Diodurum — Wikipédia

Diodurum
Image illustrative de l’article Diodurum
Site archéologique et de restauration du Patrimoine de la ville gallo-romaine de Diodurum et de la grange cistercienne d'Ithe.
Localisation
Province romaine Haut-Empire : Gaule lyonnaise
Bas-Empire : Lyonnaise quatrième ou Sénonie
Région Île-de-France
Département Yvelines
Commune Jouars-Pontchartrain
Type Association
Coordonnées 48° 48′ 14″ nord, 1° 54′ 08″ est
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Diodurum est une importante ville gallo-romaine de la cité des Carnutes. Elle se trouve sur le territoire de l'actuelle commune de Jouars-Pontchartrain (Yvelines). Elle est considérée comme le site administratif et commercial gallo-romain le plus important d'Île-de-France.

Étymologie

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La localité antique de Diodurum ne se trouve mentionnée que dans l’Itinéraire d'Antonin[1] sous la forme Dioduro, forme latine tardive issue du gaulois divo-> dio- « divin », associé à duron à l'origine « porte », puis « marché enclos, place, forum », enfin « ville close, bourg »[2]. Il a donné le toponyme Jouars par évolution phonétique romane.

Les origines de la cité gallo-romaine de Diodurum remonterait au Ier siècle av. J.-C. Elle fut habitée jusqu’au VIe siècle.

Diodurum se situait à un carrefour stratégique entre plusieurs voies de transports, notamment sur la voie allant de Lutèce à Durocasses (Dreux), ainsi que de Caesaromagus (Beauvais) à Autricum (Chartres) et Cenabum (Orléans). Le site est devenu par la suite, au XIIe siècle, une ferme cistercienne nommée ferme d'Ithe[3], qui dépendait de l'abbaye cistercienne Notre-Dame des Vaux de Cernay, située à une vingtaine de kilomètres au sud.

Évoqué dès le XVIIIe siècle, le site de Diodurum était connu dans les années 1950, mais ne fut véritablement fouillé qu'au moment des travaux de déviation de la route nationale 12.

Les fouilles liées aux travaux de la RN 12 sont à l'origine de la création de l'association pour la protection du site archéologique de Diodurum (APSAD)[4]. Son objectif est de réaliser un musée à ciel ouvert sur le site[5].

Les fouilles archéologiques effectuées entre 1994 et 1998, au titre de l’archéologie préventive ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges :

  • nécropoles,
  • temples, sanctuaires,
  • habitats,
  • ruines d’un théâtre antique….

Depuis 2003, le site fait l'objet d'un programme de recherche archéologique sur le bâti cistercien et sur un quartier de l'ancienne cité antique[6].

Notes et références

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  1. Itinéraire d'Antonin, 384, 6. Itineraria Antonini Augusti et Burdigalense, éd. Otto Cuntz, Leipzig, 1929 (Itineraria Romana, 1) ; repr. Stuttgart, 1990 (ISBN 3-519-04273-8).
  2. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003, p. 142 et 156.
  3. Ithe vient de Ayte, ou Ayta, qui serait un dérivé du celtique attegia signifiant « dépendance, baraque », Paris et Ile-de-France - Volume 49 - Page 135.
  4. APSADiodurum (Association pour la promotion du site archéologique de diodurum), « l'APSADiodurum et ses actions au sein de la Ferme d'Ithe », sur youtube.com, (consulté le ).
  5. Article d'Anne Le Lagadec, « Diodurum, sous les pavés cisterciens, « la ville des dieux » », l'Écho du Parc n°55,‎ (lire en ligne [PDF]).
  6. LE PAPYRUS DU SAVOIR, « Diodurum et la ferme d'Ithe », sur youtube.com, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Yvan Barat, Bruno Dufay, Ingrid Renault, Carte archéologique de la Gaule. Vol. 78. Les Yvelines, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2007, (ISBN 978-2-87754-189-3)
  • Olivier Blin, « Diodurum : l'agglomération antique de Jouars-Pontchartrain, dans les Yvelines », dans La France archéologique : vingt ans d'aménagements et de découvertes, Paris, 2004, p. 146-149
  • P. Brun, C. Marcigny, J. Vanmoerkerke (dir.), « Jouars-Pontchartrain (Yvelines). Extension spatiale et profondeur de temps : une question d'échelle », dans Une Archéologie des réseaux locaux. Quelles surfaces étudier pour quelle représentativité ? Actes de la table ronde des 14 et à Châlons-en-Champagne, Revue Les Nouvelles de l'Archéologie, no 104-105, Paris, 2006

Article connexe

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Liens externes

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