Grouche — Wikipédia
la Grouche | |
La Grouche à Doullens au point piéton. | |
Cours de la Grouche la Grouche sur OpenStreetMap. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 16,7 km [1] |
Bassin collecteur | Authie |
Nombre de Strahler | 2 |
Organisme gestionnaire | EPTB Authie[2] |
Régime | pluvial océanique |
Cours | |
Source | au sud du bois de Warluzel, dans le Fonds de Warluzel |
· Localisation | Coullemont |
· Altitude | 125 m |
· Coordonnées | 50° 13′ 17″ N, 2° 29′ 09″ E |
Confluence | l'Authie |
· Localisation | Doullens |
· Altitude | 55 m |
· Coordonnées | 50° 09′ 16″ N, 2° 20′ 07″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | la Neuville |
· Rive droite | Grouches-Luchuel |
Pays traversés | France |
Départements | Pas-de-Calais, Somme |
Arrondissements | Arras, Amiens |
Cantons | Avesnes-le-Comte, Doullens |
Régions traversées | Hauts-de-France |
Principales localités | Doullens |
Sources : SANDRE:« E5500650 », Géoportail, OpenStreetMap | |
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La Grouche est une rivière du nord de la France, dans les départements du Pas-de-Calais et de la Somme, en nouvelle région Hauts-de-France, et un affluent droit du fleuve l'Authie.
Géographie
[modifier | modifier le code]La Grouche prend sa source sur le territoire de la commune de Coullemont dans le Pas-de-Calais, puis adoptant une direction nord-est/sud-ouest, s'écoule à travers le département de la Somme avant de rejoindre l'Authie à Doullens en rive droite. Elle est le principal tributaire de ce fleuve côtier, même si son cours ne mesure que 17 km[1]. La rivière a développé une petite vallée asymétrique présentant des vallons courts et pentus en rive gauche ; le caractère verdoyant de cette dernière est lié à la prééminence du bocage[3].
La Grouche apporte, dans le cadre d'un régime pluvial océanique, un apport régulier à l'Authie, étant alimentée comme cette dernière, par un puissant aquifère qui assure un soutien aux étiages durant les périodes de basses eaux[4].
Départements, cantons et communes traversés
[modifier | modifier le code]La Grouche traverse les communes de Coullemont dans le Pas-de-Calais (canton d'Avesnes-le-Comte), et dans la Somme, de Humbercourt, de Lucheux, de Grouches-Luchuel et de Doullens (canton de Doullens), dans les deux arrondissement d'Arras et arrondissement d'Amiens.
Hydronymie
[modifier | modifier le code]Autrefois nommée la Coule ou le Lucheux, de Lux (lumière) et Lueus (bois sacré). On prétend que, dans la forêt, se trouvait une lumière servant de fanal à l'époque gallo-romaine[5].
Toponyme
[modifier | modifier le code]La Grouche a donné son hydronyme à la commune de Grouches-Luchuel.
Bassin versant
[modifier | modifier le code]La Grouche traverse une seule zone hydrographique l'« Authie » (E550)[1][note 1].
Les cours d'eau voisins sont au nord la Canche, à l'est la Kilienne, au sud et à l'ouest l'Authie.
Organisme gestionnaire
[modifier | modifier le code]L'EPTB Authie a la responsabilité de gestion de l'Authie et de ses affluents, depuis [2].
Affluents
[modifier | modifier le code]La Grouche a deux affluents référencés[1] :
- la Neuville (rg[note 2]) 1,8 km sur la seule commune de Lucheux.
- La Grouches-Luchuel (rd) 1,1 km sur la seule commune de Grouches-Luchuel.
Rang de Strahler
[modifier | modifier le code]Son rang de Strahler est donc de deux.
Histoire
[modifier | modifier le code]La Grouche, dont la vallée a longtemps marqué la frontière mouvante entre la Picardie et l'Artois, n'arrose, à l'exception de Doullens, que de modestes communes. Parmi ses dernières se distingue la petite cité médiévale de Lucheux au riche patrimoine architectural dont le château, l'église et le beffroi illustrent la division en trois ordres de la société médiévale[6]. Le château, édifié en 1120 par Hugues II de Campdavaine, comte de Saint-Pol, est un puissant ouvrage militaire, régulièrement victime des nombreux combats se déroulant dans la région; détruit à plusieurs reprises par les troupes anglaises, bourguignonnes et espagnoles, il fut définitivement démantelé sous le règne de Louis XIII[6]. Il subsiste de la forteresse la porte du Bourg (du XIVe siècle) encadrée par deux tours à poivrière, la porte du Haut-Bois et les ruines du donjon du XIIIe siècle remarquable par sa grande salle aux fenêtres géminées sous arcatures[7]. L'église Saint-Léger, portant le nom de l'évêque d'Autun martyrisé en forêt de Lucheux au VIIe siècle[8], date du XIIe siècle et conserve de cette époque des voûtes d'ogives parmi les plus anciennes de France[6]. Le beffroi a été aménagé dans une des anciennes portes de la ville, Jeanne d'Arc y fut enfermée avant d'être conduite à Rouen[6]. De belles demeures picardes du XVIIIe siècle et un curieux arbre aux épousailles (en fait, deux vieux tilleuls emmêlés) sis sur la place du jeu de tamis[9] viennent compléter ce riche patrimoine.
Hydrologie
[modifier | modifier le code]Son régime hydrologique est dit pluvial océanique.
Aménagements et écologie
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- le SANDRE 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les répartitions par type de terrains
- rd pour rive droite et rg pour rive gauche
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « Fiche cours d'eau - Grouche (E5500650) » (consulté le )
- « L'institution devient EPTB en juillet 2006 », sur eptb-authie.fr, EPTB Authie (consulté le ).
- Rapport sur l'environnement Picardie-Artois, Fédération Nord Nature, p. 21 Lire en ligne.
- Rapport de la fédération Nord Nature sur l'environnement des zones traversées par la future A 24, p. 9 Lire en ligne.
- Notice géographique et historique rédigée par l'instituteur, M. Hémery, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
- Guide bleu Picardie, Hachette, Ed. 2003, p. 113.
- Plan et descriptif du château sur morel.and.co.free.fr.
- « Eléments pour une étude sur la diffusion du culte de saint Léger par Roger Gazeau (1971) », sur stleger.info (consulté le ).
- Les tilleuls du ménage sur morel.and.co.free.fr.