Émile Bollaert — Wikipédia
Préfet du Rhône | |
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Préfet de Maine-et-Loire | |
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Préfet des Vosges | |
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Préfet de la Haute-Marne | |
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Sous-préfet de l'arrondissement de Brest | |
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Sous-préfet de Carpentras | |
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Sous-préfet d'Arcis-sur-Aube | |
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Secrétaire général de la préfecture du Gers (d) | |
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Haut-commissaire Indochine française | |
Sénateur de la Quatrième République |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance | Émile Édouard Bollaert |
Nationalité | |
Formation | Licencié en droit |
Activité | Président de la Compagnie nationale du Rhône de 1949 à 1960 |
Conjoint | Flora Willem |
Membre de | |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Lieu de détention | Buchenwald - Dora |
Distinction | |
Archives conservées par | Archives nationales (F/1bI/1043/2, 72AJ/234)[1] |
Émile Bollaert, né le à Dunkerque (Nord) et mort le dans le 6e arrondissement de Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français, qui fait une carrière préfectorale de 1919 à 1940 puis s'engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est haut-commissaire de France en Indochine de 1947 à 1948, puis président de la Compagnie nationale du Rhône de 1949 à 1960.
Biographie
[modifier | modifier le code]Émile Georges Hector Bollaert est né le [2] à Dunkerque. Élève du lycée Faidherbe[3] de Lille et poursuit ses études secondaires à Paris, où il passe sa licence en droit. En 1913, il entre comme attaché au cabinet du préfet du Nord, Félix Trépont.
Lieutenant de chasseurs alpins pendant la guerre de 1914-1918, son attitude lui vaut cinq citations et la Légion d'honneur.
En 1919, il commence une carrière préfectorale :
- chef de cabinet du préfet de la Loire (1919-1921) ,
- secrétaire général du Gers (1921-1922),
- sous-préfet d'Arcis-sur-Aube (1922-1924),
- sous-préfet de Carpentras en 1924, non installé,
- sous-préfet de Brest en 1926, non installé,
- préfet de la Lozère en 1929, non installé,
- préfet de la Haute-Marne (1929-1931),
- préfet des Vosges (1931-1932),
- préfet de Maine-et-Loire en 1932, non installé.
Il est à plusieurs reprises chef de cabinet d'Édouard Herriot lorsque ce dernier est président du Conseil en 1924 et 1932, président de la Chambre des députés en 1925, ministre de l'Instruction Publique en 1926.
De à , ce fils et petit-fils de musiciens est directeur général des Beaux-Arts.
En 1934, il retrouve Édouard Herriot, maire de Lyon, en tant que préfet du Rhône.
En , il refuse de prêter serment au maréchal Pétain et prend sa retraite[4].
Revenu à Paris en 1941, il entre dans la Résistance. Il est désigné dès comme le futur préfet de police de Paris. « Baudoin » (son pseudonyme de résistant) contacte le général de Gaulle, qui, par un décret du , le nomme délégué général du Comité français de la Libération nationale auprès du Conseil national de la Résistance, pour remplacer Jean Moulin.
Le , Émile Bollaert (dont le bateau à bord duquel il se trouvait, le Jouet des Flots, pris dans la tempête, s'est échoué à Feunteun Aod en Plogoff[5]) est intercepté, avec Pierre Brossolette, sur la côte bretonne à Plouhinec (Finistère) en cherchant à se rendre à Londres. Il est déporté en Allemagne par le « convoi des 57000 » parti de Paris le 15 août 1944 : d'abord à Buchenwald, puis à Dora. Avec Marcel Petit, le général Louis Gentil, Edmond Debeaumarché, Richard Pouzet, des Tchèques dont le médecin Jan Cespiva, il est des principaux instigateurs de ce qu'on a appelé le complot de Dora concernant le sabotage des V2 et un plan de rébellion. Lors de l'évacuation du camp de Dora, les marches de la mort le conduisent à Bergen-Belsen. Il est remplacé, au poste de délégué général du Comité de libération nationale en France occupée, par Alexandre Parodi.
Après son rapatriement, il prend, en , la succession de Charles Blondel comme commissaire régional de la République à Strasbourg.
Le , alors que la guerre d'Indochine a commencé depuis quelques mois, il est nommé haut commissaire en Indochine, en remplacement de l'amiral Thierry d'Argenlieu. Après avoir vainement tenté d'obtenir un cessez-le-feu de la part du Việt Minh, il entame des négociations avec l'ex-empereur Bảo Đại, dans le but de ramener ce dernier au pouvoir à la tête d'un Viêt Nam unifié. Les tractations avec Bảo Đại sont cependant prolongées pendant de longs mois, et butent sur le statut de la Cochinchine, dont le rattachement avec le reste du territoire vietnamien prend du retard. Déçu, Émile Bollaert ne sollicite pas le renouvellement de son mandat en Indochine : le , il est remplacé par Léon Pignon, qui est alors chargé de mener les négociations à leur terme.
De 1949 à 1960, il préside le conseil d'administration de la Compagnie nationale du Rhône.
Émile Bollaert meurt le à Paris[6]. Après un hommage solennel du Gouvernement et de la Présidence du Sénat le 23 mai 1978 dans la cour des Invalides, il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur (1960)
- Compagnon de la Libération par décret du [7]
- Croix de guerre – (5 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 31 mars 1947[8]
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
- Officier de l'ordre du Mérite agricole
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (1960)
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille de la déportation pour faits de Résistance
- Grand cordon de l'ordre du Ouissam alaouite (1945)[9]
- Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar (1945)
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre Royal du Cambodge (1947)
- Grand-croix de l'Ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc (1947)
- Commandeur de l'ordre national du Cèdre
- Médaille d'Or du Ministère de l'Intérieur
Publications
[modifier | modifier le code]- E. Bollaert, Sur la voie de l'Union Française : trois discours-programmes, Bureau de la presse et de l'information du haut-commissariat de France pour l'Indochine, , 41 p.[10]
- E. Bollaert, Guerre et Paix en Indochine, Paris, Paris-Reportages, , 16 p. (présentation en ligne)
Hommage
[modifier | modifier le code]- Mail et rue Émile-Bollaert (Paris)
- Place Emile-Bollaert (Dunkerque)
- Boulevard Emile-Bollaert (Lyon-Bron)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_213 »
- « Acte de naissance en ligne », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le )
- Association des anciens élèves de Faidherbe, « Où sont passés les personnages célèbres anciens élèves du Lycée Faidherbe ? », sur faidherbe
- Marcel Ruby, La Résistance à Lyon, volume 2, Éditions l'Hermès, 1979, page 836.
- « Le Jouet des flots échouait à Feuteun Aod il y a 70 ans », Ouest-France, (lire en ligne).
- Selon mention marginale de l'acte de naissance no 1202, Archives départementales du Nord
- « Émile BOLLAERT », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Emile Bollaert »
- « Bollaert (Emile) - Sur la voie de l'Union Française, trois discours-programmes », Revue d'histoire des colonies, vol. 35, no 123, , p. 314 (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roger Génébrier, "Emile Bollaert", n° spécial de la revue "Administration", Paris : Impr. municipale, 1980 (ISBN 2-7299-0028-4)
- « Bollaert, Émile », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours t. 1 A-C, Paris, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, (ISBN 978-2-84621-288-5), p. 357-358. Bien qu'Emile Bollaert n'ait jamais été protestant.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Fondation pour la mémoire de la déportation - Commission Dora Ellrich
- Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/emile-bollaert
- Biographie d'Émile Bollaert sur www.emile-bollaert.fr