Georges De Geetere — Wikipédia

Georges De Geetere
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Hal, Belgique
Période d'activité
Nom de naissance
Georges François De Geetere
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Distinction
Œuvres principales
Portrait de la femme de l'artiste (vers 1890).

Georges De Geetere, né à Amiens, France, le et mort à Hal, Belgique, le , est un peintre belge de genre, de portraits, de fresques murales et de peinture sur céramique.

Famille et formation

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Georges François De Geetere, né à Amiens, rue des Lirots no 3, le , est le fils d'Auguste Joseph De Geetere (1831-1892), sculpteur natif de Bruges, et d'Anatholine Rosa Morin (1836-1870), native d'Amiens. Peu après sa naissance, ses parents s'établissent à Lille[1].

Georges De Geetere, installé à Bruges, puis à Ixelles, épouse à Saint-Gilles le Elisabeth Jeanne Catherine de Roever (1866), native de Bonn. Parmi ses témoins, figurent le peintre Georges Fichefet et le sculpteur Pierre Braecke[2]. Le couple est parent d'au moins deux enfants : Madeleine De Geetere (née à Auderghem le ) et François (Frans) De Geetere (né à Auderghem le et mort à Paris en 1968), également artiste peintre[3].

Georges De Geetere devient élève à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et suit les cours dispensés par Jean-François Portaels[4].

Georges De Geetere est, de 1881 à 1891 membre du cercle L'Essor, puis l'un des membres fondateurs de Pour l'Art[5].

Georges De Geetere, conjointement avec Georges Fichefet, obtient, en 1882, le prix de peinture de figure d'après nature à l'Académie de Bruxelles et, l'année suivante, le grand prix de peinture. En , Georges De Geetere est l'un des sept candidats admis à concourir au Prix de Rome de peinture où, il présente La Résurrection de Lazare, mais le lauréat sera Émile Verbrugge[6].

Vers 1890, Georges De Geetere, tout en demeurant artiste indépendant, collabore, avec la manufacture Royal Boch - Keramis de La Louvière, où il est engagé probablement en 1894. Grâce à son travail dans le cadre la Maison Boch, il obtient une médaille d'or à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897. Il fait ensuite partie, vers 1900, des cadres de la faïencerie louviéroise où, jusque vers la fin des années 1920, il applique son style sensuel et Art nouveau dans la réalisation de céramiques[7],[8],[9].

En 1897, parallèlement à sa carrière artistique, il devient professeur à l'Académie des beaux-arts de Hal, où il accède ensuite aux fonctions de directeur[8]. Au début du XXe siècle, il ne participe plus aux expositions triennales, mais il se consacre à la restauration d'une expression d'art quelque peu délaissée, à savoir la décoration religieuse qu'il envisage davantage sous forme de retour aux fresques, s'adaptant idéalement aux architectures en les complétant sans abolir leur symétrie[10].

Georges De Geetere meurt à Hal, à l'âge de 70 ans, renversé par une voiture en face de son domicile, où il est mort des suites de ses blessures le . Ses funérailles ont lieu, trois jours plus tard, en l'église Saint-Marin de Hal, ville où il est inhumé[11],[12].

Inspiration et style

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Portrait d'Élisabeth de Roevere, par son mari Georges De Geetere qui est représenté dans le miroir, conservé au Musée d'Ixelles.
Amour maternel (sans date).
La belle gitane dans Die Gartenlaube (1887).
Joseph vendu à Potiphar (1908), dans La Bible et son histoire.

Au début de sa carrière, Georges De Geetere possède des similitudes avec son ami le peintre Georges Fichefet. Les deux artistes exposent conjointement en 1887 au Cercle artistique de Bruxelles, mais De Geetere se distingue pourtant dans la facture et dans la recherche de certains motifs, plus particulièrement modernistes. L'Enfant en deuil, Les Glaneurs et L'Idylle champêtre sont des morceaux très distingués de couleur et de sentiment, selon le critique du quotidien La Nation[13]. Quelques années plus tard, il réalise le Portrait de la femme de l'artiste de style impressionniste[14].

