Estlink — Wikipédia
Estlink 1 | ||
Les interconnexions Estlink 1 et 2. | ||
Informations géographiques | ||
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Point de départ | Harku, Estonie | |
Coordonnées de départ | 59° 23′ 05″ N, 24° 33′ 37″ E | |
Région traversée | Golfe de Finlande | |
Point d'arrivée | Espoo, Finlande | |
Coordonnées d'arrivée | 60° 12′ 14″ N, 24° 33′ 06″ E | |
Informations générales | ||
Fabricant des câbles | ABB | |
Installateur des câbles | Global Marine Systems | |
Fabricant des sous-stations | ABB | |
Installateur des sous-stations | ABB | |
Inauguration | 2006 | |
Informations techniques | ||
Type de courant | CCHT | |
Longueur | 105 km km | |
Nombre de pylônes | 2 | |
Puissance transportée | 350 MW | |
Tension AC | 330 kV (Estonie) 400 kV (Finlande) | |
Tension DC | ±150 kV | |
Nombre de pôles | 2 | |
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Estlink 2 | ||
Les interconnexions Estlink 1 et 2 | ||
Informations géographiques | ||
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Point de départ | Püssi, Estonie | |
Coordonnées de départ | 59° 22′ 04″ N, 27° 04′ 05″ E | |
Région traversée | Golfe de Finlande | |
Point d'arrivée | Anttila, Finlande | |
Coordonnées d'arrivée | 60° 22′ 27″ N, 25° 22′ 01″ E | |
Informations générales | ||
Fabricant des câbles | Nexans | |
Installateur des câbles | Nexans | |
Fabricant des sous-stations | Siemens | |
Installateur des sous-stations | Siemens | |
Inauguration | 2014 | |
Informations techniques | ||
Type de courant | CCHT | |
Longueur | 171 km km | |
Puissance transportée | 650 MW | |
Tension AC | 330 kV (Estonie) 400 kV (Finlande) | |
Tension DC | 450 kV | |
Nombre de pôles | 1 | |
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Estlink est une interconnexion électrique CCHT par câble sous-marin entre l'Estonie et la Finlande. L'objectif principal de la connexion Estlink est de sécuriser l'alimentation électrique dans les deux régions pour intégrer les marchés de l'énergie de la Baltique et des pays nordiques[1]. Elle est gérée par Elering et Fingrid.
Estlink 1
[modifier | modifier le code]Estlink 1 relie Harku en Estonie à Espoo en Finlande.
Estlink 1 est la première interconnexion entre les marchés de l'électricité de la Baltique et des pays nordiques. Estlink 1 mesure 105 kilomètres de long dont 74 km sous marins. La pose d'Estlink a eu lieu entre avril et . Le câble est construit par ABB. Le câble sous-marin a été posé par Global Marine Systems.
Le câble Estlink 1 a été inauguré le et est devenu pleinement opérationnel le [2].
Il est mis sous surveillance par l'Estonie après l'accident de décembre 2024 qu'a subit Estlink 2[3].
Estlink 2
[modifier | modifier le code]La ligne relie Püssi en Estonie et Anttila en Finlande.
La longueur totale d'Estlink 2 est de 171 kilomètres, y compris un câble offshore de 145 kilomètres, un câble terrestre de 12 kilomètres en Estonie et 14 kilomètres de lignes aériennes en Finlande. le contrat de construction de la ligne de transmission entre Anttila et Nikuviken a été attribué à ETDE, filiale de Bouygues.
Estlink 2 a été officiellement inauguré le [4],[5].
Le 25 décembre 2024 il subit une avarie totale qui réduit la capacité de transfert entre les deux pays 1 016 à 358 mégawatts. Selon Fingrid, il faudra sans doute plusieurs mois pour le réparer.
L’Estonie a prévu de se détacher du réseau électrique russe au printemps 2025[6]. Quatre câbles sous-marin de télécommunications ont également été endommagés en même temps aux alentours, deux ont été sectionnés et deux ont subi des dégâts. Une enquête pour « sabotage aggravé » a été ouverte par le Bureau national d’enquête finlandais [KRP]. Les autorités finlandaises soupçonnent une ancre du navire Eagle S d'être à l'origine de la perturbation du câble. Un patrouilleur constate que le navire a perdu ses ancres. Enregistré aux îles Cook, l’Eagle S appartient à la société Caravella LLCFZ (Émirats arabes unis - EAU) et il est exploité par la compagnie indienne Peninsular Maritime. Il fait partie de la « flotte fantôme » utilisée par la Russie pour exporter son pétrole en dépit des sanctions internationales dont elle fait l’objet. Il est immobilisé dans les eaux territoriales finlandaise, non loin d'Helsinski. « Nous avons parlé à l’équipage et recueilli des preuves », déclare Robin Lardot, le directeur du Bureau national d’enquête [KRP]. Le président finlandais, Alexander Stubb, appelle à « éliminer les risques causés » par les navires de cette flotte. Selon Margus Tsahkna, le ministre estonien des Affaires étrangères « Les dommages causés aux infrastructures sous-marines sensibles sont devenus si fréquents qu’il est difficile de croire qu’il s’agit d’accidents ou simplement de mauvaises manœuvres maritimes. Nous devons comprendre que les dommages aux infrastructures sous-marines sont devenus plus systématiques et doivent donc être considérés comme des attaques contre nos structures vitales »[7],[8],[9]. Afin de protéger sa connexion électrique avec la Finlande, l'Estonie lance des patrouilles en mer à proximité d'Estlink 1, selon Hanno Pevkur, ministre de la Défense estonien[3]. Il ajoute qu'il s’agit « d’envoyer immédiatement un message clair pour dire que nous sommes prêts à défendre les connexions entre l’Estonie et la Finlande, même avec des moyens militaires ». Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan annonce que l'organisation va renforcer sa présence militaire en mer Baltique. Le Premier ministre estonien, Kristen Michal, évoque la possibilité de faire appel à l’article 4 du Traité de l’Atlantique Nord, qui stipule que « les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée », il indique que « des consultations au sein de l’Otan, avec les alliés des pays nordiques, des pays baltes, avec les dirigeants de l’Union européenne, sont déjà en cours »[10]. Sept membres de l’Eagle S (sur un équipage de vingt) sont visés par l’enquête et interdits de voyager. Une traînée de plusieurs dizaines de kilomètres, correspondant à l'ancre du navire a été identifiée sur le fond marin[11]. Des enquêteurs finlandais inspectent le navire et interrogent l'équipage. La société Fingrid, opératrice du câble, a demandé la saisie du navire afin de garantir sa demande d'indemnisation[12].
Article connexe
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ (en) Toomas Hõbemägi, « Estonia- Latvia- Finland power groups sign undersea cable protocol », Baltic Business News, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Estlink subsea cable between Estonia and Finland becomes operational », sur tdworld.com, (consulté le )
- « Ce que l'on sait de la panne d'un câble sous-marin en mer Baltique, pour laquelle un pétrolier en provenance de Russie est soupçonné », sur Franceinfo, (consulté le )
- ↑ (en) « Estlink 2 to Open, Tripling Power Flow Across Gulf », ERR, (consulté le )
- ↑ (en) « EstLink 2 officially inaugurated », ERR, (consulté le )
- ↑ Charline Vergne, « Un câble sous-marin saboté en mer Baltique: la Russie, qui a laissé un vaste indice, dans le viseur de la Finlande », sur Geo.fr, (consulté le )
- ↑ « Panne d'un câble sous-marin en Baltique : une enquête pour "sabotage" vise un pétrolier russe », sur France 24, (consulté le )
- ↑ « Panne d'un câble sous-marin en mer Baltique : la Finlande soupçonne un pétrolier en provenance de Russie et ouvre une enquête pour "sabotage" », sur Franceinfo, (consulté le )
- ↑ Laurent Lagneau, « La Finlande a arraisonné un pétrolier soupçonné d'avoir sciemment endommagé un câble sous-marin », sur Zone Militaire, (consulté le )
- ↑ Laurent Lagneau, « L'Estonie envisage d'invoquer l'article 4 du Traité de l'Atlantique-Nord après le sabotage présumé d'un câble sous-marin », sur Zone Militaire, (consulté le )
- ↑ « Sabotage d'un câble en Baltique: sept marins soupçonnés et interdits de déplacement », sur MARINE & OCÉANS, (consulté le )
- ↑ « Sabotage d'un câble électrique en Baltique: les autorités finlandaises annoncent inspecter le pétrolier | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Câble sous-marin, notamment le paragraphe « Sabotage et espionnage »