Crédit industriel et commercial — Wikipédia
Crédit industriel et commercial | |
Création | [1] |
---|---|
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[2] |
Slogan | Construisons pour que le monde bouge |
Siège social | Paris France |
Directeurs | Nicolas Théry[3] et Daniel Baal[3] |
Actionnaires | Caisse fédérale de Crédit mutuel[4] |
Activité | Activités de services financiers, à l’exception des assurances et des caisses de retraite. (d)[5] et autres intermédiations monétaires (d)[2] |
Société mère | Caisse fédérale de Crédit mutuel[4] |
Filiales | Banque Transatlantique Banque de Luxembourg |
Effectif | 19488 |
SIREN | 542016381 |
TVA européenne | FR34542016381[6] |
Site web | www.cic.fr |
Résultat net | 1,989 milliards d’euros (2023) |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Code banque (BIC) | CMCIFRPP |
---|---|
Code établissement (IBAN) | 30066 |
modifier | |
Le Crédit industriel et commercial (CIC) est un réseau bancaire français créé en 1859 et divisé en six banques régionales en France et une au Luxembourg.
Le CIC détient en 2021, 1837 agences réparties sur tout le territoire national et emploie plus de 20 000 personnes (équivalent temps plein). Le nombre total de ses clients est d'environ 5,6 millions.
En 1998, le rachat de 68 % de son capital par la Banque fédérative Crédit mutuel (BFCM) pour 2,04 milliards d’euros a donné naissance au groupe Crédit mutuel-CIC (CM-CIC). Cette prise de participation mène au retrait de la bourse de Paris du CIC en , la BFCM parvenant à obtenir plus de 99 % des parts du CIC (à la suite d'une offre publique d'achat valorisant le CIC à un peu moins de 15 milliards d'euros)[7],[8].
Le CIC est également la plus ancienne banque française de dépôts.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le est créée par décret impérial de Napoléon III, la Société générale de crédit industriel et commercial. En 1864, le CIC participe de façon significative au capital de banques en création, en France et à travers le monde[9], telles que la Société lyonnaise ou la Banque nationale d'Haïti. Ouverte en 1880, la Banque nationale d'Haïti, permet au CIC de « siphonner » les recettes fiscales du pays, en « [prélevant] des frais et commissions sur presque toutes les transactions effectuées par le gouvernement haïtien » et « près de la moitié des taxes gouvernementales sur les exportations » [10]. En 1895, la première succursale à l'étranger, celle de Londres, est inaugurée. En 1896, le CIC participe à la création de plusieurs banques à travers le monde : Banque de Roumanie, de Madrid, de Nouvelle-Calédonie, de la Réunion et de Madagascar. En 1917, les actions des sociétés filiales régionales apparaissent au bilan du CIC.
Le CIC a eu une politique de prises de participations dans des banques régionales. Entre 1918 et 1927, le CIC prend des participations dans le capital de banques régionales : Banque Dupont, Banque Scalbert, Crédit havrais, Crédit de l'Ouest, Société nancéienne & Varin-Bernier etc. En 1927, le Groupe des banques affiliées (GBA) est créé. En 1929, l'Union des banques régionales pour le Crédit industriel (UBR) se créée, elle réunit 18 banques régionales et locales autour du CIC. La même année, le CIC fonde la Société de secours mutuels.
Entre 1948 et 1970, les banques régionales de la CIC sont en phase d'expansion. En 1968, le groupe Suez-Union des Mines prend le contrôle du CIC. Ainsi entre 1971 et 1982, la majorité du capital du CIC (72 %) est détenue par la Compagnie financière de Suez. Pendant cette période, la banque ouvre des bureaux à l'étranger.
De la nationalisation à la privatisation
[modifier | modifier le code]En 1982, le CIC est nationalisé[11] ainsi que ses neuf banques régionales regroupées dans le Groupe des banques affiliées. En 1983, le groupe CIC est restructuré : 51 % du capital des banques régionales sont désormais détenus par la « société-mère ». En 1984, la restructuration se poursuit avec la création de CIC Union européenne, International et Cie et de la Compagnie financière de CIC. En 1985, la société d'assurances GAN entre à hauteur de 34 % dans le capital de la Compagnie financière[12]. En 1987, 100 % du capital des banques régionales sont détenus par la Compagnie Financière. En 1989, la participation du GAN est portée de 34 % à 51 %.