Expositions

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Vers 1890, Georges De Geetere, collabore, avec la manufacture Royal Boch - Keramis de La Louvière, où il est engagé probablement en 1894. Louis Dubois explique qu'à côté de la décoration courante sous et sur émail, Keramis réalise de la peinture artistique qui mérite d'être soulignée lorsque l'exécution des pièces est confiée à une main habile, à un réel talent comme celui de M. Georges De Geetere, auteur des panneaux décoratifs en camaïeu bleu exposés en 1894 à Anvers. Grâce à son travail dans le cadre la Maison Boch-Keramis, il obtient une médaille d'or à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897. Il fait ensuite partie, vers 1900, des cadres de la faïencerie louviéroise où, jusque vers la fin des années 1920, il évolue dans sa vision artistique. Il applique son style progressivement sensuel et relevant de Art nouveau dans la réalisation de céramiques, parfois de fantaisie, s'éloignant de sa vision picturale académique pour aborder l'Art déco[7],[8],[29].

Fresques religieuses

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Illustrations

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En 1887, La Belle Gitane de Georges de Geetere illustre la revue Die Gartenlaub[33]. En 1908, Georges De Geetere illustre La Bible et son histoire de Charles Francis Horne en reproduisant la scène Joseph vendu à Potiphar[34].

Collections muséales

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  • Au Musée d'Ixelles : Portrait de la femme de l'artiste (années 1890)[14].
  • Au Musée M à Louvain.
  • Au Centre de la céramique Keramis à La Louvière en 2024 : Vase en céramique St 143[35].

Distinction

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  • Expo Impressionnisme belge, au Musée d'Ixelles en 2021-2022[14].
  • Ensor, Magritte, Alechinsky, chefs d'œuvre du Musée d'Ixelles en 2023[14].
  • Exposition Les Bucoliques, allégorie du vivant au Centre de la céramique Keramis à La Louvière en 2024 : Vase en céramique St 143[35].

Références

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  1. « État-civil de la ville d'Amiens », sur geneanet.org, (consulté le )
  2. « État-civil de Saint-Gilles », sur agatha.arch.be, (consulté le )
  3. « État-civil d'Auderghem », sur agatha.arch.be, (consulté le )
  4. Jany Zeebroek-Ollemans, « Georges De Getere », sur kikirpa.be, (consulté le ).
  5. (en) Brendan Cole, Art Between Nature and the Absolute, Cambridge Scholars Publishing, , 520 p. (ISBN 9781443870979), p. 82.
  6. Rédaction, « Arts sciences et littérature », L'Indépendance belge, no 241,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Barbara Witkowska, « La légende de Boch Keramis », sur levif.be, (consulté le ).
  8. a b et c Mario Baeck, « Georges François De Geetere », La Revue de la céramique et du verre, no 201,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Rédaction, « Exposition internationale de Bruxelles », Gazette de Charleroi, no 295,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b G.S., « La fresque de l'église de Lembeek », Le Vingtième siècle, no 271,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Rédaction, « Georges De Geetere », Le Soir, no 106,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  12. (nl) Rédaction, « Vreeselijke Spoorwegramp », Het Laatste Nieuws, no 108,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b Rédaction, « Au cercle artistique », La Nation, no 61,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  14. a b c et d « Portrait de la femme de l'artiste », sur collections.heritage.brussels, (consulté le ).
  15. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 70.
  16. a et b (nl) Rédaction, « Salon de Bruxelles », De Koophandel, no 258,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  17. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1886, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 150 p. (lire en ligne), p. 68.
  18. Rédaction, « Au cercle artistique », Journal de Bruxelles, no 67,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne), p. 34.
  20. Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 134 p. (lire en ligne), p. 38,98.
  21. Rédaction, « Au cercle artistique », Journal de Bruxelles, no 118,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  22. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1889, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 144 p. (lire en ligne), p. 65.
  23. Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 142 p. (lire en ligne), p. 34.
  24. Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 95,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  25. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 46.
  26. Rédaction, « Le Salon de Charleroi », Gazette de Charleroi, no 259,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  27. Rédaction, « Exposition universelle de Paris », Journal de Bruxelles, no 237,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  28. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 40.
  29. Camille Renard, Rapport : la céramique, Lesigne, , 88 p. (lire en ligne), p. 17.
  30. a b c et d Rédaction, « Correspondance d'Anderlecht », Le Patriote, no 230,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) « Les remparts de Louvain défendus par les étudiants, 1543 », sur blendeff.be, (consulté le ).
  32. a et b (nl) Annelies Van Caenegem, « Inventaire », sur inventaris.onroerenderfgoed.be, (consulté le ).
  33. (de) Divers, Die Gartenlaub, Ernst Keil's Nachfolger, , 644 p..
  34. (en) Charles Francis Horne, The Bible and his story, Princeton, Francis R. Niglutsch, , 212 p. (lire en ligne), p. 85.
  35. a et b « Les Bucoliques, allégorie du vivant », sur keramis.be, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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