Dorothy Arzner — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance | Dorothy Emma Arzner |
Nationalité | |
Formation | Université de Californie du Sud Harvard-Westlake School (en) |
Activités | |
Période d'activité | À partir de |
A travaillé pour | Université de Californie à Los Angeles United Artists Columbia Pictures Metro-Goldwyn-Mayer Women's Army Corps RKO Pictures Paramount Pictures Dorothy Davenport Reid Productions (d) Famous Players-Lasky (en) Realart Pictures Inc. (en) Paramount Studios |
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Maître | |
Influencée par | James Cruze, Alla Nazimova, Nan Heron (d) |
Distinction | |
Films notables |
Dorothy Arzner, née à San Francisco (Californie) le et morte à La Quinta (Californie) le , est une réalisatrice, monteuse, scénariste, productrice et pédagogue américaine.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née dans une famille fortunée (ses parents possèdent une chaîne de restaurants), Dorothy Arzner débute en 1919 à la Paramount Pictures, comme monteuse et scénariste, avant d'y réaliser son premier film en 1927.
Elle fait tourner Clara Bow dans le premier film parlant de l'actrice (Les Endiablées, 1929) et présente pour la première fois Katharine Hepburn en pantalon dans La Phalène d'argent (1933).
En 1932, elle quitte la Paramount et réalise encore quelques films en indépendante, dont Dance, Girl, Dance, aujourd'hui son film culte, surtout à cause de Lucille Ball avec sa fameuse « hula-dance », et le discours de Maureen O'Hara envers un public chic venu se rincer l'œil à un spectacle déshabillé.
Première femme à intégrer en 1936, à sa création, la Screen Directors Guild[1], elle est la seule femme à faire carrière comme réalisatrice à Hollywood dans les années 1930[2],[3]. Elle est l'inventeuse de la perche au cinéma[4].
En 1943, elle met un terme définitif à sa carrière cinématographique. Par la suite, elle travaille pour la télévision et pour les services cinématographiques de l'armée américaine, et produit des pièces de théâtre.
À partir des années 1960 et jusqu'à son décès en 1979, elle enseigne l'écriture de scénario et la réalisation à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Vie privée
[modifier | modifier le code]Dorothy Arzner est la première femme à revendiquer ouvertement son homosexualité à Hollywood[5]. Elle a entretenu une relation pendant quarante ans avec Marion Morgan, une danseuse et chorégraphe qui avait seize ans de plus qu'elle. Morgan a chorégraphié des séquences de danse dans certains des films d'Arzner, tels que Dance, Girl, Dance[6].
Même si elle a essayé de garder sa vie privée aussi discrète que possible, Arzner a eu des liaisons amoureuses avec plusieurs actrices, dont Alla Nazimova et Billie Burke[7]. Il a été dit, mais jamais confirmé, qu'Arzner avait également eu des relations avec Joan Crawford et Katharine Hepburn.
En 1930, le couple s'installe dans une maison qu'elles nomment Armor, située sur Mountain Oak Drive dans les collines d'Hollywood[8],[6]. En 1951, elles déménagent dans le désert de Palm Springs, où elles vivent jusqu'à la mort de Morgan en 1971[8],[9]. Huit ans plus tard, en 1979, Dorothy Arzner meurt à l'âge de 82 ans à La Quinta en Californie[10].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard.
Plusieurs rétrospectives lui sont consacrées en France, au Festival Lumière à Lyon et, en mars et , à la Cinémathèque française[3].
Filmographie complète
[modifier | modifier le code]Comme réalisatrice
[modifier | modifier le code]- 1922 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Fred Niblo (réalisatrice, non créditée, de séquences additionnelles)
- 1927 : Frivolités (Fashions for Women)
- 1927 : Ten Modern Commandments
- 1927 : Il faut que tu m'épouses (Get your Man)
- 1928 : Manhattan Cocktail
- 1929 : Les Endiablées (The Wild Party)
- 1930 : Sous le maquillage (Behind the Make-Up) (non créditée, coréalisation de Robert Milton)
- 1930 : Paramount on Parade (film à sketches, nombreux réalisateurs, dont elle-même)
- 1930 : Anybody's Woman
- 1930 : Sarah et son fils (Sarah and Son)
- 1931 : Honor Among Lovers
- 1931 : Working Girls
- 1932 : Merrily We Go to Hell
- 1933 : La Phalène d'argent (Christopher Strong)
- 1934 : Nana (coréalisation de George Fitzmaurice)
- 1936 : L'Obsession de madame Craig (Craig's Wife)
- 1937 : La Fin de Mme Cheyney (The Last of Mrs. Cheyney) (non créditée, coréalisation de Richard Boleslawski et George Fitzmaurice)
- 1937 : L'Inconnue du palace (The Bride Wore Red)
- 1940 : Chantez, dansez, mes belles ! (Dance, Girl, Dance)
- 1943 : First Comes Courage
Comme monteuse
[modifier | modifier le code]- 1919 : Too Much Johnson (en) de Donald Crisp (non créditée)
- 1920 : The Six Best Cellars de Donald Crisp
- 1922 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Fred Niblo (non créditée)
- 1923 : Ruggles of Red Gap de James Cruze
- 1923 : La Caravane vers l'Ouest (The Covered Wagon) de James Cruze
- 1924 : Inez from Hollywood d'Alfred E. Green
- 1926 : Vaincre ou mourir (Old Ironsides) de James Cruze
Comme scénariste
[modifier | modifier le code]- 1924 : The No-Gun Man de Harry Garson
- 1924 : Breed of the Border de Harry Garson
- 1925 : The Red Kimona de Walter Lang
- 1925 : When Husbands Flirt de William A. Wellman + (histoire)
- 1926 : Vaincre ou mourir (Old Ironsides) de James Cruze
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cécile Rousseau, « Les pionnières (7/7). Dorothy Arzner, la subversion des normes à Hollywood », sur humanite.fr, (consulté le ).
- « Arzner Dorothy (1897?- 1979) », sur universalis.fr (consulté le ).
- Philippe Garnier, « Rétrospective Dorothy Arzner : une femme dans un monde d'hommes », sur cinematheque.fr (consulté le ).
- Theresa L. Geller, « Arzner, Dorothy », sur Senses of Cinema, .
- « Destins de femmes », sur Focus, (consulté le ).
- Mayne 1994, p. 42.
- William J. Mann, Behind the Screen: How Gays and Lesbians Shaped Hollywood, 1910–1969. New York, Viking, 2001 (ISBN 978-0670030170).
- Mann 2001, p. 72.
- Mayne 1994, p. 3.
- « Dorothy Arzner Biography » [archive du ], sur Biography, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Judith Mayne, Directed by Dorothy Arzner, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-20896-5, lire en ligne). Le livre examine la carrière d'Arzner, sa relation avec Marion Morgan et les préoccupations thématiques et stylistiques de son travail ainsi que la façon dont son image a été évaluée et appropriée. L'argument de Mayne est que le concept de « continuum lesbien » ou d'expérience identifiée par les femmes d'Adrienne Rich décrit précisément la carrière d'Arzner dans laquelle la contribution des amitiés et des communautés de femmes est sa « caractéristique la plus cohérente et la plus importante ».
- (en) William J. Mann, Behind the screen : how gays and lesbians shaped Hollywood, 1910-1969, New York : Viking, (ISBN 978-0-670-03017-0, lire en ligne).
- Philippe Garnier, « Dorothy Arzner : une femme dans un monde d'hommes » sur cinematheque.fr.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Crédit d'auteurs
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dorothy Arzner » (voir la liste des auteurs).