Cabinet Scheidemann — Wikipédia
(de) Kabinett Scheidemann
Président du Reich | Friedrich Ebert |
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Ministre-président | Philipp Scheidemann |
Élection | |
Législature | Constituante |
Formation | |
Fin | |
Durée | 4 mois et 7 jours |
Coalition | SPD-DZP-DDP |
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Ministres | 13 |
Femmes | 0 |
Hommes | 13 |
Assemblée nationale | 329 / 423 |
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Le cabinet Scheidemann (en allemand : Kabinett Scheidemann) est le gouvernement du Reich allemand entre le et le , sous l'Assemblée nationale constituante.
Historique du mandat
[modifier | modifier le code]Dirigé par le nouveau ministre-président social-démocrate Philipp Scheidemann, il est constitué et soutenu par la « coalition de Weimar » entre le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), le Parti du centre allemand (DZP) et le Parti démocrate allemand (DDP). Ensemble, ils disposent de 329 députés sur 423, soit 77,8 % des sièges de l'Assemblée nationale constituante.
Il est formé à la suite des élections constituantes du .
Il succède donc au Conseil des commissaires du peuple, formé le , à la suite de l'abdication de Guillaume II et la proclamation de la république par Scheidemann au balcon du palais du Reichstag.
Au cours du scrutin, le SPD s'impose avec plus de 37 % des voix. Le DZP arrive deuxième avec 19,7 % des suffrages, devant le DDP et ses 18,6 %. Forts de plus des 3/4 des sièges au sein de l'Assemblée, les trois partis s'associent, portant Friedrich Ebert à la présidence de l'État fédéral et Scheidemann aux fonctions de ministre-président.
Le chef du gouvernement et ses ministres remettent leur démission le , à la veille de l'ultimatum fixé par les Alliés pour la réponse à la proposition de traité de paix qui deviendra le « traité de Versailles ». Philipp Scheidemann déclare à cette occasion : « Quelle main ne se dessècherait-elle pas qui se mettrait et nous mettrait ces chaînes »[1].
Nommé à sa succession, le ministre du Travail Gustav Bauer forme son cabinet et assume la ratification du traité de Versailles.
Composition
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hörst Möller, La République de Weimar, p. 156, Tallandier, Paris, 2005.