En 1990, la Compagnie financière de CIC et de la Banque de l'Union européenne fusionnent pour donner naissance à l'Union européenne de CIC, banque et holding du groupe CIC détenant 100 % du capital des banques régionales.
En 1991, GAN détient 81,92 % du capital de l'Union européenne de CIC. En 1992, CIC Banques, la nouvelle identité visuelle du groupe est lancée. En 1993, GAN détient 92,64 % du capital de l'Union européenne de CIC.
En 1996, le gouvernement Juppé décide de la privatisation du groupe CIC selon une procédure de gré à gré interrompue en décembre de cette même année[13]. En 1997, le gouvernement Jospin relance la procédure de privatisation selon le même principe.
Le Crédit mutuel rachète le CIC
[modifier | modifier le code]En 1998, le gouvernement annonce que la Banque fédérative Crédit mutuel (holding de la Fédération du Crédit mutuel Centre Est Europe) est désormais actionnaire majoritaire de l'Union européenne de CIC avec 67 % du capital[14]. GAN conserve 23 % et plus de 7 % sont réservés aux salariés. Le capital passe de 2 864 359 400 F à 3 500 883 600 F (436 668 775 € à 533 706 264 €). Michel Lucas, directeur général de la Fédération du Crédit mutuel Centre Est Europe, devient président du directoire du CIC, et Étienne Pflimlin, président du CMCEE, président du conseil de surveillance.
En 1999, la fusion de l'Union européenne de CIC (holding du groupe) avec le CIC Paris (banque régionale en Île-de-France) donne naissance au Crédit industriel et commercial (CIC), nouvelle structure et appellation, à la fois banque de tête et banque régionale. Par ailleurs, la BFCM cède 1 % du capital à la Caisse centrale du Crédit mutuel.
En 2000-2004, CIC développe son assise internationale avec une prise de participation dans la Banque de Tunisie, des accords de partenariat avec Banca Popolare di Milano en Italie et Bank of East Asia.
En 2000, une nouvelle organisation est lancée, avec une mise en place d'un seul système informatique et d'un socle social commun, la création de nouveaux points de vente et de centres de métiers communs Crédit mutuel-CIC. En 2001, le capital social du CIC est désormais de 560 141 376 €. La même année, sa composition connaît une nouvelle évolution : le Crédit mutuel rachète la part de GAN.
En 2004, le groupe envisage l'aboutissement de nombreux chantiers : un seul outil informatique commun entre Crédit mutuel et CIC, une seule enseigne CIC en Île-de-France, ainsi qu'un réseau densifié.
Une nouvelle organisation territoriale est également mise en place autour de 6 pôles : Île-de-France avec le CIC, tête de réseau ; Nord-Ouest avec CIC Banque Scalbert-Dupont et CIC Banque CIN ; Est avec CIC Banque CIAL et CIC Banque SNVB ; Sud-Est avec CIC Lyonnaise de Banque ; Sud-Ouest avec CIC Société bordelaise ; Ouest avec CIC Banque CIO et CIC Banque BRO.
En 2006, deux fusions juridiques sont effectuées : CIC Banque Scalbert Dupont, CIC Banque CIN et CIC Crédit Fécampois forment une nouvelle entité : CIC Banque BSD-CIN ; CIC Banque CIO et CIC Banque BRO forment une nouvelle entité : CIC Banque CIO-BRO. En 2007, une nouvelle fusion juridique est effectué : CIC Banque SNVB et CIC Banque CIAL forment une nouvelle entité : Banque CIC Est. En 2008, le CIC Lyonnaise de Banque intègre le CIC Bonnasse Lyonnaise de Banque. En 2010, Banque BSD-CIN change de raison sociale pour Banque CIC Nord Ouest. Banque CIO-BRO change de raison sociale pour Banque CIC Ouest. Banque Société Bordelaise change de raison sociale pour Banque CIC Sud Ouest.
Le , l'assemblée générale mixte des actionnaires modifie la gouvernance de société anonyme à directoire et conseil de surveillance en société anonyme classique. Le conseil d'administration réuni à l'issue, décide que la direction générale sera assumée par Michel Lucas, président du conseil d'administration et directeur général, et par Alain Fradin, directeur général délégué[15].
En , après une OPA menée par la Banque fédérative Crédit mutuel, le CIC est retiré de la bourse de Paris. Cette OPA permet à BFCM de contrôler plus de 99 % des titres CIC et valorise alors le CIC à 14,8 milliards d'euros[7],[8].
Identité visuelle (logo)
[modifier | modifier le code]- Ancien logo du CIC Banques du au .
- Logo du CIC depuis le (légèrement retouché en 2017).
- Logo du CIC, retouché en 2017.
Slogans
[modifier | modifier le code]- « Parce que le monde bouge » : de 2000 à 2013.
- « Construisons dans un monde qui bouge » : de 2013 à 2023.
- « Reconstruisons dans un monde qui bouge » de 2020 à 2021 à la suite de la crise du Covid-19[16].
- « Construisons pour que le monde bouge » : depuis 2023.
Banques régionales du CIC et filiales
[modifier | modifier le code]- CIC Est (ex CIAL - SNVB), basé à Strasbourg
- CIC Ouest (ex-Banque CIO - BRO), basé à Nantes
- CIC Nord Ouest (ex BSD), basé à Lille
- CIC Sud-Est (ex-Lyonnaise de banque), basé à Lyon
- CIC Sud Ouest (ex-Bordelaise de Crédit), basé à Bordeaux
- CIC Paris, banque la plus ancienne (fondée en )
- CIC Iberbanco
- Banque Transatlantique
- Banque de Luxembourg (100 %)[17]
Liste des dirigeants
[modifier | modifier le code]Liste des présidents
[modifier | modifier le code]- 1927-1930 : Charles Georges-Picot
- 1978-1982 : Dominique Chatillon
- 1989-1995 : Jean Saint-Geours
- 1998-2014 : Michel Lucas
- 2014- : Nicolas Théry
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nicolas Stoskopf, Histoire du Crédit industriel et commercial, , 186 p. (lire en ligne [PDF])
- Guy Beaujouan, Edmond Lebée, « La Fondation du Crédit industriel et commercial », in Histoire des entreprises, n° 6, , Paris SEVPEN, 1960, pp. 5-40.
- Hubert Bonin, Histoire de la Société bordelaise de CIC, 1880-1990, Bordeaux, L'Horizon Chimérique, , 303 p. (ISBN 978-2907202268)
- Rémy Handourtzel, Le Crédit industriel de l'Ouest, 150 ans au service du grand Ouest, 1991
- Nicolas Stoskopf, 150 ans du CIC, 1859-2009, Éd. la Branche, , 560 p. (ISBN 978-2-35306-038-2, OCLC 470617378, lire en ligne [PDF])[18].
Références
[modifier | modifier le code]- « https://www.cic.fr/fr/banques/institutionnel/histoire-d-un-grand-groupe.html »
- Sirene (registre national des sociétés).
- « https://www.cic.fr/fr/banques/institutionnel/gouvernement-d-entreprise.html »
- « https://www.creditmutuelalliancefederale.fr/partage/fr/CSD-CM/CMAF/telechargements/credit-mutuel-alliance-federale-fr.pdf »
- Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .
- « https://www.cic.fr/fr/particuliers/informations-legales/mentions-legales.html »
- « CIC: vers une OPAS à 390 euros par le Crédit mutuel. », sur boursorama.com, (consulté le )
- « CIC: retrait obligatoire et radiation le 11 août. », sur boursorama.com, (consulté le )
- CIC Rapport Annuel 2020 - 1.3 Historique du CIC
- Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan et Catherine Porter, « Comment une banque française a fait main basse sur Haïti », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Une nationalisation », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Un montage avec le CIC pourrait consolider la part du GAN », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Privatisation du CIC: le repreneur sélectionné avant le 31 décembre », sur Les Echos, (consulté le )
- « Bercy choisit de vendre le groupe CIC au Crédit Mutuel et recale la Société Générale et ABN Amro », sur Les Echos, (consulté le )
- « CIC - Assemblée Générale Mixte du 19 mai 2011 » [PDF], sur cic.fr, (consulté le )
- « Nous agissons sur le terrain, près de vous, maintenant », sur cic.fr, (consulté le )
- Fund-Market hört auf.
- Laurent Mauduit, « L’histoire sombre des banques coloniales françaises ressurgit », sur Mediapart (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :