Famille de Pellevé — Wikipédia

Famille de Pellevé
Image illustrative de l’article Famille de Pellevé
Armes de la famille.

Blasonnement de gueules à la tête humaine d'argent aux cheveux hérissés d'or.[1]
Période XIVe siècle - XVIIIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Duché de Normandie Duché de Normandie
Allégeance Drapeau du Duché de Normandie Duché de Normandie
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Demeures Château de Flers
Château de Boury

La famille de Pellevé était une famille de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire du Calvados en Normandie. Éteinte en 1738, elle s'est illustrée avec Nicolas et Robert de Pellevé.

Ancienne famille de la chevalerie normande, elle prétendait descendre, dans sa légende familiale, d'un des guerriers de Clovis baptisé avec lui et se considérait comme descendante de Thomas Pellevé, seigneur de Tracy, qui accompagna le duc de Normandie Guillaume le Conquérant, dans la conquête de l'Angleterre en 1066 [2].

La famille prouve sa filiation avec Jean Pellevé, seigneur d'Aubigny (probablement à Cahagnes) et de Quirit (Quiry, Quéry : sans doute à Coulvain ; ces fiefs sont près de Tracy-Bocage, St-Georges et Amayé qu'ont eus les Pellevé, sans oublier Maisonscelles-Pelvey dont le nom reste associé à la famille[3],[4],[5]), cité comme noble en 1339 et dont la descendance a formé trois branches, celles de Burris, de Flers et d'Aubigny[6]. Saint-Simon, parlant du comte de Flers, alias Hyacinthe-Louis de Pellevé, indiquait qu'il était orné « du séditieux nom de Pellevé », évoquant ainsi les armes parlantes de la famille et son étymologie supposée[7].

Elle s'est éteinte dans la famille Ango de La Motte-Ango. La dernière du nom, Antoinette de Pellevé de Flers, héritière du comté de Flers, épousa le 11 juin 1717 Philippe-René Ango de La Motte-Ango, seigneur de Villebadin, d'où deux fils : Ange-Hyacinthe, comte de Flers en 1738, et Louis-Paul, seigneur de Villebadin[8]. Elle avait hérité le comté du dernier mâle de sa famille, Hyancinthe-Louis de Pellevé, comte de Flers, baron de Larchamp, gouverneur de Meudon, mort sans postérité en avril 1736. Antoinette de Flers mourut le 5 février 1738 [9].

La branche de Burris, aînée, était celle des celle des seigneurs du Saussay, devenus marquis de Burris (fief venu des L'Isle-Adam et des Crépin du Bec). Elle s'est éteinte en 1697[6], les trois derniers marquis sont morts au combat.

La branche de Flers, barons puis comtes de Flers[6], éteinte en 1738.

La branche d'Aubigny, seigneurs d'Aubigny (sans doute à Cahagnes), Quiry (Quéry à Coulvain ?), Rebetz/Rebais-en-Vexin (à Chaumont-en-Vexin), Cully, et Tourny [6],[10], éteinte également.

Généalogie

[modifier | modifier le code]

Louis Moréri, après avoir évoqué un Guillaume de Pellevé compagnon de Guillaume le Conquérant, ne débute réellement la généalogie des Pellevé qu'avec Thomas (Ier), alors que le Père Anselme (cf. les sites indexés) la fait commencer dès Pierre (Ier), sergent d'armes dans la 1re moitié du XIVe siècle, père de → Jean (Ier), sergent d'armes, sire d'Aubigny et de Quiry (le père et le fils étant présents en 1339 à une montre d' Étienne Galois de La Baume, maître des Arbalétriers), père de → Pierre (II), seigneur aussi de Tracy, qui épouse peut-être Jeanne de Marigny de Lamberville, d'où → Thomas (Ier), † vers 1466, sire aussi d'Amayé et de La Haye-Belouze (à Agneaux, dans la banlieue ouest de St-Lô), vicomte du Cotentin/de Valognes et vicomte de Caen pour les Anglais (fl. 1438, 1449) puis rallié aux rois Valois Charles VII et Louis XI (hommages en 1450 et 1463), x 1430 Guillemette d'Octeville (-l'Avenel semble-t-il, plutôt qu'Octeville), dame de Cully au bailliage de Caen (certainement Cully, la famille possédant aussi Anisy, tout proche[11]), dont : → - Jacques, fl. 1466, chanoine de Bayeux et de Coutances ; - Robert, sire d'Aubigny et de Cully, auteur de la 1re branche aînée ; - Thomas (II), sire d'Amayé, auteur de la 2e branche aînée dite de Tourny et de Burris ; - Jean (II), sire de Tracy, souche de la branche cadette dite de Flers ; - autre Jean dit le Jeune, chanoine de Bayeux ; - Isabelle, x Guillaume de Dampierre de Biville.

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Possessions

[modifier | modifier le code]
Image Armoiries de la famille
Famille de Pellevé

De gueules, à une tête humaine d'argent le poil levé d'or.[14],[15]

Les frères Robert de Pellevé (évêque de Pamiers 1557-1579) et Nicolas de Pellevé (évêque d'Amiens, puis archevêque de Sens, cardinal, archevêque-duc de Reims (1592) et pair de France), fils de Hélène de Faÿ, & Charles de Pellevé, seigneur de Jouy[16]

Écartelées : aux 1 et 4, de Pellevé ; aux 2 et 3, d'argent semé de fleurs-de-lis de sable (Fay)[14],[17].

Philippe de Pellevé, seigneur de Rebetz, abbé de Saint-Paul de Verdun (1633)

Écartelé : au 1, d'or, à la croix de gueules, cantonnée de seize alérions d'azur (de Montmorency), au 2, d'hermine, à la bordure de gueules chargée de huit fers-à-cheval d'or posés en orle (de Ferrières), au 3, d'argent semé de fleurs-de-lis de sable (Fay), au 4, d'argent, au chevron de gueules, acc. de sept merlettes du même, 4 en chef, 3 en pointe (d'Aumont) ; sur le tout, de gueules à une tête humaine d'argent au poil levé d'or (Pellevé).[18]

Les alliances de la famille de Pellevé sont : Montmorency, Rohan-Guéméné, Harcourt, Grosparmy de Flers, Pisseleu de Heilly, de L'Isle-Adam, Poncher, du Mont, de Refuge, etc.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. H. Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. 5, 1948, p. 240, no 25989.
  2. D'après le Dictionnaire de la Noblesse d'Aubert de La Chesnaye-Desbois, t. 15, col. 600. Cela n'est pas fondé, la filiation prouvée ne remontant pas avant le XIVe siècle.
  3. « Pellevé, p. 74-84 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. II, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, et Honoré Caille du Fourny, à la Compagnie des Libraires, Paris, 1726
  4. « Pellevé, p. 745 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. V, chez Jean Brandmuller à Bâle, 1733
  5. « Alliance La Motte-Ango/Pellevé, juin 1717, p. 9-10 », sur Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France, t. IV, par Pierre-Louis Lainé, à Paris, 1834
  6. a b c et d Henri Jougla de Morenas, continué par Raoul de Warren, Grand Armorial de France (vol.5), vol. 7, Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne), p. 240, no 25989.
  7. « Du Mont et son petit-fils Pellevé », sur Mémoires de St-Simon, 1706, chap. IX, § 4, en ligne sur Medusis.com
  8. Henri Jougla de Morenas, continué par Raoul de Warren, Grand Armorial de France (vol.5), vol. 7, Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne), p. 122, no 24617.
  9. D'après le Dictionnaire de la Noblesse d'Aubert de La Chesnaye-Desbois, t. 15, col. 600-601.
  10. « L'historique de Tourny publié en 1868... ».
  11. « Cully, p. 667 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. VI, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois et Jacques Badier, chez Schlesinger frères, à Paris, 1865
  12. « Antoine Morelet du Museau », sur Geneanet Pierfit
  13. N-D des Anges
  14. a et b Rietstap 1884.
  15. Dubuisson 1757, p. 46.
  16. Hélène de Faÿ, & Charles de Pellevé, seigneur de Jouy
  17. Bunel 1997, p. Archevêché de Reims.
  18. Mémoires 1892, p. 443.

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
  • Pierre-Paul Dubuisson, Armorial des principales maisons et familles du royaume, particulièrement celles de Paris et de l'Isle de France avec l'explication de tous les blasons par M. Dubuisson, vol. 2, chez H.L Guérin et L. Fr. Delatour, Laurent Durand, la veuve J.B.T. Le Gras, , 216 p. (lire en ligne), p. 46 ;
  • Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, t. XV, Beauvais, Imp. D. Pere, (lire en ligne)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

  • Arnaud Bunel, « Héraldique européenne », sur www.heraldique-europeenne.org, 1997-2011 (consulté le ) ;