Fosse Bellevue — Wikipédia

Fosse Bellevue
Le carreau de fosse après sa fermeture et les premiers corons.
Le carreau de fosse après sa fermeture et les premiers corons.
Puits Bellevue
Coordonnées 50,343345, 3,37822[BRGM 1]
Début du fonçage 1834
Profondeur 160 mètres
Arrêt 1843 (extraction)
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Denain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Bellevue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Bellevue

La fosse Bellevue de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Denain. La fosse, commencée en 1834 au nord de la commune commence à extraire dès l'année suivante, mais la production reste faible, et lors de son arrêt en 1843, la fosse n'a produit que 1 462 tonnes de houille. En revanche, des cités ont été bâties près de la fosse, ainsi qu'une école, et elles ont été agrandies au fur et à mesure des décennies, les mineurs étant employés dans les fosses des alentours.

Les corons sont détruits en 1988, les autres habitations sont en revanche rénovées pour la plupart. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Bellevue. Il subsiste un des bâtiments de la fosse.

La Compagnie des mines d'Anzin commence en 1834 le fonçage de sa huitième fosse sur Denain dans la partie nord de la commune[TH 1], à 2 055 mètres au nord-nord-ouest[note 1] de la fosse Villars, la première fosse denaisienne, ouverte il y a dix-huit ans[A 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 47 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 79 mètres[JD 1].

Coupe schématique du puits.

Exploitation

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La fosse Bellevue commence à extraire en 1835, année où elle produit 72 tonnes de houille[TH 1]. Elle produit ensuite 205 tonnes en 1836, 114 tonnes en 1837, 41 tonnes en 1838, 52 tonnes en 1839, 443 tonnes en 1840, 203 tonnes en 1842, 198 tonnes en 1842 et 134 tonnes en 1843, soit 1 462 tonnes en neuf années[TH 1].

La fosse est alors définitivement arrêtée à l'extraction en 1843, car les veines sont épaisses de seulement vingt centimètres et une faille rend difficile l'extraction. Le site, qui paraissait initialement avantageux, ne permet pas d'exploiter dans des conditions rentables[TH 1]. Les mineurs sont alors employés dans les fosses les plus proches, dont Bayard[TH 2] n'est qu'à 925 mètres au sud-est[note 1].

Reconversion

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Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Bellevue. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste un bâtiment, situé près du puits, de date de construction indéterminée[2].

Les premiers corons sont bâtis à partir de 1835[TH 2]. Un coron de dix logements l'est au sud de la fosse, et, à l'ouest, de l'autre côté de la route départementale, une ligne de trois corons regroupant huit, neuf et dix logements, ainsi qu'une autre ligne de quatre corons regroupant six, six, huit et huit logements. Ces corons, constituant cinquante-cinq logements, forment la première génération de logements bâtis par la Compagnie des mines d'Anzin[TH 2].

La fosse fermant, la cité est toujours utilisée pour loger les mineurs des fosses alentours, comme Bayard. L'ouverture de la fosse Lambrecht sur le territoire de Wallers, à seulement 1 075 mètres au nord-nord-ouest[note 1], fait prendre un nouveau départ à la cité[TH 2]. L'extraction commencée en 1882 laisse entrevoir un bel avenir, la cité est alors agrandie cette année-là par cinquante-quatre logements répartis en trois lignes de deux corons, regroupant respectivement dix et dix logements, neuf et neuf, neuf et huit. Ceux-ci sont perpendiculaires aux anciens corons[TH 2].

Une troisième vague de logements construite en 1923 permet de loger 82 familles supplémentaires[TH 3].

Les corons sont détruits en 1988[TH 4].

Les écoles

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Les écoles.
50° 20′ 30″ N, 3° 22′ 43″ E

Des écoles ont été bâties au cœur des cités de la fosse Bellevue[3].

Notes et références

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Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1913, p. 160
Références à Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, ENTE,
  1. a b c et d Collectif 2005, p. 23
  2. a b c d et e Collectif 2005, p. 24
  3. Collectif 2005, p. 25
  4. Collectif 2005, p. 26

wikilien alternatif2

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 20. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 160. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, Valenciennes, École nationale des techniciens de l'équipement, Valenciennes, , 80 p. (ISBN 2-11-095466-3), p. 23-26. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article