Coupe du monde de football 2014 — Wikipédia
Mondial 2014
Sport | Football |
---|---|
Organisateur(s) | FIFA |
Édition | 20e |
Lieu(x) | Brésil |
Date | du au |
Participants | 32 équipes 204 en phases qualificatives |
Matchs joués | 64 rencontres |
Affluence | 3 386 810 (moyenne 52 919) |
Site(s) | 12 stades |
Site web officiel | http://fr.fifa.com/worldcup/ |
Tenant du titre | Espagne (1) |
---|---|
Vainqueur | Allemagne (4) |
Finaliste | Argentine |
Troisième | Pays-Bas |
Buts | 171 (moyenne 2,67) |
Meilleur joueur | Lionel Messi |
Meilleur(s) buteur(s) | James Rodríguez (6) |
La Coupe du monde de football 2014 est la 20e édition de la Coupe du monde de football, compétition organisée par la FIFA et qui réunit les trente-deux meilleures sélections nationales de football. La phase finale a lieu au Brésil du au 2014. L'Allemagne remporte le titre en s'imposant en finale contre l'Argentine.
Avec le pays organisateur, toutes les équipes championnes du monde depuis 1930 (Uruguay, Italie, Allemagne, Angleterre, Argentine, France et Espagne) se sont qualifiées pour cette compétition. Elle est aussi la première compétition internationale à laquelle participe la Bosnie-Herzégovine. Le tirage au sort des huit groupes de quatre équipes du premier tour est effectué le à Costa do Sauípe.
Le Brésil ouvre la compétition par une victoire 3-1 face à la Croatie le à l'Arena Corinthians de São Paulo. S'ensuit une victoire éclatante (5-1) des Néerlandais face aux Espagnols tenants du titre, sortis dès la phase de poules, la défaite du Portugal (également éliminé au premier tour) face à l'Allemagne (0-4), ainsi que la victoire de la France sur la Suisse (5-2). Le premier tour est en outre marqué par les éliminations de l'Angleterre, puis de l'Italie, quadruple championne du monde. 136 buts sont marqués lors de cette première phase du tournoi, pour une moyenne de 2,83 buts par match ce qui constitue le record pour une Coupe du monde à 32 équipes.
Huit équipes des Amériques (du nord/centrale et du sud), six équipes européennes et deux équipes africaines sont présentes en huitièmes de finale. Depuis l'élargissement du tournoi à 32 sélections, il s'agit de la première fois où les huit équipes ayant terminé en tête de leur poule au premier tour se retrouvent toutes en quarts de finale. Le Brésil, l'Allemagne, l'Argentine et les Pays-Bas, présents en demi-finales de la compétition après avoir éliminé la Colombie, la France, la Belgique et le Costa Rica, cumulent vingt et une finales de Coupe du monde et dix titres remportés. L'Allemagne est par ailleurs la première formation de l'histoire à atteindre quatre fois de suite le dernier carré du Mondial.
La demi-finale du Brésil face à l'Allemagne est marquée par le score historique de 7-1 en faveur de la Mannschaft. En finale au stade Maracanã de Rio de Janeiro, l'Allemagne et l'Argentine s'affrontent une troisième fois pour le titre après 1986 et 1990 et les Allemands s'imposent 1-0 (comme en 1990) en prolongation sur un but de Mario Götze, remportant leur quatrième Coupe du monde. L'Allemagne devient le premier pays européen à remporter une Coupe du monde sur le continent américain.
Le Colombien James Rodríguez est le meilleur buteur de ce Mondial avec six buts, l'Argentin Lionel Messi est désigné meilleur joueur, l'Allemand Manuel Neuer meilleur gardien de but et le Français Paul Pogba meilleur jeune.
Préparation de la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Désignation du pays organisateur
[modifier | modifier le code]Le , la FIFA annonce que la Coupe du monde sera organisée en Amérique du Sud pour la première fois depuis l'Argentine en 1978, en accord avec sa nouvelle politique, qui veut que l'organisation de la phase finale de la coupe tourne à travers les différentes confédérations continentales[1], poursuivant ainsi sur la lancée des dernières compétitions, Asie en 2002 avec le Japon et la Corée du Sud, Europe en 2006 avec l'Allemagne et Afrique en 2010 avec l'Afrique du Sud.
Le , les différentes fédérations de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) adoptent le Brésil comme candidat unique de la zone et ce à l'unanimité. Le Brésil dépose sa candidature officielle le . Le , la Colombie se porte candidate mais le , elle retire sa candidature en raison des nombreux soutiens à la candidature brésilienne[2].
Durant le mois de mai 2007, la candidature de la Bolivie crée la polémique. Elle est écartée par la FIFA, faute d'avoir des stades situés à moins de 2 500 mètres d'altitude, nouvelle norme d'altitude maximale pour les matchs internationaux[3]. L'Argentine, le Venezuela et le Paraguay apportent leur soutien à la Bolivie contre le veto de la FIFA[4] pendant que la Colombie, le Pérou, et l'Équateur menacent, avec la Bolivie, de boycotter la Copa América 2007 au Venezuela[5] puis le Mondial 2010 en Afrique du Sud[6].
Le , le Brésil, seul candidat, est désigné pays hôte de la Coupe du monde 2014[7]. Il s'agit de la seconde Coupe du monde organisée dans ce pays après celle de 1950.
Logo
[modifier | modifier le code]L'emblème officiel de l’édition brésilienne évoque le trophée actuel de la Coupe du monde, avec trois mains se rejoignant et créant un effet paréidolique. Ces trois mains entrelacées symbolisent l’aspect humain et festif de la compétition. Le vert et le jaune font écho au drapeau national, le rouge est utilisé pour faire ressortir l'année "2014", et il existe aussi une version qui inclut le bleu, couleur également présente dans le drapeau national[8]. Intitulé « Inspiration », ce logo a été créé par l'agence brésilienne Africa, et fut dévoilé le 8 juillet 2010 au Sandton Convention Centre de Johannesbourg. Il avait été choisi parmi 125 propositions, issues de vingt-cinq agences brésiliennes[9], par un jury composé de sept personnalités (l'architecte Oscar Niemeyer, le designer Hans Donner (pt), le mannequin Gisele Bundchen, l’auteur Paulo Coelho, la chanteuse Ivete Sangalo, Ricardo Teixeira et le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke).
Le choix de ce logo a fait l'objet de controverses. L'Association brésilienne des graphistes s'est plainte d'être exclue du projet. Certains critiques ont comparé le logo au geste consistant à se couvrir le visage avec les mains lors de frustration, de déception ou d'embarras (en anglais : facepalm), tel le graphiste brésilien Alexandre Wollner (pt) qui a déclaré « en y regardant de plus près, on peut distinguer un visage honteux caché derrière les mains »[10]. Cette interprétation a pris tout son sens après l'élimination catastrophique de la Seleção en demi-finale.
- Logo de la candidature brésilienne.
- Logo de la Coupe du monde 2014.
Mascotte
[modifier | modifier le code]La mascotte officielle de la Coupe du monde 2014 est Fuleco (né le ), un tatou à trois bandes du Brésil (Tolypeutes tricinctus)[11], une espèce en voie de disparition. Sa carapace est bleue et le reste de son corps est jaune. Son nom est le mot-valise de futebol (« football ») et ecologia (« écologie »).
Musique officielle
[modifier | modifier le code]La chanson officielle de la Coupe du monde 2014 est We Are One (Ola Ola). Elle a été composée et coproduite par Pitbull et est interprétée par Claudia Leite, Pitbull et Jennifer Lopez. Elle sort officiellement chez Sony Music le 8 avril 2014 et fait partie intégrante de l'album officiel de la Coupe du monde : One Love, One Rhythm qui est sorti le 12 mai 2014[12] (également produit par Sony Music).
L'hymne officiel, quant à lui, est Dar um Jeito (We Will Find a Way), interprété par Wyclef Jean, Carlos Santana, Avicii et Alexandre Pires[13]. La chanson officielle de la mascotte est Tatu Bom de Bola, interprétée par Arlindo Cruz.
Parmi les musiques faisant partie de l'album officiel de la Coupe du monde 2014, il y a également la chanson vainqueur du concours SuperSong. Ce concours, organisé par Sony Music, était ouvert à n'importe quel résidant de l'un des 33 pays retenus. Les participants devaient se rendre sur le site de SuperSong, remplir un formulaire et fournir le lien vers une vidéo où on les voit chanter leur propre œuvre musicale. Le nom du grand gagnant (déterminé en partie par un vote du public mais surtout par un jury qui déterminent les finalistes puis le vainqueur) a été révélé le 10 février 2014. Il s'agit de Elijah King pour sa chanson Vida dont le morceau a été retravaillé et enregistré avec Ricky Martin[14]. Shakira, après le succès de son titre et chanson officielle de la Coupe du monde 2010 Waka Waka (This Time for Africa), figure à nouveau sur l'album officiel avec une chanson intitulée La La La.
Primes
[modifier | modifier le code]Le montant des primes versées par la FIFA augmente de 37 % par rapport à l'édition précédente, s'élevant ainsi à 576 millions de dollars américains. Le vainqueur de la compétition recevra 35 millions de dollars, l'autre finaliste 25 millions, le troisième 22 millions et le quatrième 20 millions. Les quatre autres quart-de-finaliste auront chacun 14 millions de dollars. Les équipes étant sorties de leur groupe mais éliminées en huitièmes de finale recevront 9 millions et celles qui ne passent pas la première phase de groupe 8 millions auxquels s'ajoutent 1,5 million de dollars que la FIFA verse à toutes les équipes pour couvrir leurs « frais de préparation »[15].
Les clubs qui fournissent des joueurs pour la Coupe du monde sont également récompensés et se partagent une enveloppe de 70 millions de dollars. Enfin, 20 millions de dollars seront reversés pour des projets liés au football au Brésil.
Ballon officiel
[modifier | modifier le code]Le ballon officiel de cette Coupe du monde se nomme Brazuca. Fabriqué par Adidas, le nom du ballon a été révélé le 2 septembre 2013 et sa forme définitive a été dévoilée le 3 décembre 2013[16],[17].
Le Brazuca final Rio est le ballon utilisé lors de la finale confrontant l'Argentine et l'Allemagne. Il arbore des couleurs dorées et vertes du trophée de la Coupe du monde de football.
Technologie sur la ligne de but
[modifier | modifier le code]Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, une technologie dite « sur la ligne de but »[18] a été mise en place pour permettre aux arbitres de savoir si le ballon a franchi intégralement ou non la ligne de but. Celle qui a été retenue pour la coupe du monde 2014 est celle développée par GoalControl. Les douze stades de la compétition ont ainsi été équipés de 14 caméras à haute vitesse (7 par but)[18]. Lors des matchs, un ordinateur analyse en permanence les images et envoie un signal à l'arbitre central si la balle a franchi intégralement la ligne de but. Une restitution en 3D est disponible pour être diffusée par les télévisions et par les écrans des stades. La première utilisation de cette technologie dans l'arbitrage l'a été lors du match du groupe E entre la France et le Honduras où l'arbitre a validé un but du gardien hondurien Noel Valladares contre son camp, à la suite d'une frappe sur un des poteaux de l'attaquant français Karim Benzema.
Spray temporaire
[modifier | modifier le code]L'usage du spray temporaire est popularisé lors de cette coupe du monde. Cet outil est utilisé par les arbitres qui matérialisent avec une ligne droite l’emplacement du mur lors d’un coup franc pour faire respecter les 9,15 mètres réglementaires, et un arc de cercle devant le tireur de coup franc pour l'empêcher de rapprocher le ballon de la cage de but[19].
Pause fraîcheur
[modifier | modifier le code]Une autre innovation de cette Coupe du monde est l'introduction de pauses fraîcheur (cooling breaks en anglais), permettant aux joueurs de se désaltérer et de se réhydrater lorsque les conditions météos sont trop exigeantes[20]. Pour pouvoir bénéficier de cette pause d'une durée de 3 minutes, il faut que la température au thermomètre-globe mouillé atteigne ou dépasse 32 °C. Il est laissé à l'arbitre l'opportunité de décider de faire une pause, qui ne pourra se produire qu'après 30 minutes de jeu, en première ou seconde période, et alors que le ballon n'est pas en jeu[21].
Le premier match à en bénéficier est le match États-Unis-Portugal du groupe G, le 22 juin 2014, à Manaus. Le huitième de finale Pays-Bas-Mexique, le 29 juin 2014, à Fortaleza, est le premier match à élimination directe à en bénéficier.
Billetterie
[modifier | modifier le code]Le prix des 3,3 millions de billets, disponibles à partir du 20 août 2013, est fixé selon une stratégie de catégorisation de la FIFA : prix minimum de 10 euros réservés aux Brésiliens les plus défavorisés (étudiants, personnes âgées et participants au Bolsa Familia, un programme social pour lutter contre la pauvreté) et de 68 euros pour les supporters étrangers, les autres prix variant en fonction du match et de l'emplacement (jusqu'à 750 euros pour la finale au stade Maracanã de Rio)[22],[23].
La FIFA attribue la moitié des billets aux supporters, les autres étant réservés aux officiels, aux entreprises et aux sponsors (600 000 billets, les six grands partenaires étant Adidas, Coca-Cola, Hyundai-Kia Motors, Emirates, Sony et Visa[24]). La FIFA alloue 450 000 billets pour les programmes de relations publiques et se garde 200 000 billets pour les affiliés commerciaux de la FIFA, ses membres et le Comité organisateur local (COL)[25].
Villes et stades
[modifier | modifier le code]Les douze villes accueillant des matches sont annoncées le [26]. Les villes de Belém, Campo Grande, Florianópolis, Goiânia et Rio Branco ne sont pas retenues.
Belo Horizonte | Brasilia | Cuiabá | Curitiba | |
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Mineirão Capacité : 62 547[27] (stade rénové) | Estádio Nacional Capacité : 70 064[27] (stade reconstruit) | Arena Pantanal Capacité : 42 968[27] (nouveau stade) | Arena da Baixada Capacité : 41 456[27] (stade rénové) | |
Fortaleza | Manaus | |||
Estádio Castelão Capacité : 64 846[27] (stade rénové) | Arena Amazônia Capacité : 42 374[27] (nouveau stade) | |||
Natal | Porto Alegre | |||
Arena das Dunas Capacité : 42 086[27] (nouveau stade) | Estádio Beira-Rio Capacité : 48 849[27] (stade rénové) | |||
São Lourenço da Mata près de Recife | Rio de Janeiro | Salvador | São Paulo | |
Arena Pernambuco Capacité : 44 248[27] (nouveau stade) | Stade Maracanã Capacité : 76 804[27] (stade rénové) | Arena Fonte Nova Capacité : 48 747[27] (stade reconstruit) | Arena de São Paulo Capacité : 65 807[27] (nouveau stade) | |
Écrans géants
[modifier | modifier le code]Le , la FIFA confirme les emplacements des écrans géants (FIFA Fan Fests) dans les douze villes hôtes[28] :
- Belo Horizonte (Minas Gerais) – Praça da Estação
- Brasilia (District fédéral) – Esplanada dos Ministerios
- Cuiabá (Mato Grosso) – Parque de Exposições
- Curitiba (Paraná) – Parque Barigui
- Fortaleza (Ceará) – Plage d'Iracema (Aterrao)
- Manaus (Amazonas) – Memorial Encontro das Aguas
- Natal (Rio Grande do Norte) – Praia do Forte
- Porto Alegre (Rio Grande do Sul) – Praça Glenio Perez
- Recife (Pernambouc) – Marco Zero
- Rio de Janeiro (Rio de Janeiro) – Plage de Copacabana
- Salvador (Bahia) – Jardim de Alah
- São Paulo (São Paulo) – Vale do Anhagabau
Critiques et contestations
[modifier | modifier le code]Le 17 juin 2013, des manifestations dans toutes les villes importantes du pays réunissent des dizaines de milliers de personnes pour protester contre les dépenses occasionnées par l'organisation de la Coupe du monde[29]. Le slogan « Brésil réveille-toi, un professeur vaut plus que Neymar ! » vise en particulier les constructions de stades considérées comme inutiles[30],[31]. Selon le journaliste sportif Jérôme Latta (Les Cahiers du football), « le contraste entre les dépenses somptuaires consenties pour l'édification de nouveaux stades et d'infrastructures, et les difficultés rencontrées par les populations […] fait fonction de détonateur de la mobilisation »[32]. Le président de la FIFA Sepp Blatter rejette les accusations des manifestants, les qualifiant d’opportunistes[32]. Plusieurs membres de l'équipe nationale affichent leur soutien aux contestataires, tandis que Pelé appelle au contraire à la fin des manifestations[33]. Le président de l'UEFA Michel Platini dit comprendre les raisons pour lesquelles le peuple brésilien descend dans la rue, mais demande la suspension des manifestations le temps de la Coupe du monde, afin de partager des valeurs positives autour de l'événement, ce qui se réalise.
Parmi les critiques récurrentes apparaissent également le retard de plusieurs chantiers (stades, infrastructures, transports) et la violence endémique[34].
Sont critiquées également les lois adoptées par le gouvernement de Dilma Rousseff, dites « loi générale de la Coupe », qui définissent des zones commerciales exclusives autour des stades au seul bénéfice des partenaires de la FIFA et instaurent des tribunaux d’exception pour sanctionner les atteintes à l'image de la FIFA[35].
Controverse sur l'attribution des marchés
[modifier | modifier le code]Andrade Gutierrez, acteur majeur du BTP au Brésil, reconnait en avoir participé à un cartel pour truquer les marchés d'attribution des travaux de construction ou rénovation d'« au moins cinq stades » du Mondial-2014 de football. « Il existe des indices selon lesquels les marchés d'attribution des travaux d'au moins cinq stades du Mondial ont été manipulés par un cartel », selon le journal Cade, avec qui Andrade Gutierrez a signé un "accord de clémence" par lequel elle s'engage à collaborer activement à l'enquête, a indiqué le Conseil administratif de défense économique. Le groupe de BTP brésilien assure que les marchés des travaux des stades Arena Castelão de Fortaleza (nord-est), Arena das Dunas de Natal (nord) et Arena Fonte Nova, de Salvador de Bahia (nord-est), ont été également entachés d'irrégularités auxquelles il n'avait pas lui-même participé. Les activités frauduleuses de ce cartel se sont étalées entre 2007 et 2011, selon le Cade[36].
Acteurs de la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Arbitres
[modifier | modifier le code]En mars 2013, la FIFA publie une liste des 52 arbitres supervisés, venant des six confédérations. Chacun d'entre eux est accompagné de deux assistants[37]. Le 14 janvier 2014, le comité des arbitres de la FIFA publie le choix des 25 trios et 8 duos d'arbitres en réserve, venant de 43 pays différents[38].
Confédération | Arbitre | Arbitres assistants |
---|---|---|
AFC | Ravshan Irmatov | Abdukhamidullo Rasulov Bahadyr Kochkarov |
Yuichi Nishimura | Toru Sagara Toshiyuki Nagi | |
Nawaf Shukralla | Yaser Tulefat Ebrahim Saleh | |
Ben Williams | Matthew Cream Hakan Anaz | |
CAF | Noumandiez Doué | Songuifolo Yeo Jean-Claude Birumushahu |
Bakary Gassama | Evarist Menkouande Félicien Kabanda | |
Djamel Haimoudi | Abdelhak Etchiali Redouane Achik | |
CONCACAF | Joel Aguilar | William Torres Juan Zumba |
Mark Geiger | Mark Hurd Joe Fletcher | |
Marco Rodríguez | Marvin Torrentera Marcos Quintero | |
CONMEBOL | Néstor Pitana | Hernán Maidana Juan Pablo Belatti |
Sandro Ricci | Emerson De Carvalho Marcelo Van Gasse | |
Enrique Osses | Carlos Astroza Sergio Román | |
Wilmar Roldán | Humberto Clavijo (exclu en cours de compétition[39]) Eduardo Díaz | |
Carlos Vera | Christian Lescano Byron Romero | |
OFC | Peter O'Leary | Jan-Hendrik Hintz Ravinesh Kumar |
UEFA | Felix Brych | Stefan Lupp Mark Borsch |
Cüneyt Çakır | Bahattin Duran Tarık Ongun | |
Jonas Eriksson | Mathias Clasenius Daniel Wärnmark | |
Björn Kuipers | Sander van Roekel Erwin Zeinstra | |
Milorad Mažić | Milovan Ristić Dalibor Djurdjević | |
Pedro Proença | Bertino Miranda Tiago Trigo | |
Nicola Rizzoli | Renato Faverani Andrea Stefani | |
Carlos Velasco Carballo | Roberto Alonso Fernández Juan Carlos Yuste Jiménez | |
Howard Webb | Mike Mullarkey Darren Cann |
Confédération | Arbitre réserve | Arbitre assistant réserve |
---|---|---|
AFC | Alireza Faghani | Hassan Kamranifar |
CAF | Néant Alioum | Djibril Camara |
Daniel Bennett | Aden Marwa | |
CONCACAF | Roberto Moreno Salazar | Eric Boria |
Walter Lopez | Leonel Leal | |
CONMEBOL | Víctor Hugo Carrillo | Rodney Aquino |
OFC | Norbert Hauata | Mark Rule |
UEFA | Svein Oddvar Moen | Kim Haglund |
Équipes qualifiées
[modifier | modifier le code]Le tirage au sort des groupes de qualifications pour la Coupe du monde 2014 a eu lieu le 30 juillet 2011 à Rio de Janeiro. 204 nations de 6 confédérations sont inscrites pour 31 places disponibles pour le tournoi final (la 32e place étant attribuée au Brésil, pays organisateur). Le tirage au sort final de la compétition a eu lieu le 6 décembre 2013.
Europe (UEFA) 13 places | Amérique du Sud (CONMEBOL) 6 places (dont une au pays hôte) | Afrique (CAF) 5 places |
---|---|---|
Allemagne : 18e phase finale Italie : 18e phase finale Angleterre : 14e phase finale Espagne T : 14e phase finale France : 14e phase finale Belgique : 12e phase finale Pays-Bas : 10e phase finale Suisse : 10e phase finale Portugal : 6e phase finale Croatie : 4e phase finale Grèce : 3e phase finale Bosnie-Herzégovine : 1re phase finale | Brésil PO : 20e phase finale Argentine : 16e phase finale Uruguay : 12e phase finale Chili : 9e phase finale Colombie : 5e phase finale Équateur : 3e phase finale | Cameroun : 7e phase finale Nigeria : 5e phase finale Algérie : 4e phase finale Côte d'Ivoire : 3e phase finale Ghana : 3e phase finale |
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF) 4 places | Asie (AFC) 4 places | |
Mexique : 15e phase finale États-Unis : 10e phase finale Costa Rica : 4e phase finale Honduras : 3e phase finale | Corée du Sud : 9e phase finale Japon : 5e phase finale Australie : 4e phase finale Iran : 4e phase finale |
Listes de joueurs
[modifier | modifier le code]Chaque association nationale doit soumettre au plus tard le 13 mai 2014, soit 30 jours avant le match d'ouverture, une liste préliminaire de 30 joueurs. La liste définitive de 23 joueurs dont trois gardiens de but, qui doivent être choisis parmi ceux de la liste préliminaire, doit être transmise au plus tard le 2 juin, 10 jours avant le match d'ouverture. Un joueur de cette liste ne peut être remplacé qu'en cas de blessure grave survenue au plus tard 24 heures avant le premier match de son équipe, et sur approbation de la Commission médicale de la FIFA[41].
Tirage au sort
[modifier | modifier le code]Le tirage au sort de la phase finale de la coupe du monde 2014 a lieu le 6 décembre 2013 à 13 heures (heure locale) à Costa do Sauípe près de Salvador.
La répartition des équipes qualifiées dans chacun des quatre chapeaux a été décidée le 3 décembre par la commission d'organisation de la Coupe du monde[42].
Les têtes de séries sont dans le premier chapeau. Il se compose du Brésil, pays organisateur, et des sept premières équipes de l’avant-dernier classement FIFA en date (octobre 2013)[43] et non du dernier (novembre 2013) pour ne pas favoriser les équipes barragistes. Le Brésil n'est que onzième au classement FIFA en octobre 2013 et ne serait pas tête de série s'il n'était pas organisateur de la Coupe du monde.
Le chapeau 2 contient sept équipes, deux sud-américaines et cinq africaines. Le chapeau 3 contient huit équipes, quatre asiatiques et quatre d'Amérique du Nord et Centrale ainsi que des Caraïbes.
Le chapeau 4 contient neuf équipes européennes, il est donc prévu de commencer par tirer au sort une de ces équipes et de la reverser dans le chapeau 2 qui ne contient que sept équipes. Le tirage au sort du 6 décembre 2013 commence donc par là et c'est l'Italie qui est reversée. Le tirage au sort a été ainsi prévu qu’il ne soit pas possible pour trois équipes européennes d’être dans une même poule, de même avec l’impossibilité d’avoir des rencontres entre pays sud-américains au premier tour.
Chapeau 1 | Chapeau 2 | Chapeau 3 | Chapeau 4 |
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Brésil (11) (pays hôte) | Chili | États-Unis | Angleterre |
Groupe A | Groupe B | Groupe C | Groupe D |
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Brésil (3) | Espagne (1) | Colombie (8) | Uruguay (7) |
Croatie (18) | Pays-Bas (15) | Grèce (12) | Costa Rica (28) |
Mexique (20) | Chili (14) | Côte d'Ivoire (23) | Angleterre (10) |
Cameroun (56) | Australie (62) | Japon (46) | Italie (9) |
Groupe E | Groupe F | Groupe G | Groupe H |
Suisse (6) | Argentine (5) | Allemagne (2) | Belgique (11) |
Équateur (26) | Bosnie-Herzégovine (21) | Portugal (4) | Algérie (22) |
France (17) | Iran (43) | Ghana (37) | Russie (19) |
Honduras (33) | Nigeria (44) | États-Unis (13) | Corée du Sud (57) |
Déroulement de la phase finale
[modifier | modifier le code]Cérémonie d'ouverture
[modifier | modifier le code]La cérémonie d'ouverture a lieu le , deux heures avant le coup d'envoi du match d'ouverture Brésil-Croatie, dans la nouvelle Arena de São Paulo.
Les artistes invités interprétant We Are One sont Jennifer Lopez, Cláudia Leite et Pitbull.
Premier tour
[modifier | modifier le code]Format
Il s'agit du même format que celui utilisé depuis 1998. Les trente-deux équipes sont réparties en huit groupes de quatre. Chacune affronte les trois autres de son groupe. À l'issue de la dernière journée, les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les huitièmes de finale.
Le système suivant d'attribution de points est appliqué :
3 points pour un match gagné; 1 point pour un match nul; 0 point pour un match perdu.
Dans un groupe, lorsque des équipes se retrouvent à égalité de points, elles sont classées et départagées suivant :
- la meilleure différence de buts ;
- le plus grand nombre de buts marqués ;
- le plus grand nombre de points obtenus dans les matchs entre équipes concernées ;
- la meilleure différence de buts dans les matchs entre équipes concernées ;
- le plus grand nombre de buts marqués dans les matchs entre équipes concernées ;
Si, à l'issue de la dernière journée, le départage des équipes à égalité dans un groupe est impossible suivant les critères ci-dessus et qu'une place qualificative ou le placement dans le tableau final est en jeu, alors un tirage au sort est effectué par la commission d’organisation de la FIFA.
Résumé
À l'issue des 48 rencontres du premier tour, la moyenne de buts s'établit à 2,83 par match, pour 136 buts marqués en tout[45], ce qui constitue le record pour une Coupe du monde à 32 équipes[45]. Le match le plus prolifique est le France-Suisse du 20 juin avec 7 buts (victoire de la France 5-2)[45]. Le premier tour est marqué par l'élimination de l'Espagne, tenante du titre, acquise après deux défaites initiales (face aux Pays-Bas puis au Chili). Elle rejoint la France en 2002 et l’Italie en 2010, autres tenants du titre qui ont quitté la compétition avant les huitièmes de finale[46]. Les autres équipes de marque éliminées au premier tour sont l'Italie, l'Angleterre et le Portugal. Les équipes qui comptent trois victoires au premier tour soit neuf points, sont les Pays-Bas (Groupe B), la Colombie (C), l'Argentine (F) et la Belgique (H).
Cinq équipes d'Amérique du Sud, trois équipes d'Amérique du Nord, centrale et Caraïbes, six équipes européennes et deux équipes africaines atteignent le second tour.
Les meilleurs buteurs du premier tour sont l'Allemand Thomas Müller, l'Argentin Lionel Messi et le Brésilien Neymar avec quatre buts. Le Colombien James Rodríguez est désigné meilleur joueur du premier tour par un classement du sponsor officiel Castrol fondé sur des statistiques de jeu et publié sur le site de la FIFA[47].
Groupe A
[modifier | modifier le code]Équipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Brésil | 7 | 3 | 0 | 5 |
2 | Mexique | 7 | 3 | 0 | 3 |
3 | Croatie | 3 | 3 | 2 | 0 |
4 | Cameroun | 0 | 3 | 3 | -8 |
1re journée
Match d'ouverture | Brésil | 3 - 1 | Croatie | Arena Corinthians, São Paulo | |
17 h heure locale | Neymar 29e 71e (pen.) Oscar 90e | (1 - 1) | 11e (csc) Marcelo | Spectateurs : 62 103 Arbitrage : Yuichi Nishimura | |
Rapport |
Match 2 | Mexique | 1 - 0 | Cameroun | Arena das Dunas, Natal | |
13 h heure locale | Peralta 61e | (0 - 0) | Spectateurs : 39 216 Arbitrage : Wilmar Roldán | ||
Rapport |
2e journée
Match 17 | Brésil | 0 - 0 | Mexique | Estádio Castelão, Fortaleza | |
16 h heure locale | (0 - 0) | Spectateurs : 60 342 Arbitrage : Cüneyt Çakır | |||
Rapport |
Match 18 | Cameroun | 0 - 4 | Croatie | Arena Amazônia, Manaus | |
18 h heure locale | (0 - 1) | 11e Olić (Perišić ) 48e Perišić 61e Mandžukić (Pranjić ) 73e Mandžukić (Eduardo ) | Spectateurs : 39 982 Arbitrage : Pedro Proença | ||
Rapport |
3e journée
Match 33 | Cameroun | 1 - 4 | Brésil | Estádio Nacional, Brasilia | |
17 h heure locale | ( Nyom) Matip 26e | (1 - 2) | 17e Neymar (Gustavo ) 35e Neymar (Marcelo ) 49e Fred (David Luiz ) 84e Fernandinho (Oscar ) | Spectateurs : 69 112 Arbitrage : Jonas Eriksson | |
Rapport |
Match 34 | Croatie | 1 - 3 | Mexique | Arena Pernambuco, Recife | |
17 h heure locale | ( Rakitić) Perišić 87e | (0 - 0) | 72e Márquez (Herrera ) 75e Guardado (Peralta ) 82e Hernández (Márquez ) | Spectateurs : 41 212 Arbitrage : Ravshan Irmatov | |
Rapport |
Dans un groupe relevé, le Brésil, pays hôte, imparable lors de la Coupe des confédérations 2013 qu'il a remporté, est l'incontestable favori et figure parmi les prétendants à la victoire finale. Pour la deuxième place, la lutte s'annonce ouverte. La Croatie et le Mexique veulent se rattraper après une fin de campagne de qualification ratée avec des contre-performances et un ou plusieurs changements de sélectionneurs en l'espace de quelques mois. Cependant, la Croatie a toujours disposé de joueurs de talent dans toutes ses lignes évoluant dans de grands clubs européens tandis que le Mexique, après avoir essayé de se passer de ses joueurs évoluant en Europe pendant les éliminatoires laborieux, a utilisé les six mois de préparation pour les réintégrer. Ces deux nations ont réussi leurs matches de préparation ce qui laisse penser à une reprise de confiance. Le Cameroun est quant à lui secoué par les problèmes internes entre instabilité et querelles financières. Éliminés avec trois défaites au Mondial 2010, les Camerounais se sont illustrés juste avant la compétition en refusant d'embarquer dans l'avion à cause d'une affaire de primes. Outre la fragilité de l'ambiance, les Lions indomptables, malgré plusieurs joueurs talentueux, souffrent également d'un déséquilibre entre les grands joueurs des compétitions européennes concentrés sur certains postes, et d'autres secteurs laissés dangereusement vides. Leur préparation a été irrégulière avec deux défaites inquiétantes et en même temps un nul encourageant contre l'Allemagne.
Le Brésil affronte la Croatie lors du match d'ouverture et s'impose dans la douleur contre une équipe joueuse (3-1). Le match est toutefois marqué par plusieurs erreurs d'arbitrage, notamment un avertissement à Neymar pour un coup de coude volontaire sur Luka Modrić qui aurait pu valoir une expulsion alors que la Croatie menait au score, un penalty litigieux accordé au Brésil, mais aussi une égalisation croate refusée pour une faute peu évidente ainsi qu'un contact brutal de Ramires sur Ivan Rakitić non sifflé dans l'action entraînant le troisième but. En avril 2016, l'ex-international français Emmanuel Petit déclare dans une large interview ses doutes sur des matchs de Coupe du monde truqués et ce match d'ouverture en ferait partie[48]. Dans l'autre rencontre du groupe, l'arbitrage fait également polémique, deux buts mexicains étant refusés pour des hors-jeux inexistants. Le Mexique l'emporte toutefois 1-0. Lors de la deuxième journée, le duel entre les deux équipes américaines révèle le talent du gardien mexicain Guillermo Ochoa, désigné homme du match (0-0). Dans l'autre rencontre, la Croatie profite du retour de son buteur munichois Mario Mandžukić et confirme sa bonne prestation du match initial en surclassant 4 à 0 un Cameroun hors sujet. La mauvaise ambiance au sein de l'équipe africaine est symbolisée par l'expulsion d'Alex Song pour un coup de coude volontaire ainsi qu'une bagarre sur le terrain entre Assou-Ekotto et Moukandjo, le premier adressant notamment un coup de tête au second. Les Camerounais, déjà éliminés, se montrent plus dangereux face au Brésil mais ne peuvent rien contre l'armada sud-américaine (4-1). L'autre rencontre de cette dernière journée entre Croates et Mexicains est décisive pour la qualification, le Mexique pouvant se contenter d'un nul. Après une première mi-temps enlevée et équilibrée, le Mexique s'impose en deuxième mi-temps face à une Croatie qui paie cher dix minutes de relâchement pendant lesquelles les Vatreni encaissent trois buts scellant leur élimination (3-1).
Le Brésil et le Mexique terminent en tête du groupe à égalité de points, mais l'équipe hôte prend la première place à la différence de buts. Les erreurs d'arbitrage du match d'ouverture et les deux buts refusés au Mexique contre le Cameroun ne sont pas sans effet dans le classement final du groupe. La Croatie rentre chez elle avec de gros regrets, notamment à cause du match d'ouverture faussé par un arbitrage très défavorable. Les Croates connaîtront plusieurs problèmes internes par la suite qui mettront en péril leur qualification à l'Euro 2016 et entraîneront le départ de Niko Kovac. Le Cameroun succède quant à lui à la Corée du Nord en tant que lanterne rouge du tournoi. Massivement critiquée et moquée, la sélection camerounaise décrochera facilement sa qualification pour la CAN 2015 mais échouera au premier tour de la CAN à la dernière place de son groupe, ce qui causera ultérieurement le licenciement de Volker Finke.
