Cione — Wikipédia
Ciona intestinalis
Règne | Animalia |
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Embranchement | Urochordata |
Sous-embr. | Tunicata |
Classe | Ascidiacea |
Ordre | Phlebobranchia |
Famille | Cionidae |
Genre | Ciona |
La cione (Ciona intestinalis) est une espèce d'animaux marins du sous-embranchement des tuniciers, de la classe des Ascidiacea (ascidies). C'est l'espèce-type de la famille des Cionidae et un animal-modèle pour les biologistes.
Anatomie
[modifier | modifier le code]Le corps de la cione peut mesurer entre 10 et 15 cm, généralement transparent à jaune pâle, avec des siphons buccal et cloacal continus et terminaux, soulignés à leurs extrémités d'un liseré jaune[2].
Habitat et répartition
[modifier | modifier le code]On rencontre la cione dans tout l'océan Atlantique[2], de la surface jusqu'à 500 m de profondeur (parfois jusqu'à 1 000 m)[2]. C'est une ascidie solitaire, même si l'on trouve souvent plusieurs animaux groupés sur un rocher ou autour d'un cordage. C'est une espèce qui supporte bien d'importantes variations de la chimie de l'eau, ainsi que la pollution : on la trouve facilement dans les ports[2].
Biologie et écologie
[modifier | modifier le code]Animal hermaphrodite, il se reproduit principalement au printemps dans l'hémisphère nord. La larve de cione nage pendant deux jours, puis se fixe et se métamorphose sur un support (rocher, corde, ponton, etc.) où l'adulte vit fixé toute sa vie[2].
Utilisation scientifique
[modifier | modifier le code]C'est un modèle d'étude traditionnel en embryologie et en biologie du développement. Le génome de deux espèces de ciones (C.intestinalis et C.savignii) est en cours de cartographie, et les scientifiques espèrent tirer de leur étude des précisions sur l'origine du génome des vertébrés. Il aurait 80 % de gènes en commun avec l'espèce humaine[3].
État des populations, menaces
[modifier | modifier le code]Une élévation du taux de particules inorganiques en suspensions dans l'eau (élévation possiblement induite par diverses opérations marines anthropiques) réduit le taux de croissance et peut tuer les ascidies phléobranchiates (Ciona intestinalis et Ascidiella scabra[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 20 octobre 2015
- DORIS, consulté le 20 octobre 2015
- « Des dinosaures-poulets marcheront-ils bientôt sur Terre ? », sur Futura (consulté le ).
- (en) Ian J. Robbins, « Ascidian growth and survival at high inorganic particulate concentrations », Marine Pollution Bulletin, vol. 16, no 9, , p. 365–367 (DOI 10.1016/0025-326X(85)90089-X, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence WoRMS : espèce Ciona intestinalis (Linnaeus, 1767)
- (fr + en) Référence ITIS : Ciona intestinalis (Linnaeus, 1767)
- (en) Référence Catalogue of Life : Ciona intestinalis (Linnaeus, 1767) (consulté le )
- (en) Référence Animal Diversity Web : Ciona intestinalis
- (en) Référence GISD : espèce Ciona intestinalis
- (en) Référence NCBI : Ciona intestinalis (taxons inclus)
- (fr) Référence DORIS : espèce Ciona intestinalis
- (fr) Référence INPN : Ciona intestinalis (TAXREF)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Étude du génome de la cione
- Hervé Tostivint et Hubert Vaudry, « Le génome de la cione : une plongée aux origines des vertébrés » in M/S no 19, juillet 2003
- ANISEED, Une base de données d'organismes modèles pour Ciona intestinalis