Claudine Gay — Wikipédia
Présidente de l'université Harvard | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation | Université Stanford (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) Université Harvard (doctorat) (jusqu'en ) Phillips Exeter Academy |
Activités | Présidente de l'université Harvard ( - |
Période d'activité | Depuis |
Conjoint | Christopher C. Afendulis (d) |
Parentèle | Roxane Gay (cousine) |
A travaillé pour | Université Harvard (depuis ) Université Stanford (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinction |
Claudine Gay, née le à New York, est une politologue et universitaire américaine.
Elle est titulaire de la chaire Wilbur A. Cowett de gouvernement et d'études africaines et afro-américaines à l'université Harvard et doyenne de la faculté des Arts et des Sciences de cette université de 2018 à 2023. Ses recherches portent sur le comportement politique américain, la politique de race et d'identité.
Elle est présidente de Harvard, première Afro-Américaine à occuper cette fonction, du au , date de sa démission après des critiques sur son manque de réaction contre l’antisémitisme sur le campus de son université et des accusations de plagiats scientifiques dans sa thèse de doctorat.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Claudine Gay naît en 1970 à New York, dans une famille américaine d'origine haïtienne[1]. Ses parents se sont rencontrés à New York alors qu'ils étaient étudiants (sa mère étudiante en soins infirmiers et son père ingénieur)[2].
Elle est la cousine de l'écrivaine Roxane Gay[2].
Enfance et formation
[modifier | modifier le code]Elle passe une grande partie de son enfance d'abord à New York, puis en Arabie saoudite, où son père travaille pour le US Army Corps of Engineers[3]. Sa mère est infirmière diplômée[3].
Elle fréquente la Phillips Exeter Academy[4], puis étudie l'économie à l'université Stanford, recevant le prix Anna Laura Myers pour la meilleure thèse de premier cycle en économie[3]. Elle obtient son diplôme en 1992[3]. Elle obtient ensuite son doctorat (1998) de Harvard, remportant le prix Toppan de l'université pour la meilleure thèse en science politique[3].
Activités universitaires et responsabilités institutionnelles
[modifier | modifier le code]Claudine Gay est professeur adjointe, puis professeur associée au département de science politique de l'université Stanford de 2000 à 2006[3]. Au cours de l'année universitaire 2003-2004, elle est membre du Center for Advanced Study in the Behavioral Sciences[3]. Elle enseigne à l'université de Harvard depuis 2006 et, en , elle est élue doyenne des sciences sociales[5]. Elle est nommée doyenne — Edgerley Family Dean — de la faculté des Arts et des Sciences de Harvard, le [3].
Ses recherches portent sur le comportement politique américain, la politique de race et d'identité[3] et sur la participation électorale[6].
Elle est vice-présidente de la Midwest Political Science Association[7].
En 2018-2019, elle convoque un comité d'examen[8] qui décide de suspendre le professeur d'économie Roland Fryer pour avoir prétendument eu un comportement sexuellement inapproprié avec l'un de ses assistants et au moins quatre autres employés[9],[10].
Depuis 2017, elle est administratrice de la Phillips Exeter Academy[4].
Le 15 décembre 2022, elle est élue 30e présidente de l'université Harvard et première Afro-Américaine à cette fonction. Elle prend ses fonctions le [11], puis elle annonce sa démission le [1].
Controverses
[modifier | modifier le code]Le , lors d’une audition devant le Congrès des États-Unis, Claudine Gay refuse de dire explicitement que les appels au génocide du peuple juif violent les règles de son campus en matière de harcèlement[12],[13]. En effet, lors d'une audition par la représentante républicaine Elise Stefanik (R-NY), Claudine Gay déclare que les appels au génocide du peuple juif « peuvent être » considérés comme une violation du code de conduite de Harvard, « selon le contexte ». Elle précise ensuite : « La rhétorique antisémite, lorsqu'elle se transforme en conduite qui équivaut à de l'intimidation, du harcèlement, est une conduite passible de poursuites et nous agissons ».
Elle est également accusée d'avoir plagié certaines parties de son doctorat obtenu en 1997[14]. Un article de suivi du média conservateur The Washington Free Beacon affirme que Gay a plagié des parties de quatre publications universitaires entre 1993 et 2017, y compris sa thèse. Examinant ces allégations, The Harvard Crimson, journal de l'université Harvard, écrit que plusieurs extraits « semblent violer les politiques actuelles de Harvard concernant le plagiat et l'intégrité académique »[1]. Selon le quotidien français Libération, au contraire, « l’instance dirigeante de l’université communiquant dans la foulée que « d’éminents politologues » avaient, à la demande de Gay, inspecté ses écrits, identifié « quelques exemples de citations inadéquates », mais «aucune violation des standards de Harvard» en matière de plagiat[15]. » Un rapport mis à jour a trouvé deux cas supplémentaires de « langage redondant sans attribution appropriée » dans sa thèse[16].
En outre, elle est accusée par l'investisseur Bill Ackman d'avoir été favorisée dans l'élection à la présidence d'Harvard pour des raisons d'inclusion malgré le fait qu'elle ait publié très peu d'articles de recherche au moment de son élection.
Enfin, une controverse éclate aussi sur la pertinence de son travail de thèse, dans lequel elle aurait utilisé une conclusion fondée sur une analyse statistique fausse. Elle aurait d'ailleurs refusé de communiquer les données utilisées pour ce travail, ce qui aurait permis à des chercheurs de vérifier la validité de sa démarche en démontrant par la recherche l'imprécision de cette méthode statistique[réf. nécessaire].
Elle démissionne en janvier 2024, après que plus de 70 parlementaires, dont deux démocrates, ainsi que des anciens étudiants et des donateurs de renom ont réclamé son départ. Mi-décembre, Claudine Gay avait néanmoins reçu le soutien de la « communauté éducative » qui l'a maintenue dans ses fonctions. Sa présidence est la plus courte de l'histoire de l'université[17].
Publications
[modifier | modifier le code]- 1998 : « Doubly Bound: The Impact of Gender and Race on the Politics of Black Women », avec Katherine Tate, Political Psychology, Vol. 19, n° 1 mars 1998, p. 169-184 [lire en ligne].
- 2001 : « The Effect of Black Congressional Representation on Political Participation », American Political Science Review, Vol. 95, n°3, septembre 2001 [lire en ligne] [PDF].
- 2001 : The Effect of Minority Districts and Minority Representation on Political Participation in California, Public Policy Institute of California, 114 p. [lire en ligne] [PDF].
- 2002 : « Spirals of Trust? The Effect of Descriptive Representation on the Relationship Between Citizens and Their Government », American Journal of Political Science, Vol. 46, n°4, octobre 2002, p. 717-732 [lire en ligne].
- 2004 : « Putting Race in Context: Identifying the Environmental Determinants of Black Racial Attitudes », American Political Science Review, Vol. 98, n°4, novembre 2004, p. 547-562 [lire en ligne]
- 2006 : « Seeing Difference: The Effect of Economic Disparity on Black Attitudes Toward Latinos », American Journal of Political Science, Vol. 50, n°4, octobre 2006), p. 982-997 [lire en ligne].
- 2007 : « Legislating Without Constraints: The Effect of Minority Districting on Legislators' Responsiveness to Constituency Preferences », The Journal of Politics, Vol. 69, n°2, mai 2007, p. 442-456 [lire en ligne]
- 2012 : « Moving to Opportunity: The Political Effects of a Housing Mobility Experiment », Urban Affairs Review, 48(2): 147-179 [[ lire en ligne]] [PDF]
- (co-dir.) 2013: Outsiders No More? Models of Immigrant Political Incorporation, avec Jacqueline Chattopadhyay, Jennifer Hochschild & Michael Jones-Correa, Oxford University Press, 2013 (ISBN 9780199311316).
- 2014 : « Knowledge Matters: Policy Cross-pressures and Black Partisanship », Political Behavior, Vol. 36, n°1, mars 2014, p. 99-124 [lire en ligne].
- 2017 : « A Room for One’s Own? The Partisan Allocation of Affordable Housing », Urban Affairs Review, Volume 53, n°1, janvier 2017 p. 40-70 [lire en ligne].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Claudine Gay » (voir la liste des auteurs).
- « La présidente de l’université Harvard, Claudine Gay, annonce sa démission à la suite d’accusations de plagiat et de débordements antisémites sur le campus », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ZamaMdoda, « Meet the Haitian-American woman who's Harvard's new Dean of the Faculty of Arts & Science | Afropunk », Afropunk, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) « Claudine Gay named Harvard FAS dean », sur Harvard Gazette, (consulté le ).
- « Meet Our Trustees », exeter.edu (consulté le ).
- (en-US) « Claudine Gay Appointed Dean of Social Science at Harvard University », The Journal of Blacks in Higher Education, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) « Redistricting, Race, and the Voting Rights Act », sur American Enterprise Institute - AEI (consulté le ).
- « Educator Claudine Gay Named Harvard's New Dean of Social Science », Black Enterprise, (lire en ligne, consulté le ).
- « Harvard economic professor Roland Fryer suspended after allegations of sexual harassment », CNN, .
- « Harvard Closes Fryer's Research Lab as Sanctions Take Effect | News | », sur The Harvard Crimson.
- Casselman, « Harvard Suspends Roland Fryer, Star Economist, After Sexual Harassment Claims », The New York Times, (lire en ligne).
- « Claudine Gay: Harvard University picks first black president »,
- « Les directeurs de trois grandes universités américaines refusent de dire qu'appeler au génocide des Juifs est du harcèlement », Radio J (consulté le )
- « «Ça dépend du contexte»: la réaction de prestigieuses universités américaines face à des propos antisémites fait polémique », sur Le Figaro étudiant,
- (en) Chris Nesi, « Embattled Harvard president Claudine Gay accused of plagiarism — but stands by her work amid calls for resignation after antisemitism hearing », New York Post, (lire en ligne, consulté le ).
- Julien Gester, « Aux États-Unis, la chute de la présidente de Harvard Claudine Gay fêtée en triomphe par la droite trumpiste », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Schuessler, Jennifer (21 décembre 2023). "Harvard découvre davantage d'exemples de" langage duplicatif "dans le travail du président". Le New York Times . ISSN 0362-4331.
- « États-Unis : la présidente d'Harvard démissionne après de nombreuses polémiques », sur lefigaro.fr,
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :