Forces armées de la république de Corée — Wikipédia

Forces armées de la république de Corée
대한민국 국군 (大韓民國國軍)
Image illustrative de l’article Forces armées de la république de Corée
Fondation
Branches
Quartier-général Séoul
Commandement
Commandant en chef Yoon Seok-youl
Ministre de la Défense Lee Jong-sup
Chef d'état-major Général Jeong Kyeong-doo
Main-d'œuvre
Âges militaires 19 - 35 ans
Disponibles au service militaire 18 763 677 hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 344 943  hommes
Actifs 625 000 (2022)[1]
Déployés hors du pays 1 453 soldats
Réservistes 3 100 000 (2022)
Budgets
Budget 38 842,1 milliards de wons (2016)[1]
Pourcentage du PNB 2,62 %
Industrie
Fournisseurs nationaux [réf. nécessaire]
Fournisseurs étrangers Drapeau du Canada Canada
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Articles annexes
Histoire Guerre de Corée (depuis 1950)
Guerre du Viêt Nam (1964-1973)
Guerre du Golfe (1991)
Guerre contre le terrorisme (depuis 2001)

Les Forces armées de la république de Corée (hangeul : 대한민국 국군 ; hanja : 大韓民國國軍) sont les forces militaires de la Corée du Sud. Elles sont responsables du maintien de la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, mais sont souvent engagées dans des guerres à l'étranger ainsi que dans des opérations humanitaires et de secours aux sinistrés à l'échelle nationale.

Soldat sud-coréen faisant réparer ses chaussures au milieu des ruines pendant la guerre de Corée en octobre 1950.
Soldat sud-coréen du Corps des Marines armé d'un Daewoo K2 en 1998. Un AAV-7A1 est visible au second plan.
Char K1 de l'armée de terre sud-coréenne.
ROKS Munmu the Great (DDH 976) de la Marine de la république de Corée.

Héritières de l'armée de libération de Corée, les Forces armées sud-coréennes sont créées en 1948 à la suite de la partition de la Corée à partir d'une force de gendarmerie de 25 000 hommes créée par le gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée. Soutenues par les États-Unis, elles participent activement à la guerre de Corée entre 1950 et 1953 contre les puissances communistes (URSS, Chine et Corée du Nord) dans le cadre de la guerre froide.

Guerre du Vietnam

[modifier | modifier le code]

Plus de 325 000 hommes ont également été déployés au Sud-Viêt Nam lors de la guerre du Viêt Nam entre 1965 et 1973 afin de lutter contre le Viêt Cong. Considérée comme très efficace dans ce conflit, elle y perd environ 5 100 hommes. Le Pentagone négocia plusieurs accords secrets : les autorités américaines versèrent illégalement 1,7 milliard de dollars pour obtenir la participation de la Corée du Sud à la guerre. Entre les années 1950 et 1970, la Corée du Sud reçoit sept fois plus d'aide militaire extérieure que le Nord[2].

65 % des soldats furent exposés à l'« agent orange », cette substance chimique, extrêmement toxique, massivement déversée par les forces américaines au Vietnam.

Les troupes furent également responsables de très nombreuses exactions contre la population civile, notamment des massacres et des viols. Le massacre de Binh Hoa (Sud-Vietnam) lors duquel 430 civils – dont 166 enfants – sont tués, en est emblématique. Au total, environ 8 000 civils vietnamiens ont été exécutés par l'armée sud-coréenne au cours de la guerre[3],[4].

Le gouvernement sud-coréen refusera toujours de reconnaitre l'existence de ces exactions. Les archives militaires n'ont jamais été ouvertes aux historiens et aucune enquête du gouvernement n'a été conduite[3],[4].

Collaboration internationale

[modifier | modifier le code]

L'armée sud-coréenne a participé à de nombreuses missions sous mandat de l'ONU, notamment en Somalie et au Sahara occidental. En 2003, membre de la coalition, elle est impliquée dans la guerre d'Irak dans une mission de reconstruction, lors de laquelle elle envoie au total 20 000 hommes dans le cadre de la coalition militaire en Irak jusqu'en décembre 2008.

Les forces sud-coréennes co-organisent avec les forces américaines plusieurs manœuvres dont l'exercice Ulchi Freedom Guardian[5].

Composantes

[modifier | modifier le code]

L'armée sud-coréenne est divisée en 4 branches dont les commandants constituent le Comité des chefs d'état-major interarmées :

Il s'agit, dans les années 2010, de l'une des armées les plus importantes du monde en termes d'effectifs, ceux-ci étant néanmoins en baisse : 655 000 membres du personnel actif et 4 500 000 réservistes, soit un potentiel de 5 155 000 soldats, en 2013[6]. Le nombre d'actifs atteint 625 000 en 2016[1], 618 000 en 2018[réf. nécessaire], 522 000 prévus en 2022 suite, entre autres, à l'évolution démographique du pays[7].

Conscription

[modifier | modifier le code]

La conscription est toujours en vigueur. Les Sud-Coréens âgés de 18 à 28 ans doivent servir deux ans dans l'armée. Près de 20 000 objecteurs de consciences ont été emprisonnés, et parfois torturés[8], depuis la signature de l’armistice de 1953 qui mit fin à la guerre de Corée[9]. Le refus de servir empêche par ailleurs d’être recruté par une administration ou par une grande entreprise, le dossier militaire étant exigé[8].

Répression de l’homosexualité

[modifier | modifier le code]

Les relations homosexuelles constituent un délit pénal dans le code militaire, donnant lieu à une peine maximale de deux ans de prison, qu’elles soient consenties ou non, et aient lieu ou non dans les unités de l’armée[10].

29,5 milliards de dollars américains[Combien ?] en 2010, soit 2,62 % du PNB[réf. nécessaire]. Le budget atteint 38 842,1 milliards de wons en 2016[1].

Déploiements internationaux

[modifier | modifier le code]

1 453 soldats sont au total déployés en dehors du pays en 2012[11].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d « 국방백서 2016 » [PDF],‎
  2. Alain Bouc, Soubresauts de la dictature Park, Manière de voir, , p. 20-22
  3. a et b « Guerre du Vietnam: les Sud-Coréens accusés de violences sur des civils », sur RFI,
  4. a et b « Vietnam-Corée. La guerre sans fin des mémoires », sur L'Humanité,
  5. « Ulchi Freedom Guardian, l'exercice qui exaspère Pyongyang - avionslegendaires.net », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
  6. Rapport de forces sur la péninsule de Corée sur RIA Novosti, citant le rapport The Military Balance 2012 de l'IISS de Londres.
  7. (en) « Korea progression -Seoul adapts to threats from the North » [PDF], sur Jane's Information Group, (consulté le ).
  8. a et b « En Corée du Sud, l’objection de conscience reste un sujet sensible dans un pays toujours officiellement en guerre », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  9. « La Corée du Sud reconnaît les droits des objecteurs de conscience », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. « South Korea Military Is Accused of Cracking Down on Gay Soldiers », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  11. (ko) « 한국군 해외파견 현황입니다.(2012.12.14 기준) » (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]