Geneviève Pons — Wikipédia

Geneviève Pons
Portrait de Geneviève Pons, Directrice Générale et Vice-Présidente d'Europe Jacques Delors
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (68 ans)
Nom de naissance
Geneviève Anne-Marie DeladrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Père
Roger Deladrière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Membre de

Geneviève Pons, née Deladrière le , est une haute fonctionnaire française, directrice honoraire de la Commission Européenne et spécialiste des politiques liées à l'environnement, au climat et au développement durable qui dirige désormais Europe Jacques Delors, le dernier né des groupes de réflexion deloriens.

Elle est vice-présidente de Transparency International Europe[1]. Elle est membre du jury du Prix du livre européen[2]. Elle est également coprésidente de la coalition Antarctica 2020 et du Comité des Parties Prenantes d'Ifremer.

Depuis 2018, plusieurs médias nationaux et internationaux lui ont consacré des articles. En 2018, Politico[3], média européen, a classé Geneviève Pons parmi les femmes les plus influentes auprès des instances européennes de Bruxelles, notamment dans le domaine de l'environnement.

Famille et formation

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Née d'un père arabisant[4], spécialiste des mystiques musulmans du Moyen Age, Geneviève Pons passe ses plus jeunes années en Tunisie. Comme le raconte Geneviève Pons, elle explore ce pays avec ses parents et ses frères pendant son enfance et découvre ses richesses non seulement humaines et culturelles mais aussi naturelles. Elle nourrit depuis lors une passion pour l'environnement et la préservation de l'océan et de la biodiversité[5].

Elle est diplômée de Sciences Po Paris, de la Sorbonne et de l'ENA.

Après un séjour de deux ans aux États-Unis où sont nés ses enfants, Geneviève Pons intègre le Tribunal Administratif de Paris en 1984 comme rapporteur, puis Commissaire du gouvernement, et y reste jusqu'en 1989, date à laquelle elle rejoint la Commission européenne à Bruxelles.

Elle effectue un retour en France d'un an et demi entre 2011 et 2013 où elle officie comme juge à la Cour Administrative d'Appel de Paris[6].

A l'international

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Commission européenne
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En 1989, Geneviève Pons intègre l'équipe environnement du service juridique de la Commission européenne à Bruxelles.

Geneviève Pons est membre du cabinet de Jacques Delors, président de la Commission européenne, chargée notamment de l'environnement de 1991 à 1995[7]. Entre 1995 et 2011, elle poursuit sa carrière à la tête de plusieurs unités au sein de la Commission européenne.

En 1991 elle est recrutée par Pascal Lamy pour intégrer le cabinet de Jacques Delors comme membre chargé des infractions, des aides d'Etat et de l'environnement. Dans cette période qui voit l'adoption de textes aussi fondamentaux que le programme Life, la directive Habitats ou la création de l'Agence européenne pour l'environnement, elle préside notamment les quatorze réunions spéciales qui conduiront deux semaines avant le sommet de Rio, à l'adoption par la Commission européenne d'une proposition de taxe carbone[8]. Elle participe également à la rédaction du chapitre 10 du Livre blanc : Croissance, compétitivité, emploi - des défis et des pistes pour entrer dans le 21e siècle[9] qui plaide, 26 ans avant le Pacte Vert, pour l'adoption d'un nouveau modèle de développement, plus juste socialement et plus respectueux des ressources naturelles. Parmi de nombreuses réformes, ce chapitre préconise un rééquilibrage de la charge fiscale pour encourager l'emploi et préserver les ressources naturelles mais aussi, déjà, la mise en place d'une économie circulaire.

En 1992, Geneviève Pons accompagne Jacques Delors au premier sommet sur l'environnement et le développement qui s'est tenu en à Rio[10]. De 1995 à 2011, elle poursuit sa carrière à la Commission européenne qu'elle termine à la tête du programme « cutting red tape » présidé par l'ancien Ministre-Président de Bavière, Edmund Stoiber.

En 2013 elle est recrutée par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) pour diriger son service juridique[11] à Genève.

Elle revient à Bruxelles en 2015 pour prendre la direction[12] du bureau européen de WWF. C'est à ce titre qu'elle participe au Sommet du développement durable à New York en [13] et à la COP21 en à Paris, prenant part aux côtés de l'ensemble du réseau de WWF[14] et de plusieurs autres grandes ONG ainsi que des États les plus vulnérables, finalement soutenus par l'UE, à la bataille pour la fixation d'un objectif ambitieux de limitation de la hausse de la température, mentionnant la nécessité de faire « tous les efforts pour la maintenir en deçà de 1,5 °C. »[15]

Elle prend part à la campagne de sauvegarde des directives de protection des oiseaux et des habitats qui mobilise plus de 500 000 citoyens européens. Elle rend hommage à leurs principaux initiateurs[16] dont Stanley Johnson qu'elle décore au cours d'une cérémonie qui reconnaît en eux des « Leaders pour une planète vivante ».

À la suite du vote britannique en faveur du Brexit, elle prend la tête d'une coalition de 177 ONG européennes en faveur d'une autre Europe « for people, planet and prosperity for all[17] ». À la suite de l'élection de Donald Trump, sous son impulsion, la coalition s'élargit pour atteindre 250 organisations et appelle les leaders européens à bâtir une Europe juste, démocratique, soutenable et inclusive[18].

L'une et l'autre déclarations ont été soutenues par Jacques Delors et Pascal Lamy. Ce dernier propose alors à Geneviève Pons de créer et diriger le bureau de Bruxelles de l'Institut Jacques Delors à compter du . En , ce bureau devient un Institut à part entière sous le nom d' Europe Jacques Delors, dernier né des groupes de réflexion deloriens, dont elle prend la direction générale et la vice-présidence aux côtés de Pascal Lamy, Etienne Davignon assumant quant à lui les fonctions de Président.

Europe Jacques Delors
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Geneviève Pons en 2024 pendant la cérémonie d'hommage à Jacques Delors.

À la tête d'Europe Jacques Delors (AISBL) à Bruxelles depuis , Geneviève Pons a signé et/ou co-signé de nombreuses publications[19] en particulier sur les thèmes de la relance verte et juste, de la protection de l'océan et du milieu aquatique, du verdissement du commerce international et du verdissement du secteur agro alimentaire.

Ces publications ont été reprises par de nombreux médias français[20], belges et internationaux[21], ainsi que par ceux spécialisés dans les questions européennes, tels que Politico Europe[22] et Agence Europe[23]. Geneviève Pons a également été interviewée à de nombreuses reprises dans les médias audiovisuels, tels que France 24[24], LN24[25], la RTS[26] ou Euronews[27].

Engagement en faveur de l'océan

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Elle est membre[28] de la mission européenne restaurer l'océan et le milieu aquatique (Mission Starfish 2030), présidée par Pascal Lamy. Elle est co-présidente avec Pascal Lamy de la coalition Antarctica2020, projet distingué lors du premier Forum de Paris pour la Paix en novembre 2018[29] qui vise à protéger les vastes zones marines autour de l'Antarctique.  Elle est également co-présidente avec Sébastien Treyer (IDDRI) du Comité des parties prenantes de l'Ifremer et membre du Global Policy Advisory Council de la Sustainable Ocean Alliance.

En qualité de coprésidente de la coalition Antarctica 2020, Geneviève Pons a, au cours de l'année 2021, rencontré plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement (Emmanuel Macron, Pedro Sánchez, Albert II de Monaco), et personnalités européennes (Louis Michel, Frans Timmermans) à qui elle a remis une pétition réclamant une meilleure protection de l'Antarctique[30] signée par 1,5 million de personnes. Cette pétition s'inscrit dans le cadre d'une campagne mondiale plaidant pour la désignation d'aires marines protégées à grande échelle dans l'océan Austral en vue d'une meilleure conservation de ces espaces sauvages vierges où vivent des manchots, des baleines, des phoques et d'autres espèces précieuses.

Distinctions et récompenses

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  • Chevalier de l'ordre de la Légion d'Honneur[31].

Publications

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Relance verte et juste

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Verdissement du commerce international

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Verdissement du secteur agro-alimentaire

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Autres publications

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Notes et références

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  1. (en) Transparency International EU, « Transparency International EU », sur Transparency International EU, (consulté le )
  2. admin, « Geneviève Pons », (consulté le )
  3. (en-US) « Genevieve Pons », sur POLITICO, (consulté le )
  4. Pierre Lory, « Mystique musulmane – Parcours en compagnie d’un chercheur : Roger Deladrière. Paris, Cariscript, 2002, 364 p. », Abstracta Iranica. Revue bibliographique pour le domaine irano-aryen, no Volume 25,‎ (ISSN 0240-8910, lire en ligne, consulté le )
  5. (en-GB) « The EU as a global ocean leader...including the Southern Ocean », sur Antarctica2020, (consulté le )
  6. Cour administrative d'appel de Paris, 7ème chambre , 22/06/2012, 11PA04474, Inédit au recueil Lebon, (lire en ligne)
  7. Jacques Delors avec Jean-Louis Arnaud, Jacques Delors Mémoires, Paris, Plon, , 516 p. (ISBN 2259192920), p. 498 - Annexes
  8. (en) « Press corner », sur European Commission - European Commission (consulté le )
  9. Commission européenne, Secrétariat général, Croissance, compétitivité, emploi : Les défis et les pistes pour entrer dans le XXIe siècle: Livre blanc, Publications Office,
  10. « Sommet transatlantique avec visite de Jacques Delors aux Etats-Unis et au Canada (JD-348) », sur archives.eui.eu (consulté le )
  11. « Conseillers juridiques », sur www.ilo.org, (consulté le )
  12. (en-GB) Frédéric Simon, « WWF EU chief: ‘NGOs can use Better Regulation Agenda positively’ », sur www.euractiv.com, (consulté le )
  13. (en) « Europe's nature still mown down by political inaction », sur www.wwf.eu (consulté le )
  14. (en) « WWF statement on COP21 Draft Final Agreement », sur wwf.panda.org (consulté le )
  15. « L'Accord de Paris » (consulté le )
  16. (en) « Founders Of Nature Laws Awarded As WWF Leaders », sur www.wwf.eu (consulté le )
  17. (en) « A new Europe for people, planet and prosperity for all », sur www.wwf.eu (consulté le )
  18. (en) « A new Europe for people, planet and prosperity for all », sur wwf.panda.org (consulté le )
  19. « Europe Jacques Delors », sur www.europejacquesdelors.eu (consulté le )
  20. « L'Europe se divise sur l'élargissement du marché du carbone », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (de-AT) « Wie das künftige Europa entsteht », sur DER STANDARD (consulté le )
  22. (en-US) « POLITICO Pro Paris Influence : Cybersurprises — le cheval de Troie de Macron — FNE tout puissant », POLITICO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « AGENCE EUROPE - « En maintenant les quotas gratuits dans l'ETS, on n'in... », sur agenceurope.eu (consulté le )
  24. « Le débat - Discours sur l'état de l'Union : l'Europe de la désunion ? », sur France 24, (consulté le )
  25. LN24, « Pour info: le discours sur l'état de l'Union »
  26. « L'Europe présente un plan très ambitieux pour sauver le climat », sur rts.ch, (consulté le )
  27. Claudio Rosmino, « Protection de l'Antarctique : un défi scientifique et géopolitique », sur euronews, (consulté le )
  28. « Mission Starfish : « Il faut stopper la dégradation de l'hydrosphère et réparer les dégâts » | CNRS », sur www.cnrs.fr (consulté le )
  29. « Forum de Paris sur la Paix : 2e édition du 11 au 13 novembre 2019 », sur Consulat Général de France à Moncton (consulté le )
  30. (es) generico, « 30 años después del Protocolo de Madrid, es mas urgente que nunca proteger el océano Antártico- POr (*) Geneviève Pons, Pascal Lamy », sur EFEverde (consulté le )
  31. « JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE » Accès libre, (consulté le )

Liens externes

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