Gare de Bâle CFF — Wikipédia

Bâle CFF
Basel SBB
Image illustrative de l’article Gare de Bâle CFF
La façade du bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays Suisse
Commune Bâle
Quartier Gundeldingen (de)
Adresse Centralbahnstrasse 20
4051 Basel
Coordonnées géographiques 47° 32′ 51″ nord, 7° 35′ 23″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire CFF
Exploitant CFF
Code UIC 8500010
Site Internet Gare de Bâle CFF, sur le site des CFF
Services ICE
TGV Lyria
EC
IC
InterRegio
Regio S-Bahn
TER
Caractéristiques
Ligne(s) du Hauenstein
du Jura
du Bözberg
d'interconnexion bâloise
Strasbourg – Bâle
Transit annuel 124 000 par jour ouvré[1] (2022)
Altitude 277 m
Historique
Mise en service 1854
Architecte 1854 : Ludwig Maring
1907 : Emil Faesch et Emanuel La Roche
2003 : Cruz et Ortiz
Correspondances
Tramway 1 2 8 10 11 E11 16
Bus 30, 48 et 50

Carte

La gare de Bâle CFF (en allemand Bahnhof Basel SBB) est la principale gare voyageurs de Bâle, en Suisse. Elle comporte une partie réservée au trafic de et vers la France, appelée Bâle SNCF.

Situation ferroviaire

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La gare de Bâle CFF (et son annexe Bâle SNCF) est un point stratégique du réseau ferroviaire suisse, car sa situation permet de relier la Suisse à l'Europe du Nord[2].

La première gare de Bâle, en 1847.

Grâce à sa situation géographique, au coude du Rhin et comme ville frontière, le raccordement de Bâle au réseau de chemin de fer est très tôt réalisé. C'est en 1844 que Bâle devient la première gare et la première voie ferrée de Suisse[3] avec le terminus de la ligne Strasbourg – Saint-Louis – Bâle, soit trois ans avant la construction de la première ligne de chemin de fer intérieure Baden – Zurich[A 1].

En 1853, fut fondée à Bâle la Compagnie du Central-Suisse, dans le but de construire une ligne de chemin de fer de Bâle vers Olten et le Gothard. Le , fut inauguré le premier tronçon Bâle – Liestal et, à cette occasion, la compagnie avait construit une première gare provisoire à une certaine distance de la ville. Comme les autorités de la ville n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur l'emplacement définitif de la gare principale, la Compagnie de chemin de fer construisit une nouvelle gare provisoire, dite de la Lange Gasse, en 1854, pour faire face aux besoins des voyageurs. Elle restera en service de 1854 à 1860[4].

En 1860, est construite la gare monumentale de Bâle[5].

Le développement du trafic ferroviaire impose de construire une nouvelle gare, qui sera édifiée entre 1902 et 1907. Son inauguration se déroula le [6]. En 1898, le Conseil fédéral trancha pour une gare de transit, en rejetant alors le projet d'une gare en cul-de-sac. Ainsi, quand les CFF succédèrent à la compagnie des Chemins de fer du central suisse, le , les travaux préparatoires de la construction de la nouvelle gare étaient bien avancés. Le projet fut exécuté selon les plans des architectes bâlois Emil Faesch et Emanuel La Roche[4].

Service des voyageurs

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Les quais.

Les principales liaisons au départ de la gare de Bâle CFF sont :

Intermodalité

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Une motrice du tramway, à la station située près de la gare.

De nombreuses lignes des BVB (tramways et autobus urbains) desservent la gare, dont la no 1 vers Dreirosenbrücke, la no 2 en direction de la Gare badoise de Bâle ou Binningen, et la no 8 en direction de Weil am Rhein ou de Neuweilerstrasse.

Les lignes du BLT (tramways et autobus suburbains) qui la desservent sont les no 10 (pour Dornach ou Rodersdorf) et no 11 (pour Aesch ou la frontière près de Saint-Louis).

Les arrêts des autobus du BVB se trouvent dans la Centralbahnstrasse, à gauche en sortant de la gare.

Gare de Bâle SNCF

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La gare de Bâle SNCF (en allemand Basel SNCF) est une annexe, située du côté ouest, accolée à la gare de Bâle CFF. Elle est destinée à l'arrivée et au départ des trains gérés par la SNCF et passant par le point frontière de Saint-Louis. Les parties suisses et françaises du bâtiment voyageurs de la gare de Bâle sont reliées par un unique couloir de liaison, où étaient réalisés les contrôles frontaliers (devenus inactifs depuis l'adhésion de la Suisse à l'espace Schengen). Dans la partie française, un guichet est tenu par des agents de la SNCF. Le mobilier est le même que celui d'une gare française ordinaire, avec les mêmes automates de vente SNCF, les mêmes écrans d'horaire des trains, etc. (un écriteau informe que les paiements par carte bancaire réalisés au sein de la gare de Bâle SNCF sont vus par les banques comme étant effectués en France, et sont donc sans frais supplémentaires internationaux pour les porteurs de cartes de paiement françaises). La gare de Bâle SNCF est aussi le point limite de validité pour les abonnements et réductions tarifaires nationales de la SNCF, un voyage au-delà relevant du trafic international.

La gare de Bâle SNCF, constituée de quatre voies (numérotées 30, 31, 33 et 35)[7], est l'aboutissement historique de la ligne de Strasbourg à Bâle. En raison de l'orientation de ces voies en cul-de-sac (excepté la no 30), elle est exclusivement affectée au trafic provenant ou à destination de France via Saint-Louis : il s'agit des TER Grand Est (dont les TER 200) de ou vers Strasbourg et Mulhouse.

La gare de Bâle SNCF, ainsi que le court tronçon ferroviaire jusqu'à la frontière française, sont électrifiés en 25 kV – 50 Hz (courant utilisé dans le nord et l'est de la France), tandis que la gare de Bâle CFF est électrifiée en 15 kV – 16,7 Hz (comme tout le réseau ferroviaire suisse). Les gares SNCF et CFF de Bâle constituent donc aussi une frontière électrique, infranchissable pour les trains qui ne sont pas multitension. Néanmoins, les voies 4 (qui est passante, sans quai pour Bâle SNCF[7]) et 30 (également passante, mais desservie par un quai de Bâle SNCF[7]) sont commutables dans ces deux tensions.

Autres gares de Bâle

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Notes et références

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  1. Cette ligne portait le nom de Spanisch-Brötlibahn

Références

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  1. Chemins de fer fédéraux suisses, « Faits et chiffres - Gares », sur reporting.sbb.ch, (consulté le ).
  2. « Gares de Bâle », sur basel.com (consulté le ).
  3. Alexander Rechsteiner, « La toute première voie ferrée de Suisse », sur Musée national - Blog sur l'histoire suisse, (consulté le ).
  4. a et b Suisse Tourisme magazine, .
  5. (de) Ben Kron, « Bahnhof Basel SBB: Sanierung über den Gleisen », sur baublatt.ch, (consulté le ).
  6. Tram Magazine, no 146, .
  7. a b et c Plan de la gare Basel SBB [PDF], sur sbb.ch (consulté le ).

Bibliographie

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  • Maurice Mertens et Jean-Pierre Malaspina, La légende des Trans Europ Express, Éd. LR-Presse.
  • Revue : Connaissance du Rail, article de William Lachenal sur « le rail à Bâle », avec des photos de trains (DB, SNCF et CFF), dans les nos 338 – 339 d'avril – .

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Articles connexes

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Lien externe

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Liaisons utilisant la gare de Bâle CFF
Coire
ou Interlaken-Est
ou Zurich HB
ou Terminus
Olten
ou Zurich HB
ou Terminus
ICE Gare badoise Kiel Hbf
ou Berlin Hbf
ou Hambourg Hbf
ou Munich Hbf
Terminus Terminus ICE Gare badoise Amsterdam-Central
Zurich HB
ou Terminus
Zurich HB
ou Terminus
TGV Lyria Mulhouse-Ville Paris-Gare-de-Lyon
Zurich HB Zurich HB NJ Gare badoise Hambourg Hbf
Milan-Centrale Olten EC Terminus
ou Gare badoise
Terminus
ou Francfort-sur-le-Main Hbf
Interlaken-Est
ou Zurich HB
Zurich HB EC Gare badoise Dortmund Hbf
ou Hambourg Hbf
Terminus Terminus IC Gare badoise Munich Hbf
ou Kiel Hbf
Terminus Terminus IC Laufon Genève-Cornavin
ou Lausanne
Terminus Terminus S Gare badoise Zell im Wiesental
Terminus Terminus S Muttenz Frick
ou Laufenburg
Delémont
ou Porrentruy
Bâle-Dreispitz S Muttenz Olten
Liaisons utilisant la gare de Bâle SNCF
Strasbourg-Ville Saint-Louis (Haut-Rhin) TER 200 Terminus Terminus
Strasbourg-Ville
ou Mulhouse-Ville
Bâle-Saint-Jean TER Grand Est Terminus Terminus