Gustave de Galard — Wikipédia
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Enfant | Georges de Galard (d) |
Philippe-Gustave, comte de Galard, né à L'Isle-Bouzon (Gers) le et mort au Bouscat le , est un peintre, lithographe et caricaturiste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il descend d'une des grandes familles de Gascogne.Troisième fils du marquis Joseph de Galard, capitaine au régiment de cavalerie de Picardie, et de Marie-Suzanne Vignes-Sainte-Croix, il fait des études à l'école militaire de Sorèze. Joseph de Galard, arrêté comme aristocrate ayant fait enrôler plusieurs personnes dans l’armée des tyrans coalisés[1], comparaît devant la Commission militaire de Bayonne siégeant à Auch et est immédiatement guillotiné par le bourreau Rascat, le . La marquise est emprisonnée à Lectoure, ses biens confisqués, et les trois fils, suspects, se cachent dans les bois, où ils se partagent les trois mille livres qui leur restent. L'aîné, Louis-Raymond-Charles, va servir l’armée des Princes. Les deux plus jeunes se cachent. Gustave de Galard entreprend alors une longue errance. « Sous un déguisement féminin, que sa jeunesse (il a alors quinze ans) et sa jolie figure rendaient possible[2] », il va en Espagne, s'embarque sur le Vriendshap d'Emden en route pour les Amériques mais une attaque de piraterie le contraint à débarquer à Saint-Thomas, dans les Petites Antilles[3]. Son frère qui a aussi gagné Saint-Thomas, soit avec lui, soit séparément, y meurt peu de temps après. Pour gagner sa vie, Gustave se met à la peinture, d’abord comme ouvrier, puis il peint des miniatures. Il part aux États-Unis et s'installe à Philadelphie en 1800. Il y épouse Elisabeth Waidson, une créole[3]. Il se rend ensuite en Angleterre puis en Suisse.
Après la clôture de la liste des émigrés, il peut enfin rentrer en France, et il s'installe en 1802 à Bordeaux, 9 rue de Condé, d'où sa famille maternelle est originaire[4]. Son frère aîné Louis-Raymond-Charles est revenu s’installer au château de Magnas, près de Saint-Clar, propriété dotale de sa mère qui a échappé à la confiscation. Gustave vit de sa peinture et de ses gravures. Il s'initie à la lithographie à Paris en 1815. Il publie de nombreux recueils :
- Recueil des divers costumes des habitants de Bordeaux (1818-1819),
- L'Album bordelais (Caprices) (1823),
- Les Taureaux de Bordeaux (1825),
- L'album départemental (Bordeaux et ses environs) (1829),
- L'Album vignicole (1835).
Il réalise des publications de son Album périodique (1829, 1834) qu'il ne destine qu'à ses proches (il annonce qu'il prévoit cent livraisons, à raison d'une par an, et que ses souscripteurs ne seront tenus de payer qu'à réception de la dernière), mais ses caricatures de Louis-Philippe, auquel il s'oppose vigoureusement, lui valent quelques ennuis et un séjour en prison.
À sa mort survenue le au Bouscat[5], il lègue à son élève et ami Pierre-Eugène Claveau (1820-1902), aquarelliste de talent, un ensemble de "croquis originaux et d'études peintes" que le jeune artiste vend rapidement pour s'installer à Paris vers 1850. C'est avec peine que Gustave Labat (1824-1917), lui-même artiste et ami de Claveau, a essayé de rassembler - sans succès - "des débris de cette collection dispersée à tous les vents"[6].
La mairie de Bordeaux, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée d'Aquitaine conservent plusieurs de ses portraits et paysages. Les archives municipales de Bordeaux possèdent aussi un important fonds de Galard.
L'érudit bordelais Gustave Labat a dressé le catalogue de ses œuvres en 1896[2].
Œuvres
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Antoine Merman -
Marie-Caroline Merman -
Jean Armand Mareilhac -
M. et Mme Marandon de Montyel
- Des dromadaires dans les Landes de Gascogne, lithographié par Joseph Félon
- Gemmage dans les Landes, gravure d’après G. de Galard
- Pêcheurs de Biganos, lithographie de Logé d’après G. de Galard
- Portrait du général Subervie, salle des illustres, hôtel de ville, Lectoure.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gilbert Brégail, Les Bourreaux à Auch, Bulletin de la société archéologique du Gers, 1er trim. 1923, p. 81
- Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son œuvre, Bordeaux, Féret et fils, , 300 p. (lire en ligne sur Gallica)
Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son œuvre : supplément, Bordeaux, Féret et fils, , 65 p. (lire en ligne sur Gallica). - Les Dossiers d'Aquitaine, Les illustres de Bordeaux, tome 1, Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, , p.26
- Louis Desgraves, Evocation du vieux Bordeaux, Editions de minuit, , 448 p. (présentation en ligne).
- Acte de décès du Bouscat n° 12, vue 6/16.
- Gustave Labat, Pierre-Eugène Claveau. 1820-1902, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne), p. 3-4
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gérald Schurr, Pierre Cabanne, Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture, 1820-1920, Paris, Éditions de l'Amateur, 2008 (BNF 36964294), (BNF 39021451), (BNF 41312782).
- G. Labat, Gustave de Galard, sa vie et son œuvre (1779-1841), Bordeaux - Paris, 1896 (BNF 34161844), (BNF 34161843), (BNF 30701851).
- Robert Coustet, Gustave de Galard, un peintre à Bordeaux à l'époque romantique, in Revue historique de Bordeaux, Bordeaux, janvier- (BNF 37027716).
- Robert Coustet, Gustave de Galard (1779-1841), Bordeaux, Mollat, 1998.
- Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Gustave de Galard sur la Base Joconde.