Charles Poerson — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Période d'activité | - |
Activités | |
Lieu de travail | |
Enfant |
Charles Poerson (Metz[1], vers 1609 - Paris, 1667), est un peintre français du XVIIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Alors que sa famille est installée à Vic-sur-Seille, il croise vraisemblablement Georges de La Tour, mais n'est pas devenu son élève. Il se forme à Nancy, puis se rend à Paris en 1633 et intègre l'atelier de Simon Vouet.
En 1638, tandis qu'il travaille dans l'atelier de Simon Vouet, il le quitte et se met à son compte. Les commandes affluent. Il a une énorme production, en particulier dans le domaine de la tapisserie[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Peintures
[modifier | modifier le code]Élève de Simon Vouet, dont il perpétue longtemps le style, Charles Poerson reçoit de nombreuses commandes religieuses : il est chargé de peindre le « May » des orfèvres de 1642, La Prédication de saint Pierre à Jérusalem, pour la cathédrale Notre-Dame de Paris ; il réalise aussi celui de 1653, Saint Paul à Malte piqué par une vipère. Il est également employé par le cardinal de Richelieu pour le décor de la « galerie des hommes illustres » (détruite) de son palais (actuel Palais-Royal). Des vestiges nous sont parvenus : L'élection de Suger abbé de Saint-Denis et Louis VII arrive aux funérailles de l'abbé Suger (musée des Beaux-Arts de Nantes).
- Cimma et Sinorix, huile sur toile, musée de la Cour d'Or, Metz[2]
- Allégorie du mariage de Gaston d'Orléans, pierre noire sur papier, musée des Beaux-Arts de Rennes
Cartons de tapisserie
[modifier | modifier le code]C'est le troisième peintre, après Philippe de Champaigne et Jacques Stella, impliqué dans la série des quatorze tapisseries pour la tenture de la Vie de la Vierge devant orner l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, réalisée entre 1638 et 1657, à la suite du vœu de 1636 de Louis XIII et du cardinal de Richelieu à la Vierge Marie. Il en dessina les onze derniers cartons de 1650 à 1657 :
- L'Annonciation, musée des Beaux-Arts d'Arras
- Le Couronnement de la Vierge, Musée régional de Mayence
- La Visitation
- La Nativité
- L'Adoration des Mages
- La Purification de la Vierge (Présentation du Christ au Temple)
- La Fuite en Égypte
- Jésus et les Docteurs
- Noces de Cana
- Dormition de la Vierge
- Assomption
- Couronnement de la Vierge
Ces tapisseries, acquises en 1739 par le chapitre cathédral de Strasbourg, sont actuellement exposées dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg chaque année, pendant la période de l'Avent jusqu'à l'Épiphanie (6 janvier).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri Tribout de Morembert, « Une famille d'artistes : les Poërson de Vic-sur-Seille à Metz et à Paris », Les Cahiers lorrains, , p. 21-46 (lire en ligne)
- Valère Bertrand, « Charles Poerson, Metz », Muséart, no 77, , p. 61.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jeanne Lejeaux, « Charles Poërson et sa participation à la tenture de la Vie de la Vierge », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1939, p. 38.
- Jeanne Lejeaux, « Charles Poërson, 1609-1669, and the tapestries of the Life of the Virgin in the Strasbourg cathedral », Gazette des Beaux-Arts, t.30, 1945, p. 17-29.
- Jeanne Lejeaux, « Contrat de mariage de Charles Poërson dressé par les notaires Beaufort et de Beauvais le 25 septembre 1638 », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1953, p. 117-119.
- Stéphane Martinati, Tableaux de François Perrier et de Charles Poërson, conservés dans les musées français, mémoire d'étude de l'École du Louvre, sous la dir. de Michel Hoog, 1991.
- Clémentine Gustin, Charles Poërson (1609-1667), mémoire de maîtrise de l'Université Paris IV, sous la dir. d'Antoine Schnapper, 1993.
- Christian Sukenbrock, « Charles Poërson, 1609-1667. Die Krönung Mariä : ein Teppichentwurf für die Pariser Kathedrale Notre-Dame im Landesmuseum Mainz », Mainzer Zeitschrift, vol.90-91, 1995, p. 5-18.
- Clémentine Gustin-Gomez, « Charles Poërson : quelques attributions nouvelles », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, année 1995, 1996, p. 125-133.
- Barbara Brejon de Lavergnée, Nicole de Reyniès, Nicolas Sainte Fare Garnot, Charles Poerson (1609-1667), Paris, Arthena, 1997 (catalogue raisonné publié à l'occasion de l'exposition du musée de la Cour d'Or de Metz, 1997)
- Koenraad Brosens, « Nouvelles données sur l'Histoire de Cléopâtre de Charles Poerson : le réseau Parent et la tapisserie bruxelloise à la française », Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, n°74, 2005, p. 63-77.
- Koenraad Brosens, « Bruxelles - Paris - Bruxelles : Charles de La Fontaine et la diffusion des modèles des tapisseries de Charles Poerson à Bruxelles, 1650 - 1675 », Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, n°76, 2007, p. 43-60.
- Anne Bouquillon, Bruno Mottin, « Une ardoise incrustée d'aventurine-verre : un bien étrange support pour une Assomption de la Vierge attribuée à Charles Poerson », Techne, n°25, 2007, p. 20-23.
- Flore Collette, « La Nativité de Charles Poerson », Péristyles, n°36, juin 2010, p. 21-28.
- Christiane de Aldecoa, « Charles Poerson (1609 - 1655) ou Person le Lorrain à Paris, et l'histoire de Saint Louis recevant la couronne d'épines », Les Cahiers d'histoire de l'art, n°10, 2012, p. 31-40.
- Catherine Cardinal, « Les peintres sur émail au temps de l'atticisme : des tondi servant de modèles à la décoration des montres », dans Laurence Riviale, Jean-François Luneau (dir.), L'invention partagée. Élaboration plurielle dans les arts visuels (XIIIe-XXIe siècle), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2019, p. 303-320.
- Damien Tellas, « Un décor attribué à Charles Poerson pour l'hôtel Mérault, au Louvre Abu Dhabi », Les Cahiers d'histoire de l'art, n°20, 2022, p. 46-52.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :