Courants politiques sous la Restauration — Wikipédia

Cet article décrit le contexte politique et les partis politiques en présence sous la Restauration (1814-1830).

Contexte et dynamique parlementaire

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La Chambre des députés de cette période oscille entre phases ultras et phases libérales, respectivement récessives et progressives.

Les opposants au régime monarchique sont quasi absents de la scène politique, du fait de la répression de la Terreur blanche.

Seuls des courants d'influence, des visions différentes de ce que doit être la Monarchie constitutionnelle française s'affrontent :

  • Les (royalistes) ultras : ils souhaitent un retour à l'ancien Régime, tel avant-1789, voire à l'absolutisme : domination des nobles et « dévotion chrétienne des autres ». Ils sont anti-républicains, anti-démocrates, et prônent un pouvoir d'en Haut, par une élite noble affirmée comme éclairée. Ils tolèrent le vote censitaire.
  • Les (royalistes) libéraux : ils prônent une évolution vers plus de liberté et d'ouverture. Ils souhaitent abaisser le cens pour favoriser la bourgeoisie dans son ensemble, au détriment de l'aristocratie. Les libéraux bénéficient de l'émergence, liée aux débuts de la révolution industrielle, d'une nouvelle élite bourgeoise qui bouleverse l'ordre aristocratique.

Tous demeurent unis dans leur peur -ou crainte- du Bas peuple, que Thiers désignera plus tard par le terme de vile multitude. Les vues politiques s'orientent vers un favoritisme de classe. Les alternances politiques de la chambre sont dues à des abus de la tendance majoritaire à la chambre (entraînant une dissolution puis une inversion de la majorité) ou à des évènements critiques (par exemple l'assassinat du duc de Berry en 1820).

Les oppositions sont davantage le fait d'une lutte de pouvoir entre puissants (royauté contre députés), que celui d'une lutte entre tyrannie royale et nobles défenseurs des intérêts du peuple. Bien que les députés se prétendent défenseurs des intérêts du peuple, la plupart ont une crainte importante du bas peuple, des innovations sociales et même de simples mesures de l'élargissement du droit de vote. Face à ces représentants de la bourgeoisie, les Républicains, alors situés à l'extrême gauche, touchent le monde ouvrier qui se développe et s'enfonce dans la misère. Ils ne sont pas représentés, ni écoutés. Leurs manifestations sont réprimées ou détournées, provoquant tout au plus un renforcement du parlementarisme, ce qui ne signifie pas une évolution démocratique, seul le cens est élargi. La révolution semble être l'unique solution pour certains, comme Blanqui.

Principaux partis de la Restauration

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Les ultra-royalistes (Conservateurs, voir absolutistes. Aristocrates)

Les constitutionnels appelés doctrinaires. (Conservateurs libéraux. Bourgeois riches et instruits, juristes, hauts fonctionnaires de l’Empire, universitaires, ils craignent autant le triomphe de l’aristocratie que celui de la démocratie.)

  • Ils acceptent la charte (parce qu’elle garantit les libertés individuelles et l’égalité civile devant La Loi et dresse un barrage devant les grandes masses prolétariennes, incapables selon eux, en raison de leur supposée ignorance, de prendre part à la gestion des affaires publiques courantes de l'État).
  • Ils prônent le retour à une monarchie modérée et s'opposent aux ultras dans les premiers temps de la Restauration.
  • Les personnalités importantes sont: Étienne-Denis Pasquier, Joseph-Henri-Joachim Lainé, Auguste Ravez, François Guizot.
  • Leurs journaux sont La Revue française.

Les libéraux. (Partisans d'un libéralisme économique et social. Petite bourgeoisie, médecins et avocats, commerçants, hommes de loi et, dans les bourgs des campagnes, les acquéreurs de biens nationaux.)

Les Républicains. (Anciens jacobins et révolutionnaires, ils sont rejoints vers la fin de la Restauration par de nombreux étudiants.)

Bibliographie

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Article connexe

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