Cocardes — Wikipédia
Cocardes FP 16 | |
Théâtre des Champs-Élysées à Paris, lieu de la création de l'œuvre en 1920. | |
Nb. de mouvements | 3 |
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Musique | Francis Poulenc |
Texte | Jean Cocteau |
Langue originale | Français |
Effectif | Voix et ensemble (violon, cornet à pistons, trombone, triangle et grosse caisse) ou piano. |
Durée approximative | 6 min |
Dates de composition | 1919 |
Dédicataire | Georges Auric |
Création | Paris (théâtre des Champs-Élysées), France |
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Les Cocardes sont un cycle de trois mélodies de Francis Poulenc sur un texte de Jean Cocteau composées en 1919 pour voix et petit ensemble instrumental ou piano.
Présentation
[modifier | modifier le code]Les Cocardes sont trois mélodies d'après Cocteau composées en 1919 dont les vers s'enchaînent aux suivants par leurs dernières syllabes, à l'instar de leurs titres[1],[2] :
- Miel de Narbonne ;
- Bonne d'enfant ;
- Enfant de troupe.
L’œuvre est composée à l'origine pour voix et un ensemble instrumental constitué d'un violon, d'un cornet à pistons, d'un trombone, d'un triangle et d'une grosse caisse[1],[2], mais il existe également une version avec accompagnement au piano[2].
La durée moyenne d'exécution du cycle, dédié à Georges Auric[3], est de six minutes environ. La partition est éditée par Eschig[3].
Cocardes est créé à la Comédie des Champs-Élysées le par le ténor Alexandre Koubitzky lors d'un concert-spectacle imaginé par Jean Cocteau, au cours duquel étaient également données les premières du Bœuf sur le toit de Darius Milhaud, d'Adieu, New York !, fox-trot de Georges Auric, et des Trois petites pièces montées d'Erik Satie[4],[5].
Pour Poulenc, ces mélodies, dont l'esprit évoque Parade de Satie[1], sont « avant tout très Paris, atmosphère retour de courses »[3]. Le compositeur, qui considérait que c'était son œuvre « la plus Groupe des Six »[6], recommande de « chanter ce cycle sans ironie. L'essentiel, c'est de croire aux mots qui s'envolent comme un oiseau, d'une branche à une autre »[7], et de se représenter « Médrano de 1920, Paris d'avant 1914 (la bande à Bonnot, quoi !), Marseille de 1918 [...]. Je range Cocardes dans mes « œuvres Nogent » avec une odeur de frites, d'accordéon, de parfum Piver »[6].
Dans le catalogue des œuvres de Poulenc, la pièce porte le numéro FP 16[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Delamarche 1994, p. 497.
- Werck 2018, p. 44.
- Battioni 1998, p. 15.
- Université de Montréal Observatoire international de la création musicale, Musique et modernité en France (1900-1945), PUM, (ISBN 978-2-7606-1989-0, lire en ligne), p. 89-92
- Battioni 1998, p. 15-16.
- Battioni 1998, p. 16.
- Werck 2018, p. 44-45.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claire Delamarche, « Francis Poulenc », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 488-503.
- (fr) Isabelle Battioni, « Poulenc : Intégrale de la musique de chambre et des œuvres vocales avec instruments », Naxos (8.505222F), 1998 (Lire en ligne) .
- Isabelle Werck, Francis Poulenc, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 35), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-024-8).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :