Gennaro Sangiuliano — Wikipédia

Gennaro Sangiuliano
Illustration.
Gennaro Sangiuliano en 2022.
Fonctions
Ministre italien de la Culture

(1 an, 10 mois et 15 jours)
Président du Conseil Giorgia Meloni
Gouvernement Meloni
Prédécesseur Dario Franceschini
Successeur Alessandro Giuli
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Naples (Campanie, Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique MSI (1983-1987)
Indépendant (depuis 1995)
Diplômé de Université La Sapienza
Université Frédéric-II de Naples
Profession Journaliste

Gennaro Sangiuliano, né le à Naples, est un journaliste, essayiste et homme politique italien, ministre de la Culture dans le gouvernement Meloni, du au .

Jeunesse et formation

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Gennaro Sangiuliano naît en 1962 à Naples[1].

Il fréquente le lycée classique A. Pansini de Naples, puis obtient un diplôme de droit à l'université de Naples - Frédéric-II[2].

Il milite au Front de la Jeunesse, organisation de jeunesse du Mouvement social italien (MSI). Il est conseiller de district du parti d'extrême droite pour l’arrondissement napolitain de Soccavo[3].

Il est également titulaire d'un doctorat en droit et économie à Naples, d'un master en droit privé européen[3] à Luiss où il a Giuseppe Conte comme professeur, et d'un diplôme de l'Istituto alti studi per la difesa[3].

Journalisme

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Il entame une carrière de journaliste. Il écrit pour le quotidien néoconservateur Foglio, mais également dans l'hebdomadaire de gauche L'Espresso et pour le quotidien économique Il Sole 24 Ore[3].

En 2001, il est directeur de Il Roma et directeur adjoint du journal libéral Libero[4].

Lors des élections de 2001, il est candidat à la Chambre des députés sur la liste Maison des libertés dans la circonscription de Chiaia-Vomero-Pausilippe, mais n'est pas élu[5].

Il rejoint la Rai en 2003 en tant que correspondant pour TGR, Gennaro Sangiuliano devient rédacteur en chef, puis passe à TG1. Il a été correspondant en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan[6],[7].

En 2009,Gennaro Sangiuliano est nommé directeur adjoint de TG1 pendant la présidence d'Augusto Minzolini[8]. Pendant cette période, Gennaro Sangiuliano est le directeur des rapports sur la maison de Monte Carlo dans lesquels Gianfranco Fini, qui est alors en rupture avec la direction du PDL, est longuement interrogé[9][pas clair].

Il a également dirigé l'École de journalisme de l'Université de Salerne et a été professeur d'histoire économique à Luiss[3].

Il est l'auteur de 18 livres, notamment des biographies de personnalités politiques internationales comme Giuseppe Prezzolini (2008), Vladimir Poutine (2015), Hillary Clinton (2016), Donald Trump (2017), Xi Jinping (2019), et Ronald Reagan (2021)[4].

Direction de TG2 à la Rai

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Le , il est nommé par le conseil d'administration de la Rai, sur proposition de l'administrateur délégué Fabrizio Salini, en tant que nouveau directeur de TG2, succédant à Ida Colucci[10]. En 2021 il est reconduit dans son poste de directeur[11].

Il donne au journal une ligne plus souverainiste, surtout à partir de 2020[3].

Au printemps 2022, il apporte son soutien public aux Frères d'Italie et signe le programme gouvernemental du parti post-fasciste, ce qui crée une polémique du fait de ses fonctions publiques[3].

Il quitte ses fonctions le après sa nomination comme ministre.

Ministre de la Culture

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Le , il est nommé ministre de la Culture dans le gouvernement Meloni. Selon l'universitaire Massimiliano Panarari, cette nomination est un gage aux franges réactionnaires de l'électorat des Frères d'Italie, pour « construire une hégémonie culturelle de droite »[12]. À la suite d'un scandale politique impliquant la nomination de sa maîtresse comme consultante ministérielle, il démissionne le [13].

Notes et références

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  1. (it) « Sangiuliano, Gennaro », sur treccani.it (consulté le )
  2. (it) « Gennaro Sangiuliano (Curriculum Vitae) », sur lumsa.it
  3. a b c d e f et g (it) « Gennaro Sangiuliano, chi è il ministro della Cultura del governo Meloni », sur la Repubblica, (consulté le )
  4. a et b (it) « Chi è Sangiuliano, un giornalista alla cultura - Politica », sur Agenzia ANSA, (consulté le )
  5. (it) « Ministero dell'Interno », sur elezionistorico.interno.gov.it, (consulté le ).
  6. (it) « Giuseppe Prezzolini. L'anarchico conservatore, IL Libro di Gennaro Sangiuliano a Palazzo dei Priori »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), (consulté le )
  7. (it) « 'Giuseppe Prezzolini. L'anarcico Conservatore', IL LIBRO DI GENNARO SANGIULIANO A PALAZZO DEI PRIORI », sur viterbotv.eu, (consulté le ).
  8. (it) « Rai, si spacca il cda di viale Mazzini Garimberti vota no a Paragone », sur repubblica.it, (consulté le )
  9. "Del resto quale occasione migliore per far vedere a tutto l'ambiente politico che le vesti da finiano erano state stracciate per indossare quelle del gasparriano doc." Marco Castoro per "Italia Oggi" 22 avril 2011.
  10. (it) « Rai, via libera ai nuovi direttori dei Tg. Ecco chi sono », sur quotidiano.net, (consulté le )
  11. « Italie: polémique sur les nouveaux directeurs des journaux télévisés de la Rai », sur rfi.fr, (consulté le ).
  12. « Italie : la dirigeante d’extrême droite Giorgia Meloni présente un gouvernement destiné à rassurer les partenaires de Rome », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. AFP, « Italie : le ministre de la Culture, empêtré dans une affaire d’adultère, démissionne », sur Le Soir, (consulté le )

Liens externes

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