Edison Machado — Wikipédia
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Activité | Percussionniste |
Période d'activité | À partir de |
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Instrument | |
Labels | Audio Fidelity Records (en), Philips Records |
Genres artistiques |
Edison dos Santos Machado, né le à Rio de Janeiro où il est mort le , est un batteur et compositeur brésilien.
Grâce à sa création du samba no prato (samba sur les cymbales) et à ses premiers enregistrements, il a contribué à façonner la samba et la bossa nova brésiliennes[1]. Tout au long de sa vie, il a collaboré fréquemment avec divers musiciens, dont Chet Baker et Ron Carter, et a été enregistré dans plus de 50 albums jusqu'à sa mort subite en 1990[2],[3],[4].
Biographie[modifier | modifier le code]
Edison Machado grandit dans la banlieue d'Engenho Novo (en) à Rio de Janeiro, alors capitale du Brésil. Dans son enfance, il commence à apprendre seul à jouer de la batterie[5]. En regardant et en écoutant des batteurs brésiliens célèbres tels que Luciano Perrone et Edgar Nunes Rocca, il place le tambour sur ses jambes pour apprendre leurs techniques. Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, Machado, comme beaucoup d'autres adolescents du Brésil, connait l'apogée de Rádio Nacional (en) et s'inspire des batteurs de jazz be-bop américains Art Blakey et Max Roach. En 1949, à l'âge de 17 ans, tout en continuant à jouer de la batterie, il crée accidentellement un style de jeu qui va influencer la samba moderne. En jouant avec un groupe de samba, sa caisse claire se casse. Ne voulant pas perturber le flux de la musique, il commence alors à jouer sur la cymbale ride avec sa main droite, tout en utilisant sa main gauche pour ajouter des accents syncopés sur un tom[6]. Après sa création accidentelle de samba no prato, ce style de jeu devient caractéristique de Machado dans les années à venir.
Au début des années 1950, il rejoint l'armée brésilienne et y rencontre Raul de Souza[5]. Vers 1955, il quitte l'armée et joue dans les clubs de Beco das Garrafas, également connus sous le nom de Bottles Alley. L'endroit est réputé pour avoir accueilli de nombreux artistes de jazz brésiliens célèbres tout au long des années 50 et doit son surnom aux appartements voisins qui jetaient des bouteilles dans la ruelle pour protester contre le bruit des artistes[7]. Ces clubs étaient bien connus pour avoir de nouveaux musiciens innovants qui jouaient tous les soirs[8]. En 1957, à l'âge de 23 ans, Machado rejoint son premier grand groupe Turma da Gafieira qui enregistre ses premiers albums Turma da Gafieira et Samba em Hi-Fi la même année[9].
Dans les années qui suivent, Machado continue à se forger une réputation en collaborant avec Dionysio de Oliveira Filho, Paulo Moura et Luiz Bonfá. En 1961, il contribue à la création d'un groupe appelé Bossa Três qui est l'un des premiers groupes instrumentaux de Bossa Nova de l'époque[10]. Composé de Luís Carlos Vinhas au piano et de Tião Neto à la contrebasse, le groupe fait ses débuts au Lane en 1962[11]. Au début de 1963, le groupe joue à New York sous un contrat avec Sidney Frey, le propriétaire d'Audio Fidelity Records (en). Frey enregistre plusieurs sessions pour les vendre sur le marché de la musique américain, en faire la publicité à The Andy Williams Show (en) et les présenter au Village Vanguard. Malgré le succès relatif des Bossa Três, ils ratent des occasions de jouer dans des salles comme le Birdland car Machado ne sait pas lire la musique.
Discographie[modifier | modifier le code]
Leader/co-leader[modifier | modifier le code]
- 1964 : Edison Machado é Samba novo
- 1970 : Obras
- 1971 : Obras 2
- 1989 : Edi
- Avec Bossa Três
- 1963 : Os Bossa Três
- 1963 : Bossa Três and Jo Basile
- 1965 : Bossa Três e amigos
- 1965 : Bossa Três Em Forma!
- Avec Bossa Três et Pery Ribeiro
- 1966 : Encontro
- Avec Rio 65 Trio
- 1965 : Rio 65 Trio
- 1966 : A Hora E Vez Da M.P.M.
Compilation[modifier | modifier le code]
- 1966 : Love, Strings and Jobim (en)
Sideman[modifier | modifier le code]
- Avec Turma da Gafieira (pt)
- 1957 : Turma da Gafieira
- 1957 : Samba em Hi-Fi
- Avec Paulo Moura
- 1958 : Escolha E Dance
- Avec Dionísio e Seu Quinteto
- 1959 : Romance no Texas Bar[12]
- 1959 : Sax & Ritmo
- Avec Luiz Bonfá
- 1962 : O Violão E O Samba
- Avec Antônio Carlos Jobim
Avec Meirelles e os Copa 5
- 1964 : O Novo Som
- Avec Hector Costita
- 1964 : Impacto
- Avec Salvador Trio
- 1965 : Salvador Trio
- 1966 : Tristeza
- Avec Stan Getz
- Avec Tânia Maria
- 1969 : Apresentamos
- Avec Ron Carter
- Avec Gene Bertoncini (en) & Michael Moore
- 1986 : O Grande Amor
Filmographie[modifier | modifier le code]
- 1964 : Terre en transe (crédité comme Edson Machado)[13]
- 1965 : Crónica da Cidade Amada[14]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Edison Machado » (voir la liste des auteurs).
- Adam Osmianski, Around the World: Samba Starter--Unlocking a World of Options, vol. 38, , 70–71 p., chap. 5
- Luiz, « Edison Machado: Discografia - Revisada em 22/07/2008 », sur Edison Machado, (consulté le )
- « Biografias: Edison Machado - Batera.com.br », sur www.batera.com.br (consulté le )
- « Samba no Prato - Especiais - Raça » [archive du ], (consulté le )
- Leandro Barsalini, The syntheses of Edison Machado: a study on the development of samba patterns in the drums (MS), State University of Campinas, (lire en ligne).
- (en) N. T. S. Radio, « Edison Machado | Discover music on NTS », sur NTS Radio (consulté le )
- (en) All About Jazz, « Rio de Janeiro's shrine to Brazil's fabled Bossa Nova article @ All About Jazz », sur All About Jazz, (consulté le )
- (en) George Torres, Encyclopedia of Latin American Popular Music, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-08794-3, lire en ligne)
- « Edison Machado », sur Dicionário Cravo Albin da Música Popular Brasileira (consulté le )
- « Folha de S.Paulo - Música: Bossa nova perde piano fiel de Luiz Carlos Vinhas - 25/08/2001 », sur www1.folha.uol.com.br (consulté le )
- (en) Ruy Castro, Bossa Nova: The Story of the Brazilian Music That Seduced the World, Chicago Review Press, , 294 p. (ISBN 978-1-61374-574-8, lire en ligne)
- Bryan McCann, « Blues and Samba: An Alternative History of Bossa Nova », Luso-Brazilian Review, vol. 44, , p. 42 (DOI 10.1353/lbr.2008.0005, S2CID 145569698, lire en ligne)
- « Terra em Transe - Filme Completo | Glauber Rocha | 1967 » (consulté le )
- « Dom Salvador on Jazz profiles », sur WKCR, (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :