Arc-doubleau — Wikipédia
Un arc-doubleau[2] ou arcdoubleau[3] est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l'architecture romane.
Description et fonction
[modifier | modifier le code]L'arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration. Les arcs reliant les murs aux piliers encadrant la nef sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les travées.
L'arc-doubleau est porté par les quatre piles fortes, elles-mêmes logées aux quatre angles de la travée[4].
Le palais de Ramire Ier d'Oviedo, à Naranco est structuré par des arc-doubleaux, caractère fondamental de l'architecture romane[5].
Autres termes apparentés
[modifier | modifier le code]L'arc-doubleau d'une voûte gothique se nomme aussi nervure. Il ne doit pas être confondu avec l'arc formeret qui est dans le sens de la voûte.
- Plan au sol d'une église illustrant les emplacements d'une travée (rouge) et des arcs-doubleaux (vert).
- Arcs-doubleaux (vers 1022) sous la voûte en berceau de la nef centrale de l'église du monastère de Sant Pere de Rodes, Espagne.
- Arcs-doubleaux (XIIe siècle) séparant les travées surmontées de voûtes d'arêtes d'une nef latérale de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.
- Arcs-doubleaux (XIIe-XIIIe siècles) délimitant et traversant les voûtes sur croisées d'ogives de la cathédrale d'Ávila.
Notes
[modifier | modifier le code]- Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868 (lire sur Wikisource).
- Selon l’orthographe traditionnelle.
- Selon les rectifications orthographiques du français de 1990.
- Catherine Verna et Nicolas Weill-Parot, Science et technique au Moyen Âge : (XIIe – XVe siècle), (ISBN 978-2-84292-586-4).
- Nicolas Reveyron, Idées reçues sur l'art roman, (ISBN 979-10-318-0412-5), p. 33.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri du Ranquet et Emmanuel du Ranquet, « De l'emploi des arcs-doubleaux sous les berceaux romans », Bulletin Monumental, t. 98, no 2, , p. 189-214 (lire en ligne)