Futuropolis (maison d'édition) — Wikipédia

Futuropolis
Repères historiques
Création 1974
Dates clés 1987 : rachat par les Éditions Gallimard
Fondée par Étienne Robial et Florence Cestac
Fiche d’identité
Forme juridique label déposé par les Editions Gallimard[1]
Siège social Paris (France)
Spécialités Bande dessinée ado-adulte
Collections 30x40, Copyright, X, Gros Nez, H2O, Hic et Nunc, Marracas, Nouvelle
Langues de publication français
Diffuseurs Flammarion Diffusion
Société mère Gallimard
Effectif 8
Site web futuropolis.fr
Préfixe ISBN 978-2-7548Voir et modifier les données sur Wikidata

Futuropolis est une maison d'édition de bandes dessinées fondée en 1974 par Étienne Robial et Florence Cestac, qui privilégie depuis l'origine la création d'auteur. Cédée en 1988 aux Éditions Gallimard, l'ancienne maison d'édition, d'abord ralentie après le départ de Robial en 1994, est activement relancée en 2004 d'abord en partenariat avec Soleil Productions, puis uniquement par Gallimard. L'Association, lors de sa fondation en 1990, s'est réclamée de l'esprit de Futuropolis.

Avant la maison d'édition, une librairie

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Avant de devenir une maison d'édition, Futuropolis a d'abord été une librairie spécialisée en bande dessinée (établie au 130 rue du Théâtre dans le 15e arrondissement de Paris), créée par Robert Roquemartine et baptisée en hommage à Futuropolis, bande dessinée de science-fiction créée par Pellos. Il s'agissait alors de l'une des rares librairies parisiennes de bande dessinée.

La librairie publiait aussi un fanzine, Comics 130, dont un numéro hors-série de 1971 consacré aux Aventures potagères du Concombre masqué de Nikita Mandryka[2].

Rachetée par Étienne Robial et Florence Cestac en 1972, la librairie devient vraiment une maison d'édition avec la publication de son premier livre en 1974[3]. Après la publication de La bête est morte ! en 1977, l'équipe de Robial et Cestac revend la librairie - qui change alors de nom - pour se consacrer pleinement à l'édition.

Futuropolis, l'ère Robial : de 1974 à 1994

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Logo de 1972 à 1988.

En 1974 les premières publications des Éditions Futuropolis sont la redécouverte de Calvo (Patamousse en 30 x 40), Popeye de Segar, Krazy Kat de George Herriman ou encore La Véritable Histoire du soldat inconnu de Tardi[3]. Au fur et à mesure du développement de la « marge » de l'époque (née des revues L'Écho des savanes, Métal Hurlant, Fluide glacial, etc.), Futuropolis étend son activité de distributeur.

Lancement de la collection Copyright, qui rend hommage aux grands auteurs de la bande dessinée en 1980, puis de la collection X en 1985[3].

En rééditant les bandes de l'âge d'or américain (Charlie Chan, Terry et les Pirates) dans la collection Copyright, en sortant des livres portant uniquement le nom de leurs auteurs (collection 30x40, de son format) ou en dénichant les jeunes talents d'alors (Jean-Christophe Menu, Götting, Stanislas, Petit-Roulet, Denis Jourdin, Bazooka, Edmond Baudoin, Frank, Golo, Chauzy), Futuropolis s'est fait le chantre d'une bande dessinée d'art, en privilégiant aussi bien la qualité du fond que la forme luxueuse des ouvrages. Futuropolis est également associé au travail de maquette d'Étienne Robial, qui favorise la sobriété.

Logo de 1988 à 2004.

À la fin des années 1980, la structure connaît des difficultés, tout comme l'ensemble du secteur de la bande dessinée avec notamment l’arrêt des revues phare Journal de Tintin et Pilote. En 1987 le festival international de la bande dessinée d'Angoulême réalise une rétrospective, Robialopolis, sur Étienne Robial[3]. En 1988, Futuropolis trouve un financement avec l'entrée au capital des Éditions Gallimard qui deviennent actionnaires majoritaires. Quelques classiques de la NRF ressortent en grand format, illustrés par les auteurs de la maison (Götting illustre Kafka, Tardi s'empare de Céline)[3].

En 1994, alors que l'activité éditoriale de Futuropolis s'est considérablement ralentie, Étienne Robial quitte la maison d'édition qu'il avait fondée, 488 ouvrages ont été publiés sous sa direction.

Renouveau des Éditions Futuropolis à partir de 2004

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Gallimard maintient l'activité tout en cherchant activement un successeur à Étienne Robial. Après différentes rencontres, le projet retrouve vie une première fois en 1999 avec la parution de La Débauche, de Jacques Tardi et Daniel Pennac. Suit La Boîte Noire de Jacques Ferrandez et Tonino Benacquista.

Mais c'est en 2004 que Gallimard peut annoncer le redémarrage du label et son alliance avec Soleil Productions, un éditeur toulonnais, jusqu'ici connu pour le succès de Lanfeust de Troy, et de bandes dessinées presque exclusivement de genre (hormis le Petit Polio de Farid Boudjellal).

Les premiers titres de son catalogue reparaissent à partir [3] : Blutch (C'était le bonheur), David B. (Les Complots nocturnes) et Nicolas de Crécy (Période glaciaire en coédition avec le Musée du Louvre). Depuis, sous la direction éditoriale de Sébastien Gnaedig, Futuropolis publie une quarantaine de titres par an autour d'un axe éditorial reposant sur l'histoire, la littérature, les arts, le documentaire ou le roman graphique.

Premières collections de Futuropolis

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  • 30x40
  • Copyright
  • X, collection dirigée par Jean-Marc Thévenet
  • Gros Nez
  • H2O
  • Hic et Nunc
  • Marracas
  • Nouvelle

Coéditions avec les musées

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Musée du Louvre

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Futuropolis coédite plusieurs bandes dessinées avec le musée du Louvre[4] autour de ses œuvres ou de ses murs :

Musée d'Orsay

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En 2014, le musée d'Orsay coédite sa première bande dessinée avec Futuropolis[5], qui mentionne sur sa notice de l'album : « À l’instar de celle qui existe avec le Louvre, une nouvelle collection est initiée avec le musée d’Orsay, et c’est Catherine Meurisse qui l’inaugure[6]. »

Notes et références

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  1. EDITIONS GALLIMARD, Société anonyme, 5 rue Gaston Gallimard, 75007, PARIS, FR (SIREN 572206753)
  2. Christian Rosset, « Histoire(s) de Futuropolis », in Eclaircies sur le terrain vague. Mise à nu, L'Association, 2015, pages 147-160.
  3. a b c d e et f « Dix dates qui ont fait Futuropolis » (consulté le )
  4. Liste des BD publiées, site du musée du Louvre.
  5. Publication des bandes dessinées du musée d'Orsay ; consulté le .
  6. Fiche de l'album sur le site de son coéditeur Futuropolis.

Monographie

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Études
  • « Cestacopolis », dans Neuvième Art, vol. 14, Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, (ISBN 9782907848343, présentation en ligne), p. 64-109.
    • Florence Cestac (interviewée), Christian Rosset et Jean-Pierre Mercier, « Mettre l'auteur en avant », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 64-75.
    • Christian Rosset, « Histoire(s) de Futuropolis », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 76-83.
    • Étienne Robial, « Une histoire de livres », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 86-89.
    • Jean-Pierre Dionnet, « Je me souviens de Futuropolis », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 90-92.
    • Jean-Christophe Menu, « Passage des Écoliers », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 93-95.
    • Philippe Ghielmetti, « Une façon de vivre », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 96-97.
    • Dominique Dupuis, « Promenades gourmandes chez Futuropolis », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 98-99.
    • Sylvain Insergueix, « C'était comment une journée chez Futuropolis Diffusion ? », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 100-101.
    • Edmond Baudoin, « Une seule image », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 102-103.
    • Philippe Druillet, « Les combattants de la nouvelle culture », Neuvième Art, no 14,‎ , p. 104-105.
  • Yves-Marie Labé, « Futuropolis, un pan d'histoire. Florence Cestac raconte cette maison d'édition iconoclaste », Le Monde,‎
  • Patrick Gaumer, « Les labels indépendants », dans Guide totem : La BD, Larousse, (ISBN 9782035051301), p. 193-194.
Articles

Articles connexes

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Liens externes

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