Salon de Bruxelles de 1887 — Wikipédia

Salon de Bruxelles de 1887
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Type Art
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Localisation Bruxelles
Date d'ouverture
Date de clôture
Fréquentation 36195 visiteurs
Organisateur(s) Commission directrice des Salons triennaux de Bruxelles

Le Salon de Bruxelles de 1887 est la vingt-septième édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1887, du au aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Ce Salon est le dix-neuvième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831.

Le Salon de 1887 a lieu, pour la troisième fois de son existence, aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte Alphonse Balat et inauguré le par le roi Léopold II.

Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées par rapport au Salon précédent. Les études de plein air exposées sont nombreuses. Les œuvres des peintres belges luministes Émile Claus et Évariste Carpentier, de même que de nombreuses œuvres, sont acquises par le gouvernement pour les musées du pays.

Organisation

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Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par arrêté royal, sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par arrêté ministériel. Chaque Salon est donc géré par une commission directrice distincte[1].

Ce Salon est le dix-neuvième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. Le Salon a lieu, pour la troisième fois de son existence, aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte Alphonse Balat et inauguré le par le roi Léopold II[2].

L'exposition de 1887 débute le . Le roi Léopold II, son frère le comte de Flandre et son neveu le prince Baudouin, assistent à l'ouverture solennelle du Salon et sont reçus par Alphonse de Moreau, ministre des beaux-arts et par Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles et président de la commission directrice de l'exposition[3].

Données générales

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Alors que le Salon de 1884 comprenait plus de 1421 numéros, l'édition de 1887 en propose 725 réalisés par 481 artistes[4].

Salon des refusés

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Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées. Aux Environs de Bruxelles, un tableau de Henri Van der Hecht pourtant exposé au printemps au Salon de Paris, où il a obtenu une mention honorable, est refusé à l'exposition de Bruxelles[5].

Le , plusieurs artistes exclus organisent un Salon libre des beaux-arts ou Salon des refusés au Musée du Nord à Bruxelles. Les critiques d'art, comme Lucien Solvay, se montrent sévères à l'égard de cette sécession qui n'apporte pas une protestation suffisante. Une trentaine de toiles sont exposées, parmi lesquelles deux petits paysages de Charles Warland, une figure à la manière de Rembrandt de Pieter Cornelis de Moor, un Effet de nuit de Felix Carpentier, des études de paysages de Richard Viandier, des bestiaux de Xavier De Cock, et des toiles de Théodore Cleynhens[6],[7].

L'école belge est avantageusement représentée par le portrait de Constantin Meunier d'Isidore Verheyden qui a réussi à restituer la vie intellectuelle de son modèle. Les deux portraits de femmes d'Alfred Stevens sont brillants et les portraits de Herman Richir qui sont très délicats et très fins. Les œuvres provenant de France sont assez nombreuses et ont été envoyées par Henri Gervex : Avant l'opération et La Femme au masque ou encore par Henri Fantin-Latour qui expose Autour du piano, un portrait qui ressuscite la vie, un peu photographiquement[8].

En visitant le Salon, où il expose, Auguste Rodin, accompagné par Alfred Roll et Jean-Charles Cazin, s'arrêtent notamment devant Les Âges du paysan de Léon Frédéric. Cazin y voit « un Bastien-Lepage qui n'aurait jamais quitté sa Lorraine[9]. ». Au Salon, les études de plein air sont nombreuses. Les œuvres exposées par les peintres belges luministes Émile Claus, Le Vieux jardinier et Le Pique-nique, ainsi que Les Étrangères d'Évariste Carpentier, connaissent le succès et sont acquises par l'État belge[10].

Galerie d'œuvres exposées au Salon de Bruxelles de 1887

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Selon le critique d'art Lucien Solvay, Le Mât, la statue de Jacques de Lalaing, ingénieuse et moderne, est nouvelle par son application, par son caractère, et également par la manière dont l'artiste a interprété la nature, sincèrement et décorativement. Il s'agit d'une œuvre de mouvement représentant un combat de tigres et de serpents échafaudés en forme de trépied pour servir de base à un mât électrique[11]. Quant au chroniqueur du Journal de Bruxelles, il voit l'œuvre de Lalaing comme une fantaisie de grand seigneur et une tentative hardie et originale[7],[12].

Deux jeunes artistes sont remarqués : Guillaume Charlier avec La Prière de l'aïeule et Isidore De Rudder avec Le Commencement et la fin. Constantin Meunier expose un Puddleur, bien connu, et un Supplicié d'un caractère dramatique émotionnant. Les sculpteurs français sont médiocrement présents à l'exposition. Auguste Rodin a envoyé de petits groupes d'une verve originale et inégalement heureuse : Ugolin et Idylle, deux groupes en bronze, et Françoise de Rimini un groupe en plâtre. Pour sa part, Louis-Ernest Barrias a réalisé un Mozart enfant qui plaît au public[11],[7].

Achats par le gouvernement

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La commission directrice du Salon établit la liste des œuvres proposées au gouvernement qui en décide l'acquisition pour le musée de l'État ou les musées de province[10] :

Achats par le roi

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Le roi Léopold II acquiert cinq peintures[10] :

Entrées et recettes

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Tandis que le Salon de 1884 a accueilli 54 731 visiteurs et réalisé des recettes de 38 504 francs, le Salon de 1887 a accueilli 36 195 visiteurs et réalisé des recettes de 28 839 francs[13].

Références

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  1. « Fonds Salons triennaux de Bruxelles », sur historicalarchives.fine-arts-museum.be, (consulté le ).
  2. Rédaction, « Inauguration du Palais des Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 210,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Rédaction, « Ouverture du Salon triennal », L'Indépendance belge, no 243,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Catalogue 1887, p. 117.
  5. Rédaction, « Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 235,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Lucien Solvay, « Le Salon des Refusés », La Nation, no 279,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b et c F.N., « Chronique artistique », Journal de Bruxelles, no 287,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Lucien Solvay, « Le Salon », La Nation, no 265,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Léon L., « Exposition triennale de Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 287,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. a b et c Lucien Solvay, « Au Salon », La Nation, no 303,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Lucien Solvay, « Le Salon », La Nation, no 277,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Mât électrique ou Combat de tigres et de serpents », sur collections.heritage.brussels, (consulté le ).
  13. Rédaction, « Le Salon défunt », L'Art moderne, vol. 10, no 47,‎ , p. 369-370 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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  • Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne).