Giorgio Bo — Wikipédia

Giorgio Bo
Illustration.
Giorgio Bo.
Fonctions
Ministre italien pour la Recherche scientifique et technologique

(7 mois et 21 jours)
Président du Conseil Mariano Rumor
Gouvernement Rumor II
Prédécesseur Salvatore Lauricella
Successeur Camillo Ripamonti
Ministre des Participations de l'État

(8 ans, 4 mois et 15 jours)
Président du Conseil Amintore Fanfani
Giovanni Leone
Aldo Moro
Giovanni Leone
Gouvernement Fanfani III et IV
Leone I
Moro I, II et III
Leone II
Prédécesseur Mario Ferrari Aggradi
Successeur Arnaldo Forlani
Ministre pour la Réforme de l'administration publique

(1 an, 1 mois et 27 jours)
Président du Conseil Antonio Segni
Fernando Tambroni
Gouvernement Segni II
Tambroni
Prédécesseur Camillo Giardina
Successeur Armando Angelini
Ministre de l'Industrie et du Commerce

(7 mois et 13 jours)
Président du Conseil Amintore Fanfani
Gouvernement Fanfani II
Prédécesseur Silvio Gava
Successeur Emilio Colombo
Ministre des Participations de l'État

(1 an, 1 mois et 11 jours)
Président du Conseil Adone Zoli
Gouvernement Zoli
Prédécesseur Giuseppe Togni
Successeur Edgardo Lami Starnuti
Vice-président du Sénat de la République

(3 ans, 10 mois et 23 jours)
Président Cesare Merzagora
Législature IIe
Successeur Michele De Pietro
Sénateur italien

(28 ans, 1 mois et 26 jours)
Élection
Réélection

-
-
-
Circonscription Ligurie
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe
Groupe politique DC
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sestri Levante (Italie)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Rome (Italie)
Sépulture Sestri Levante, Gênes
Nationalité italienne
Parti politique DC
Diplômé de université de Gênes
Profession universitaire

Giorgio Bo
Ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche d'Italie
Ministres des Participations de l'État d'Italie
Ministres pour la Fonction publique d'Italie
Ministres de l'Industrie d'Italie

Giorgio Bo, né le à Sestri Levante et mort le à Rome, est un universitaire et homme politique italien membre de la Démocratie chrétienne (DC).

Issu de la classe moyenne de la Riviera ligure, il étudie le droit à l'université de Gênes et se rapproche pendant son cursus des mouvements de jeunesse catholiques. Il devient universitaire spécialiste en droit privé au début des années 1930.

S'il ne participe pas à la résistance contre Benito Mussolini, il fonde en un petit parti chrétien-social, qui fusionne rapidement avec la Démocratie chrétienne (DC) d'Alcide De Gasperi. Il rejoint finalement le Comité de libération nationale (CLN) en .

Il prend position en pour la création de la République et se trouve élu deux ans plus tard sénateur de Ligurie. Il est désigné vice-président du Sénat de la République en .

Giorgio Bo entame en une carrière gouvernementale de plus de dix ans avec peu d'interruption. Il est d'abord ministre des Participations de l'État jusqu'en , puis ministre de l'Industrie. Il devient en ministre pour la Réforme de l'administration publique. Il retrouve en le ministère des Participations de l'État et l'occupe pendant plus de huit ans. Il fait son retour au sein de l'exécutif en comme ministre pour la Recherche scientifique.

À compter de , il n'exerce plus aucune responsabilité ministérielle. Il est réélu au Sénat une dernière fois en , mais il met un terme à sa carrière politique en . Il meurt quatre ans plus tard dans la capitale, mais il est inhumé dans sa ville natale, en Ligurie.

Giorgio Bo naît le à Sestri Levante, une petite ville de la province de Gênes, sur la Riviera du Levant. Son père, Silvio Bo, est banquier.

Il accomplit ses études secondaires auprès des piaristes à Chiavari puis s'inscrit à l'université de Gênes pour y étudier le droit. Il achève son cursus en avec une thèse sur la pensée philosophique de Thomas d'Aquin. Il devient alors vice-président de la section gênoise de la Fédération universitaire catholique italienne (FUCI).

Vie d'universitaire

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Il obtient le l'autorisation d'enseigner le droit civil. Il doit alors prêter serment au régime fasciste de Benito Mussolini, un acte imposé à l'ensemble du corps enseignant. Il est enseigne d'abord le droit privé à l'université de Modène, puis devient professeur extraordinaire de droit privé à l'université de Ferrare en .

Il revient en à l'université de Gênes, où il obtient l'année suivante le titre de professeur universitaire, afin d'y enseigner le droit civil.

Passage dans la Résistance

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Alors qu'il n'appartient pas à la Résistance italienne, il participe en à la fondation du Parti démocrate social chrétien de la Ligurie, notamment avec Paolo Emilio Taviani. Un mois plus tard, le petit parti fusionne avec la Démocratie chrétienne (DC) à la demande du fondateur de celle-ci, Alcide De Gasperi.

Il rejoint donc le comité interrégional de la DC de l'Italie du Nord à Milan, où il représente la branche ligure. Il est ainsi présent en ville lorsque plusieurs cadres du parti sont arrêtés le . Il intègre alors le Comité de libération nationale de l'Italie du Nord (CLNAI).

Il remporte son premier mandat électoral en , lorsqu'il est élu au conseil communal de Gênes. Il est nommé en parallèle secrétaire régional de la DC de Ligurie puis membre de la direction nationale du parti en .

Lors de la campagne pour le référendum institutionnel sur la forme de l'État de , il prend position en faveur de l'établissement de la République, donc de l'abolition de la monarchie. Cette option est approuvée à 54,3 % au niveau national et à 70,3 % dans la province de Gênes.

Aux élections générales du , il postule au Sénat de la République dans la 6e circonscription de Ligurie, « Gênes-IV ». Avec 66 085 voix, il remporte 58,9 % des suffrages exprimés[1]. Bien qu'il échoue à se faire élire dans le collège électoral, car la loi électorale impose un score de 65 %, il est repêché au niveau régional et entre ainsi à la nouvelle chambre haute du Parlement de la République.

Membre de la commission parlementaire de la Justice, il est le promoteur en d'une réforme du Code civil et met en garde ses collègues et le gouvernement contre un recours excessif à l'amnistie. Il se révèle également un défenseur de la démocratisation de l'enseignement supérieur. En , il estime en séance publique que l'État italien doit disposer — via l'AGIP — du monopole d'exploitation des hydrocarbures en Padanie.

Il siège au sein comité de direction du groupe parlementaire de la Démocratie chrétienne à partir du et jusqu'à la fin de la législature[2].

Après avoir été réélu sénateur avec 55 578 voix — soit 45,9 % des exprimés — au cours des élections générales du [3], il devient le vice-président du Sénat lors de l'ouverture de la IIe législature[4].

Ministre pendant 13 ans

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Le , Giorgio Bo est nommé à 52 ans ministre des Participations de l'État dans le gouvernement minoritaire monocolore d'Adone Zoli. Sa désignation suscite une certaine inquiétude puisqu'il revendique appartenir à la gauche de la DC. Il retrouve au cabinet Paolo Emilio Taviani, ministre de la Défense.

À la suite des élections de , Amintore Fanfani prend la succession de Zoli à la présidence du Conseil. Bien qu'il soit maintenu au gouvernement, Bo est muté en tant que ministre de l'Industrie et du Commerce le . Le , le nouveau chef de l'exécutif Antonio Segni le désigne ministre sans portefeuille, délégué à la Réforme de l'administration publique. Fernando Tambroni le confirme dans cette fonction le , mais il démissionne seulement deux semaines plus tard pour signifier son opposition au fait que le cabinet doit son investiture aux votes du Mouvement social italien (MSI).

Il retrouve le le ministère des Participations de l'État. Il en assume la direction jusqu'au , soit pendant huit ans et quatre mois. Il siège dans sept gouvernements et sous trois présidents du Conseil distincts : Amintore Fanfani, Giovanni Leone et Aldo Moro.

Après l'arrivée au pouvoir de Mariano Rumor en , il quitte à nouveau l'exécutif. Il revient du au , en tant que ministre sans portefeuille, délégué à la Recherche scientifique et technologique dans le gouvernement Rumor II. Après cette dernière expérience ministérielle, il ne siégera plus jamais au sein d'un cabinet italien.

Fin de carrière

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Il postule une dernière fois au Sénat lors des élections générales anticipées des -, dans la 7e circonscription ligure, « Chiavari ». Il y totalise 53 536 voix, soit 43,5 %[5]. Il conserve son mandat au niveau régional mais ne se représente pas au scrutin anticipé de , mettant fin à plus de 30 ans d'engagement politique.

Il meurt à Rome le , à quelques jours de son 75e anniversaire. Il est enterré à Sestri Levante.

Notes et références

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  1. (it) Ministère de l'Intérieur, « Senato 18/04/1948 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  2. (it) Sénat de la République, « Giorgio Bo I Legislatura », sur senato.it (consulté le ).
  3. (it) Ministère de l'Intérieur, « Senato 07/06/1953 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  4. (it) Sénat de la République, « Giorgio Bo II Legislatura », sur senato.it (consulté le ).
  5. (it) Ministère de l'Intérieur, « Senato 07/05/1972 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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