Charles Gabriel Pravaz — Wikipédia

Charles Pravaz
Charles Gabriel Pravaz.
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Charles Gabriel Pravaz, né le au Pont-de-Beauvoisin (Isère) et mort le à Lyon (Rhône), est un chirurgien orthopédiste français, inventeur de la seringue et non pas de l'aiguille creuse (qui a été inventée par Alexander Wood)[1].

Le père de Charles Gabriel Pravaz est médecin à Pont-de-Beauvoisin[2]. Son instruction initiale est assurée, en même temps que celle de son frère, de 1801 à 1805, par deux oncles, l'un, ancien moine bénédictin, et l'autre ex-Jésuite. Les deux frères entrent ensuite au petit séminaire de Chambéry. En 1809 Charles se rend à Grenoble afin d'étudier les mathématiques. Puis, élève de l'École polytechnique Charles-Gabriel quitte cette école en 1815, à la suite du décès de sa mère de tuberculose, pour se consacrer à la médecine. Il est reçu docteur en 1824, après une thèse consacrée à des Recherches pour servir à l'histoire de la phtisie laryngée. En 1825, il est nommé médecin de l'asile royal de la Providence, hospice des vieillards de Paris. La même année il épouse Mlle Gambès, dont l'aïeule maternelle dirige, à Paris, une des premières institutions de demoiselles. Il observe des déviations vertébrales chez des jeunes filles en institution, ce qui décide sans doute de son orientation vers l'orthopédie médicale. Il publie en 1827 une Méthode nouvelle pour le traitement des déviations de la colonne vertébrale. Parallèlement, il transforme l'institution en clinique orthopédique renommée. En 1829, il fonde avec Jules Guérin l'Institut orthopédique du château de la Muette à Passy. Il ouvre en même temps une succursale à Lyon, au pied de la colline Sainte Foy. Après sa séparation avec Guerin, en 1835, il s'installe à Lyon pour prendre la direction de l'Institut orthopédique et pneumatique Bellevue, qui devient la première clinique orthopédique de France[3].

Vue de l'Institut orthopédique et pneumatique de Lyon

Désirant injecter dans un anévrysme du perchlorure de fer coagulant, il conçoit et fait fabriquer en 1841 par les Établissements Charrière une seringue en argent de 3 cm de longueur et 5 mm de diamètre. Le piston avance en se vissant, permettant ainsi le contrôle de la quantité de substance injectée. Canules et trocart étaient en or ou platine. C. G. Pravaz n’expérimente que peu ou pas, sa seringue chez l'homme. Ce faisant, il initie tout de même la sclérothérapie des varices.

C’est le chirurgien Jules Béhier qui la dénomme « appareil ou seringue de Pravaz » et en popularise l’utilisation en Europe. L'ancêtre de cette seringue est l'instrument mis au point par le chirurgien français Dominique Anel (1679-1730) au début du XVIIIe siècle, sur le modèle des seringues à lavement (de l'italien Marco Gatenaria, puis de Reinier de Graaf). Cet instrument, beaucoup plus petit, est un tube en argent à piston coulissant, dont le corps se termine par un embout sur lequel peut être vissées différentes canules, sondes ou aiguilles.

Membre de sociétés

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Il est fait membre correspondant de l'Académie nationale de médecine en 1836[4]. L'année suivante, il est élu membre de la Société nationale de médecine et des sciences médicales de Lyon[4]. Il est élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon en 1841[4],[5]. Il devient membre correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, en [6].

Notes et références

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  1. p. 7 article Jacques Voinot "D'Anel à Pravaz, une histoire de seringues mal attribuées".
  2. Jean-Marie-Placide Munaret, Éloge historique de Charles Pravaz, lu à l'Association des médecins du Rhône, dans sa séance générale annuelle du 18 mai 1854, Lyon, Imprimerie Aimé Vingtbinier, , 66 p. (lire en ligne sur Gallica)
  3. Charles-Gabriel Pravaz, Institut orthopédique et pneumatique de Lyon, Lyon, 1851,5 p.(lire en ligne).
  4. a b et c Fiche sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques.
  5. Dominique Saint-Pierre, Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, (ISBN 978-2-9559433-0-4 et 2-9559433-0-4, OCLC 983829759, lire en ligne)
  6. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  7. Lycée Charles Gabriel Pravaz.

Bibliographie

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  • Dr Jacques Voinot, D'Anel à Pravaz, une histoire de seringues mal attribuées, 11 p. Université Lyon 1
  • Lépine Philippe, Voinot Jacques, « Une brève histoire de la seringue » in la Revue : Histoire des sciences médicales, Société Française d'Histoire de la Médecine, Janvier 2010 pp.49-53 Université Lyon 1
  • Michel Dürr, "Charles Gabriel Pravaz", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 1075-1077.

Liens externes

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