Charlotte de Bourbon (1808-1886) — Wikipédia
Titulature | Petite-fille de France (légitimée) Comtesse d'Issoudun Princesse de Faucigny-Lucinge |
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Dynastie | Maison de Bourbon |
Nom de naissance | Charlotte Augustine de Bourbon |
Surnom | Mademoiselle d'Issoudun |
Naissance | Londres |
Décès | (à 78 ans) Turin |
Père | Charles-Ferdinand, duc de Berry |
Mère | Amy Borwn |
Conjoint | Ferdinand de Faucigny-Lucinge |
Enfants | Charles-Marie de Faucigny-Lucinge Louis de Faucigny-Lucinge Henri de Faucigny-Lucinge Marguerite de Faucigny-Lucinge René de Faucigny-Lucinge |
Religion | Catholicisme |
Charlotte de Bourbon, comtesse d'Issoudun et comtesse et princesse de Faucigny-Lucinge, née le à Londres et morte le à Turin, est une princesse française de la Maison de Bourbon, fille légitimée de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, et d'Amy Brown. Elle est l'aînée des petits-enfants du roi Charles X, et la sœur du dernier Bourbon direct, Henri d'Artois, comte de Chambord.
Biographie
[modifier | modifier le code]Naissance et reconnaissance
[modifier | modifier le code]Charlotte est née à Londres le . Ses parents, le duc de Berry, Charles-Ferdinand d'Artois, fils du comte d'Artois et neveu du roi Louis XVI, et Amy Brown, se sont rencontrés à l'automne de l'année précédente lors d'une représentation à la Royal Opera House. Elle a une sœur cadette née l'année suivante, Louise de Bourbon, comtesse de Vierzon. Le , elle est baptisée dans la chapelle catholique de Sa Majesté à Londres[Note 1],[1],[2],[3],[4],[5]. Elle a pour parrain le comte Auguste Ferron de La Ferronnays et pour marraine Marie-Charlotte, comtesse de Montsoreau.
À la Restauration, Amy Brown s'installe à Paris avec ses deux filles. Le , le père de Charlotte et Louise est victime d'un attentat à l'opéra, mortellement poignardé par Louvel. Cette nuit-là, sur son lit de mort, il révèle à sa femme, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, avec qui il est marié depuis 1816 et avec qui il a une fille, Louise d'Artois, l'existence de ses deux filles avec Amy Brown. Elles se rendent à l'opéra pour dire au revoir à leur père mourant et rencontrent la duchesse de Berry, qui déclare qu'elle les accueillent comme ses filles et qu'elle veillera sur elles[6]. Après la mort de leur père, elles vivent sous la protection de la famille royale française. Le , leur grand-oncle, Louis XVIII, leur accorde la nationalité française et le lendemain, le titre de comtesse d'Issoudun pour Charlotte et celui de comtesse de Vierzon pour Louise, avec leurs propres armoiries[Note 2]. Le monarque accorde également une pension à chacune des deux sœurs.
Comtesse d'Issoudun et de Faucigny-Lucinge
[modifier | modifier le code]Charlotte et Louise entretiennent de bonnes relations avec leurs demi-frère et sœur, Louise et Henri, duc de Bordeaux, les accompagnant à leurs jeux au château de Bagatelle, et elles ont même leurs propres appartements au château de Rosny-sur Seine, propriété de la duchesse de Berry.
Le , à l'église Saint Louis-d'Antin, elle épouse Ferdinand, comte puis prince de Faucigny-Lucinge[7],[8], officier et fils d'Amédée de Faucigny-Lucinge[9]. Ils ont cinq enfants :
- Charles-Marie de Faucigny-Lucinge (Paris, - Paris 8e, ), marié en 1859 avec Françoise de Sesmaisons (1839-1901), puis en 1903 avec Alix de Choiseul Gouffier (1835-1915), dont postérité du premier mariage : avec sa première épouse, il est notamment l'ancêtre de Jean de Broglie et d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing ;
- Louis de Faucigny-Lucinge (Paris, - Cannes, ), marié en 1860 avec Henriette de Mailly Nesle (1832-1912), fille d'Adrien de Mailly Nesle, pair de France, dont un fils sans postérité ;
- Henri de Faucigny-Lucinge (Londres, - château de Saint-Maure, ), marié en 1859 avec Noémie Guillaume de Chavaudon (1840-1922), dont une fille sans postérité ;
- Marguerite de Faucigny-Lucinge (Paris, - Turin, ), mariée en 1853 avec le marquis Louis Pallavicino-Mossi (it), sénateur du royaume de Sardaigne (1803-1879), dont postérité ;
- René de Faucigny-Lucinge (Lausanne, - Turin, ), non marié[10].
Elle meurt le , jour de son 78e anniversaire, dans sa villa près de Turin.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Tony Henri Auguste, vicomte de Reiset, Les enfants du Duc de Berry : d'après de nouveaux documents, Paris, Émile-Paul, , 380 p. (lire en ligne).
- Daniel Manach et Michel Sementery, La Descendance de Charles X, roi de France, Paris, Éditions Christian, , 389 p. (ISBN 2-86496-068-0).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Elle avait déjà été ondoyée le .
- Les deux titres font référence à des villes du Berry, dont leur père était le duc.
Références
[modifier | modifier le code]- Reiset 1905, p. 1-161.
- « Oondoyer : Définition de « ondoyer » », Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
- Louis Albert Joly de Choin, Instructions sur le rituel, Paris, Gauthier frères et Cie, , 573 p. (lire en ligne).
- « Naître sous l'ancien régime - Conseil de Sages », conseildesages.free.fr (consulté le ).
- Reiset 1905, p. 23-24.
- Reiset 1905, p. 97-116.
- « Copie de l'acte de mariage de Ferdinand, Victoire, Amédée, comte de Faucigny Lucinge Colligny et de Charlotte, Marie, Augustine, comtesse d'Issoudun (fille de "Charles Ferdinand" et d'Amy Brown), célébré le , à 8 heures du soir », Gallica.
- « Charlotte de Bourbon », Roglo.
- « Ferdinand de Faucigny-Lucinge », Roglo.
- Manach et Sementery 1997, p. 199-228.
Liens externes
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