Le Clap — Wikipédia
Surnom | Le Clap |
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Type | Cinéma |
Lieu | Québec |
Inauguration | 1983 |
Catégorie | films d'auteurs, de primeurs et films québécois |
Anciens noms | La Boîte à films |
Statut juridique | Société par actions ou compagnie |
Site web | https://www.clap.ca/ |
Le Clap est une chaîne de salles de cinéma indépendante opérant dans la région de Québec.
Historique
[modifier | modifier le code]La Boîte à film, ancêtre du Clap
[modifier | modifier le code]L'entreprise est fondée en 1983 par les entrepreneurs Michel Aubé et Martial Bouchard[1],[2]. Localisée sur la 3e avenue, à Limoilou, elle opérait une salle de cinéma construite en 1948 et qui fut successivement nommée le Cinéma Lairet, La boîte à films et le Cinéma Lumière, avant de reprendre le nom de La boîte à films sous l'impulsion de ses nouveaux propriétaires[3]. Pendant plusieurs années, cette ancienne salle fut d'ailleurs la plus grande de l'est du Québec grâce à ses 844 places[4]. Aujourd'hui, il s'agit de l'endroit actuel du commerce Demers bicyclettes et skis de fond.
L'époque de la Pyramide
[modifier | modifier le code]En 1986, le propriétaire Michel Aubé déménage ses pénates à la Pyramide de Sainte-Foy, aussi connue sous le nom du Centre innovation. Ce nouvel emplacement devait permettre au cinéma de se rapprocher de sa clientèle naturelle puisqu'environ 30% du public du cinéma provenait de Sainte-Foy[5]. Basée près du campus de l'Université Laval, du Cégep Sainte-Foy et du Cégep Garneau un autre des objectifs de la relocalisation était de rapprocher le cinéma de la clientèle étudiante.
Au fil des années, Le Clap mène d'importantes campagnes de promotion afin d'attirer le public étudiant dans ses salles[6]. Outre ce public, son bassin principal était composé, en 2013, de Sainte-Foy, Sillery, Cap-Rouge et Québec[7]. Au fil des années, le cinéma a acquis une certaine importance au sein de la pyramide, étant considéré comme un «gros joueurs» par certains de ses commerçants[8],[9].
Le premier film à y être présenté est Les jours et les nuits de China Blue, de Ken Russell[10].
Tentatives d'expansions
[modifier | modifier le code]Tout au long de son existence, la gestion de la croissance a été un enjeu récurrent pour l'exploitant de cinémas. Dès l'époque de la Boîte à films, le fait de n'avoir qu'une seule salle limitait la possibilité pour l'équipe de programmation de présenter une offre variée. En déménageant au Clap, l'exploitant de cinémas augmentait son parc de salles d'une salle. Dans les années qui suivent, il procède à des expansions en 1990, 1994 et 1998. À l'aube de son trentième anniversaire, en 2016, l'entreprise indiquait alors avoir sept salles actives[11]. ses propriétaires auraient réalisé d'importants investissements pour moderniser leurs installations. Plusieurs projets d'expansion du cinéma ont été évoqués par les propriétaires du cinéma au fil des années, qui affirmaient avoir besoin de plus d'espace pour poursuivre leur croissance[12].
En 2014, le cinéma tente un premier projet d'expansion vers le centre-ville par l'entremise d'un partenariat avec le Musée de la civilisation de Québec[13]. Projetant des films les lundi et mardi, le projet vise à combler une clientèle en quête d'un cinéma au centre-ville, une nouvelle salle étant réclamée par des citoyens de la région depuis la fermeture du Cinéplex Odeon Place Charest en 2011[14]. Lors de l'annonce du projet, le nouveau propriétaire du Cinéma Cartier, Yvan Fontaine, critique l'ouverture de cette nouvelle salle, indiquant avoir eu des discussions avec le Clap pour le partage de copies de projection[15]. Les projections ne rencontrent toutefois pas le succès escompté et prennent fin au bout d'un an et demi en raison de limites budgétaires et d'enjeux autour du stationnement[16].
Quelques mois plus tôt, il était révélé que des discussions ont eu lieu pour l'ouverture de nouvelles salles sur la rue Maguire, dans le quartier de Sillery, et qu'un sondage était mené après des citoyens sur le sujet[17]. Ce n'est toutefois qu'en 2018 et plutôt à Loretteville que le cinéma réussit finalement à d'élargir pour de bon son parc de salles, procédant à l'ouverture d'une deuxième succursale[18]. Le complexe compte initialement une succursale de la Librairie Pantoute, mais la librairie ferme ses portes après à peine un an d'activités, évoquant des difficultés à recruter au niveau du personnel[19],[20].
Déménagement vers Place Sainte-Foy
[modifier | modifier le code]Après de nombreux investissements et un réaménagement du centre innovation, le cinéma annonce qu'il déménage finalement de son emplacement à la pyramide de Sainte-Foy vers des locaux deux fois plus grands[21]. À compter de décembre 2019, il opère à l'emplacement de l'ancien Cinéma Sainte-Foy, qui était actif jusqu'en 1999 à côté du centre commercial Place Sainte-Foy[22]. Le dernier film à avoir accueilli des cinéphiles était La reine des neiges 2 et celui s'étant terminé le plus tard était le film Parasite, de Bong Joon-ho[23].
Marque de commerce
[modifier | modifier le code]Magazine Le Clap puis MonCiné
[modifier | modifier le code]À compter de septembre 1987, l'équipe du cinéma publie le magazine Le clap, dans lequel elle fait la promotion des films qui seront présentés au cinéma et présente des entrevues avec des acteurs de l'industrie[24]. Initialement prévu pour être affilié aux cinémas Odéons, le magazine passe de 60 000 exemplaires à ses premières années à 100 000 à la moitié des années 1990[25].
Pendant plusieurs années, le magazine devient un outil de marketing privilégié, étant distribué gratuitement dans 350 points de dépôt de la région de Québec et entraînant une augmentation de l'achalandage dans les semaines suivant sa publication[26]. En 2021, le magazine est fusionné avec celui du cinéma Beaubien et devient le magazine MonCiné[27].
Partenariats
[modifier | modifier le code]- Festival de cinéma en famille de Québec
- Festival du film étudiant de Québec (FFEQ)
- Festival de cinéma de la ville de Québec
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Louis Tanguay, « Une nouvelle salle de cinéma de répertoire ouvrira à Québec », Le Soleil, , p. D-5 (lire en ligne)
- État de renseignements d'une société de personnes au registre des entreprises, Registre des entreprises du Québec (consulté le 24 avril 2024)
- Monlimoilou, « Histoire du cinéma dans la basse-ville | », sur Monlimoilou, (consulté le )
- Yves Laberge, « « Aller aux vues » dans la capitale », Cap-aux-Diamants - La revue d'histoire du Québec, no 38, , p. 32 (lire en ligne)
- Pierre Blais, « 30 ans et pas de poussière! », Magazine Le Clap, no 193, , p. 37 (lire en ligne)
- Henri Ouellette, « Le Clap tourné vers les universitaires », sur Impact Campus, (consulté le )
- Yves Therrien, « Le Clap: en route vers le futur », sur Le Soleil, (consulté le )
- Dominique Lelièvre, « Le Clap quittera la Pyramide pour déménager à Place Ste-Foy », sur Journal de Québec, (consulté le )
- Alexandra Perron, Université Laval, « Nouvelle adresse pour la Librairie La Liberté », sur Le Soleil, (consulté le )
- Jean-Michel Genois-Gagnon, « Le pari «fou» du Clap », sur Le Soleil, (consulté le )
- Marie-Pier cayer, « Le Clap fêtera ses 30 ans en 2016 », sur Le Soleil, (consulté le )
- Dominique Lelièvre, « Le Clap quitte la Pyramide pour déménager à Place Ste-Foy », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
- « Le Clap au Musée de la civilisation », sur Radio-Canada, (consulté le )
- « Le cinéma Place Charest ferme ses portes », sur Radio-Canada, (consulté le )
- Éric Moreault, « Le Clap s’installe au centre-ville », Le Soleil, , p. 37
- Éric Moreault, « Finies les projections du Clap au Musée », sur Le Soleil, (consulté le )
- Normand Provencher, « Le Clap reluque Maguire », sur Le Soleil, (consulté le )
- Stéphanie Nolin, « Le Clap ouvrira une deuxième succursale à Loretteville », sur Cinoche, (consulté le )
- Stéphanie Nolin, « Le Clap ouvrira une deuxième succursale à Loretteville », sur Le Soleil, (consulté le )
- David Rémillard, « Librairie Pantoute largue sa succursale de Loretteville », sur Le Soleil, (consulté le )
- Radio-Canada, « Le Clap déménage à Place Ste-Foy », sur Radio-Canada, (consulté le )
- Radio-Canada, « Avec Le Clap, Place Sainte-Foy retrouve un cinéma », sur Radio-Canada (consulté le )
- Judith Desmeules, Le Soleil, « Déménagement du Clap à Place Sainte-Foy: un mélange de hâte et de nostalgie », sur Le Droit, (consulté le )
- Francine Grimaldi, « Un festival de records », La Presse,
- André Caron, « Entretien avec Michel Aube - Directeur général du cinéma Le Clap », Séquences, no 179, juillet–août 1995, p. 21 (lire en ligne)
- Samuel Flageul, « Un cinéma de résistance », Ciné-Bulles - Le cinéma d’auteur avant tout, vol. 23, no 2, , p. 53 (lire en ligne)
- Robin Plamondon, « Bienvenue dans notre merveilleux monde », Monciné, no 1, , p. 3 (lire en ligne)