Groupe B
[modifier | modifier le code]Équipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Pays-Bas | 9 | 3 | 0 | 7 |
2 | Chili | 6 | 3 | 1 | 2 |
3 | Espagne | 3 | 3 | 2 | -3 |
4 | Australie | 0 | 3 | 3 | -6 |
1re journée
Match 3 | Espagne | 1 - 5 | Pays-Bas | Arena Fonte Nova, Salvador | |
16 h heure locale | Xabi Alonso 27e (pen.) | (1 - 1) | 44e Van Persie (Blind ) 53e Robben (Blind ) 65e De Vrij (Sneijder ) 72e Van Persie 80e Robben | Spectateurs : 48 173 Arbitrage : Nicola Rizzoli | |
Rapport |
Match 4 | Chili | 3 - 1 | Australie | Arena Pantanal, Cuiabá | |
18 h heure locale | ( Valdivia) Alexis Sánchez 12e ( Alexis Sánchez) Valdivia 14e Beausejour 90+2e | (2 - 1) | 35e Cahill (Franjić ) | Spectateurs : 40 275 Arbitrage : Noumandiez Doué | |
Rapport |
2e journée
Match 20 | Australie | 2 - 3 | Pays-Bas | Estádio Beira-Rio, Porto Alegre | |
13 h heure locale | ( McGowan) Cahill 21e Jedinak 54e (pen.) | (1 - 1) | 20e Robben (Blind ) 58e Van Persie (Memphis ) 68e Memphis (De Guzmán ) | Spectateurs : 42 877 Arbitrage : Djamel Haimoudi | |
Rapport |
Match 19 | Espagne | 0 - 2 | Chili | Stade Maracanã, Rio de Janeiro | |
16 h heure locale | (0 - 2) | 20e Vargas (Aránguiz ) 43e Aránguiz (Alexis Sánchez ) | Spectateurs : 74 101 Arbitrage : Mark Geiger | ||
Rapport |
3e journée
Match 35 | Australie | 0 - 3 | Espagne | Arena da Baixada, Curitiba | |
13 h heure locale | (0 - 1) | 36e Villa (Juanfran ) 69e Torres (Iniesta ) 82e Juan Mata (Fàbregas ) | Spectateurs : 39 375 Arbitrage : Nawaf Shukralla | ||
Rapport |
Match 36 | Pays-Bas | 2 - 0 | Chili | Arena Corinthians, São Paulo | |
13 h heure locale | ( Janmaat) Fer 77e ( Robben) Memphis 90+1e | (0 - 0) | Spectateurs : 62 996 Arbitrage : Bakary Gassama | ||
Rapport |
Avant la compétition, ce groupe B est considéré avec le groupe D et le groupe G comme l'un des plus relevés. C'est la première fois que les deux finalistes du mondial précédent se retrouvent dès le premier tour dans la même poule (l'Espagne, championne en titre, et les Pays-Bas). L'Espagne, qui domine le football depuis six ans, part favorite du groupe mais montre des signes de fatigue depuis sa campagne qualificative moins brillante que les précédentes, affichant des failles dans le tiki-taka qu'elle pratique, le tout symbolisé par la sévère défaite espagnole contre le Brésil en finale de la Coupe des confédérations 2013. Les Pays-Bas, forts d'une campagne préliminaire très réussie (meilleur rendement européen) après un Euro 2012 catastrophique, sont les autres favoris du groupe. La défense des Oranjes a été rajeunie tandis que leur secteur offensif a été conservé. Le Chili a réussi sa campagne de qualification en réalisant des matchs spectaculaires et représente une idée de beau jeu. Alors que le Chili fait figure d'outsider, l'Australie doit assumer celle de petit poucet. Après une campagne de qualification très difficile, les Australiens se sont rajeunis en un an et ont subi de nombreuses défaites cuisantes (6-0 contre le Brésil[49] et la France[50] à l'extérieur, et une humiliation 3-4 à domicile par l'Équateur, alors que les Socceroos menait 3-0 à la mi-temps[51]) en préparation et abordent la compétition avec des doutes. C'est le participant le plus mal classé au classement FIFA : 62e, entre la Finlande (61e) et la Jordanie (63e), deux sélections n'ayant jamais participé à une phase finale de Coupe du monde.
Dans une sorte de revanche de la finale de la Coupe du monde 2010, les Néerlandais s'imposent largement 5 à 1 face aux Espagnols lors de la première journée, malgré l'ouverture du score par les champions du monde en titre avec des doublés de Van Persie et de Robben. Dans l'autre rencontre du groupe, apparemment déséquilibrée, le Chili se défait difficilement d'une Australie combative, mais s'en sort 3 à 1 grâce à deux buts rapidement inscrits dans le premier quart d'heure. La rencontre entre la Roja chilienne et la Roja espagnole est déjà décisive. En effet, compte tenu de la seconde victoire des Pays-Bas obtenue difficilement plus tôt dans la journée contre des Australiens plein d'allant (3-2), les Espagnols seraient éliminés en cas défaite. Le scénario catastrophe se produit pour les doubles champions d'Europe et champions du monde en titre, avec une défaite 2 à 0 infligée par une équipe sud-américaine dominatrice. Lors de la dernière journée, le match « au sommet » Pays-Bas - Chili est déterminant pour décider des première et deuxième places de ce « groupe de la mort ». L'équipe européenne s'impose malgré une domination des Chiliens grâce à deux buts tardifs inscrits par des remplaçants (2-0). Dans l'autre rencontre sans enjeu, l'Espagne sauve l'honneur en battant 3 à 0 les Australiens avec une équipe remaniée avant de quitter le tournoi.
Avec l’élimination de l'Espagne, c’est la cinquième fois que le champion en titre échoue au premier tour après l’Italie en 1950 et en 2010, le Brésil en 1966 et la France en 2002. La presse espagnole se déchaîne contre la Roja. L'Espagne surmontera sa désillusion en se qualifiant facilement pour l'Euro 2016 avec un effectif rajeuni. Les Pays-Bas et le Chili, dont les observateurs attendaient déjà un rôle dans la compétition, ont dépassé les espérances et surpris par la qualité de leur jeu. L'Australie repart sans avoir obtenu le moindre point mais en ayant montré de belles capacités par rapport aux attentes. Ces prestations encourageantes lors du mondial vont redonner un second souffle à une sélection qui a connu plusieurs années de crise et qui parviendra finalement à remporter la Coupe d'Asie 2015 organisée à domicile sept mois plus tard.
Groupe C
[modifier | modifier le code]Équipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Colombie | 9 | 3 | 0 | 7 |
2 | Grèce | 4 | 3 | 1 | -2 |
3 | Côte d'Ivoire | 3 | 3 | 2 | -1 |
4 | Japon | 1 | 3 | 2 | -4 |
1re journée
Match 5 | Colombie | 3 - 0 | Grèce | Estádio Mineirão, Belo Horizonte | |
13 h heure locale | ( Cuadrado) Armero 5e ( Aguilar) Gutiérrez 58e ( Cuadrado) James Rodríguez 90+3e | (1 - 0) | Spectateurs : 57 174 Arbitrage : Mark Geiger | ||
Rapport |
Match 6 | Côte d'Ivoire | 2 - 1 | Japon | Arena Pernambuco, Recife | |
22 h heure locale | ( Aurier) Bony 64e ( Aurier) Gervinho 66e | (0 - 1) | 16e Honda (Nagatomo ) | Spectateurs : 40 267 Arbitrage : Enrique Osses | |
Rapport |
2e journée
Match 21 | Colombie | 2 - 1 | Côte d'Ivoire | Estádio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale | ( Cuadrado) James Rodríguez 64e ( Gutiérrez) Quintero 70e | (0 - 0) | 73e Gervinho (Boka ) | Spectateurs : 68 748 Arbitrage : Howard Webb | |
Rapport |
Match 22 | Japon | 0 - 0 | Grèce | Arena das Dunas, Natal | |
19 h heure locale | (0 - 0) | Spectateurs : 39 485 Arbitrage : Joel Aguilar | |||
Rapport |
3e journée
Match 37 | Japon | 1 - 4 | Colombie | Arena Pantanal, Cuiabá | |
16 h heure locale | ( Honda) Okazaki 45+1e | (1 - 1) | 17e (pen.) Cuadrado 55e Martínez (James Rodríguez ) 82e Martínez (James Rodríguez ) 90e James Rodríguez (Ramos ) | Spectateurs : 40 340 Arbitrage : Pedro Proença | |
Rapport |
Match 38 | Grèce | 2 - 1 | Côte d'Ivoire | Estádio Castelão, Fortaleza | |
17 h heure locale | ( Samarás) Samaris 42e Samarás 90+2e (pen.) | (1 - 0) | 74e Bony (Gervinho ) | Spectateurs : 59 095 Arbitrage : Carlos Vera | |
Rapport |
Un véritable choc des cultures est attendu dans le groupe C qui paraît très ouvert. La Colombie, tournée vers l'offensive, semble la mieux armée pour sortir du groupe. Son excellent parcours en éliminatoires lui a permis d'obtenir un statut de tête de série. La Grèce, réputée pour sa bonne défense et auteur d'un bon Euro 2012, espère fêter dignement les dix ans de son titre européen. Le Japon, très technique, espère franchir le premier tour comme en 2010. Il a notamment été sacré champion d'Asie en 2011. Au style de jeu physique, la Côte d'Ivoire a toujours déçu en Coupe du monde (une seule victoire en six matchs, de 2006 à 2010), mais peut s'appuyer sur une génération dorée en fin de cycle et espère enfin saisir la chance qu'elle n'a pas eu lors de ses deux précédents mondiaux en tombant dans des groupes très relevés dits "de la mort". Les quatre équipes, sortant d'une campagne qualificative maîtrisée et aisément franchie, sont sur une dynamique positive et peuvent toutes prétendre à la qualification pour le tour suivant.
Le favori colombien assomme la Grèce 3 à 0, pourtant l'une des défenses d'Europe ayant encaissé le moins de buts en qualification. La rencontre entre la Côte d'Ivoire et le Japon est le match disputé à l'heure la plus tardive de la compétition (22h brésiliennes). Les Éléphants s'imposent 2 à 1 face aux Asiatiques après avoir été menés. La Colombie continue son parcours parfait en battant 2 à 1 des Ivoiriens combatifs mais nerveux dans le dernier geste. Malgré un excellent Keisuke Honda, les Nippons ne peuvent faire mieux qu'un match nul et vierge face aux Hellènes réduits à dix et diminués par les blessures. Ce match est l'un des plus fermés de l'ensemble du tournoi et les deux équipes sont très critiquées pour leur manque d'engagement. Lors de la dernière journée, les Cafeteros, déjà qualifiés, étrillent 4 à 1 les Samouraïs bleus qui pouvaient encore se qualifier. L'autre rencontre est un match décisif, tendu et rempli de suspense jusqu'à la dernière seconde. Pratiquant soudainement à la surprise générale un jeu offensif et spectaculaire, la Grèce s'impose 2 à 1 face à une Côte d'Ivoire qui aura pêché par manque de précision dans la construction offensive. Le scénario est cruel pour les Ivoiriens. En effet, le billet pour les huitièmes de finale leur échappe en toute fin de rencontre à la dernière minute du temps additionnel à cause d'un penalty indiscutable.
La Grèce réalise le même coup qu'à l'Euro 2012, où elle avait battu la Russie largement favorite au dernier match, et atteint ainsi pour la première fois les huitièmes de finale de la Coupe du monde. La Colombie, tête de série de ce groupe C, réalise un parcours parfait avec trois victoires et neuf buts marqués. La Côte d'Ivoire, malgré ses stars, échoue pour la troisième fois de suite au premier tour, mais cet échec est moins accepté par les supporters. En effet, à la différence des deux précédentes éditions, la Côte d'Ivoire était versée dans une poule abordable. Sabri Lamouchi présentera sa démission dans la foulée. Le Japon déçoit également et illustre l'échec général de toutes les équipes représentant l'Asie dans le Mondial. Si la Côte d'Ivoire, malgré la retraite de Didier Drogba et des qualifications à la CAN 2015 chaotiques, parvient à rebondir sous l'impulsion du nouvel entraîneur Hervé Renard en remportant la CAN, ce n'est pas le cas du Japon qui connaît des suites très difficiles avec une élimination précoce de la Coupe d'Asie 2015, deux changements d'entraîneurs et une dernière place à la Coupe d'Asie de l'Est 2015.
Groupe D
[modifier | modifier le code]Équipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Costa Rica | 7 | 3 | 0 | 3 |
2 | Uruguay | 6 | 3 | 1 | 0 |
3 | Italie | 3 | 3 | 2 | -1 |
4 | Angleterre | 1 | 3 | 2 | -2 |
1re journée
Match 7 | Uruguay | 1 - 3 | Costa Rica | Estádio Castelão, Fortaleza | |
16 h heure locale | Cavani 24e (pen.) | (1 - 0) | 54e Campbell (Gamboa ) 57e Duarte (Bolaños ) 83e Ureña (Campbell ) | Spectateurs : 58 679 Arbitrage : Felix Brych | |
Rapport |
Match 8 | Angleterre | 1 - 2 | Italie | Arena Amazônia, Manaus | |
18 h heure locale | ( Rooney) Sturridge 37e | (1 - 1) | 35e Marchisio (Candreva ) 50e Balotelli (Candreva ) | Spectateurs : 39 800 Arbitrage : Björn Kuipers | |
Rapport |
2e journée
Match 23 | Uruguay | 2 - 1 | Angleterre | Arena de São Paulo, São Paulo | |
16 h heure locale | ( Cavani) Suárez 39e ( Muslera) Suárez 85e | (1 - 0) | 75e Rooney (Johnson ) | Spectateurs : 62 575 Arbitrage : Carlos Velasco Carballo | |
Rapport |
Match 24 | Italie | 0 - 1 | Costa Rica | Arena Pernambuco, Recife | |
13 h heure locale | (0 - 1) | 44e Bryan Ruiz (Díaz ) | Spectateurs : 40 285 Arbitrage : Enrique Osses | ||
Rapport |
3e journée
Match 39 | Italie | 0 - 1 | Uruguay | Arena das Dunas, Natal |
13 h heure locale | (0 - 0) | 81e Godín (Ramírez |