont sempervirentes, opposées, longues de 3 à 25 cm, à sève laiteuse. Les fleurs sont odorantes, blanches, d'un diamètre de 1 à 5 cm.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Tabernaemontana Plum. ex L.[1].
Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : Tabernémontane[1],[2].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Le genre Tabernaemontana a été créé par Carl von Linné en 1753[3] en référence au botaniste et médecin allemand Jakob Dietrich von Bergzabern (Bad Bergzabern, 1522 - Heidelberg, 1590), connu aussi sous le nom de Tabernaemontanus, latinisation de son lieu de naissance Bergzabern.
Synonymes
[modifier | modifier le code]Une grande confusion règne dans la littérature botanique concernant la délimitation de ce genre[4],[5] ,[6].
Principales espèces
[modifier | modifier le code]Le genre Tabernaemontana est pantropical. Il comporte environ 110 espèces[7].
On trouve environ 18 espèces sur le continent africain et 15 à Madagascar.
- Tabernaemontana africana. Afrique.
- Tabernaemontana alba (White Milkwood). Amérique centrale.
- Tabernaemontana amygdalifolia. Sud du Mexique, Amérique centrale, nord de l'Amérique du Sud.
- Tabernaemontana bovina. Du sud de la Chine à la Thaïlande.
- Tabernaemontana bufalina. Du sud de la Chine à la Thaïlande.
- Tabernaemontana calcarea Pichon 1948. Madagascar.
- Tabernaemontana callosa Pichon 1948, Madagascar
- Tabernaemontana capuronii. Madagascar.
- Tabernaemontana catharinensis. Ouest de l'Amérique du Sud.
- Tabernaemontana cerifera. Nouvelle-Calédonie.
- Tabernaemontana ciliata Pichon, Madagascar.
- Tabernaemontana citrifolia Antilles, bois-lait
- Tabernaemontana coffeoides. Comores, Madagascar.
- Tabernaemontana contorta Stapf
- Tabernaemontana corymbosa. Sud-est de l'Asie.
- Tabernaemontana crassa Benth. 1849; Huber 1963. Afrique tropicale, Madagascar.
- Tabernaemontana crassifolia. Madagascar.
- Tabernaemontana cymosa. Ouest de l'Amérique du Sud.
- Tabernaemontana debrayi (Mgf.) Leeuwenberg 1938. Madagascar.
- Tabernaemontana divaricata (Couronne de Néron ou Fleur moulin à vent). Du nord de l'Inde à la Thaïlande.
- Tabernaemontana elegans (Arbre du Crapaud). Du Nord de l'Afrique du Sud à la Somalie.
- Tabernaemontana eusepala. Madagascar.
- Tabernaemontana eusepaloides. Madagascar.
- Tabernaemontana glandulosa (Stapf) Pichon. Afrique centrale.
- Tabernaemontana hallei (Boiteau) Leeuwenb. Cameroun, Gabon.
- Tabernaemontana heyneana. Inde.
- Tabernaemontana humblotii. Madagascar.
- Tabernaemontana laevis Vell.. Brésil.
- Tabernaemontana mocquerysii. Madagascar.
- Tabernaemontana pachysiphon Stapf. 1894. Afrique de l'est tropicale.
- Tabernaemontana pandacaqui. Sud-est de l'Asie, Australasie, Ouest des îles l'Océan Pacifique.
- Tabernaemontana persicariifolia Jacq. , bois de lait, endémique de la Réunion de Maurice.
- Tabernaemontana phymata. Madagascar.
- Tabernaemontana retusa. Madagascar.
- Tabernaemontana rostrata. Sud-est de l'Asie.
- Tabernaemontana sambiranensis. Madagascar.
- Tabernaemontana sananho. Nord de l'Amérique du Sud.
- Tabernaemontana sessilifolia. Madagascar.
- Tabernaemontana siphilitica. Nord de l'Amérique du Sud.
- Tabernaemontana stellata. Madagascar.
- Tabernaemontana ventricosa (Arbre du crapaud de la forêt). Cameroun, Afrique du Sud.
Description
[modifier | modifier le code]Ce sont pour la plupart des petits arbres, ou arbustes ou même des sous-arbrisseaux. Leurs feuilles sont persistantes, lancéolées et sont plus ou moins coriaces. Les fruits sont bipartites avec une constriction plus ou moins nette. On trouve le plus souvent cette plante en Afrique ou en Amérique du Sud.
On retrouve dans les espèces de Tabernaemontana beaucoup d'alcaloïdes qui ressemblent à l'ibogaïne comme la voacangine et d'autres alcaloïdes indoliques.
Utilisations
[modifier | modifier le code]L'espèce T. crassa était utilisée comme narcotique dans la médecine de l'Afrique (principalement l'ouest). L'espèce T. dichotoma était quant à elle utilisée pour ses propriétés hallucinogènes. Quelques espèces de Tabernaemontana rentrent dans la composition de la drogue psychédélique nommée Ayahuasca.
Dans toutes les régions tropicales, les propriétés pharmacologiques des alcaloïdes indoliques sont mises à profit. Le latex toxique de T. ciliata que l'on rencontre au nord et nord-est de Madagascar est utilisé comme purgatif puissant. En Afrique de l'Ouest, le latex de T. crassa réduit en pâte est utilisé comme anesthésique local (luxations, maux de tête, blessures...) et pour les infections dermiques (filariose, teigne et mycose).
Préparation des tabernaemontana
On utilise les feuilles, les racines et l'écorce de la plante pour en préparer des remèdes. Les graines sont aussi ingérées ou préparées en infusion comme hallucinogène.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 22 juillet 2024
- MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 22 juillet 2024
- Species Plantarum 1 : 210-211 (1753).
- (en) Leeuwenberg A.J.M., A revision of Tabernaemontana two: the new world species and Stemmadenia., Royal Botanic Gardens Kew,
- (en) T.A. Van Beek, R. Verpoorte, A. Baerheim Svendsen, A.J.M. Leeuwenberg, N.G. Bisset, « TABERNAEMONTANA L. (APOCYNACEAE) : A REVIEW OF ITS TAXONOMY, PHYTOCHEMISTRY, ETHNOBOTANY AND PHARMACOLOGY », Journal of Ethnopharmacology, vol. 10, , p. 1-156
- Kew
- Gaby Schmelzer, A. Gurib-Fakim, Plantes médicinales 1, PROTA 11
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence BioLib : Tabernaemontana L. (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Tabernaemontana Plum. ex L. (consulté le )
- (en) Référence Flora of North America : Tabernaemontana (consulté le )
- (en) Référence Flora of China : Tabernaemontana (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Tabernaemontana (consulté le )
- (en) Référence FloraBase (Australie-Occidentale) : classification Tabernaemontana
- (fr + en) Référence GBIF : Tabernaemontana Plum. ex L. (consulté le )
- (en) Référence GRIN : genre Tabernaemontana L. (+liste d'espèces contenant des synonymes)
- (fr) Référence INPN : Tabernaemontana L., 1753 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Tabernaemontana Linnaeus, 1753 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Tabernaemontana L. (consulté le )
- (fr) Référence MNHN : Tabernaemontana (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Tabernaemontana (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence OEPP : Tabernaemontana Plumier ex Linnaeus (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Tabernaemontana (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Tabernaemontana L. (1753) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Tabernaemontana L. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence UICN : taxon Tabernaemontana (consulté le )
- (en) Référence World Flora Online (WFO) : Tabernaemontana L. (+descriptions) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Tabernaemontana Linnaeus, 1753 (+ liste espèces) (consulté le )