Henri-Jules de Bourbon-Condé — Wikipédia

Henri-Jules de Bourbon-Condé
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Louis II de Bourbon-Condé et son fils Henri-Jules, duc d'Enghien par Claude Lefèbvre, vers 1662.

Titre

Prince de Condé


(22 ans, 3 mois et 21 jours)

Prédécesseur Louis II de Bourbon-Condé
Successeur Louis III de Bourbon-Condé
Biographie
Titulature Duc de Bourbon
Duc de Montmorency
Duc d'Enghien
Prince de Condé
Prince du sang
Duc de Bellegarde
Duc de Châteauroux
Duc de Guise
Comte de Sancerre
Comte de Charolais
Seigneur de Chantilly
Dynastie Maison de Condé
Distinctions Grand maître de France
Pair de France
Autres fonctions Lieutenant-général
Naissance
Paris (France)
Décès (à 65 ans)
Paris (France)
Sépulture Église de Vallery
Père Louis II de Bourbon-Condé
Mère Claire-Clémence de Maillé
Conjoint Anne de Bavière
Enfants Louis III de Bourbon-Condé
Marie-Thérèse de Bourbon-Condé
Anne-Marie de Bourbon-Condé
Louise-Bénédicte de Bourbon
Marie-Anne de Bourbon-Condé
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Henri-Jules de Bourbon-Condé

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Henri-Jules de Bourbon-Condé, né à Paris le et mort au même endroit le 1er avril 1709, est un prince français, fils de Louis II de Bourbon-Condé, dit le « Grand Condé ». Il sera le cinquième prince de Condé, premier prince du sang, duc de Bellegrade, duc de Châteauroux, duc de Montmorency, duc d'Enghien et duc de Guise. Il est aussi Pair de France, comte de Sancerre, marquis de Graville, comte de Charolais et enfin seigneur de Chantilly.

Henri-Jules de Bourbon-Condé est le fils de Louis II de Bourbon-Condé, dit le « Grand Condé », cousin du roi Louis XIV. Il est l'unique enfant issu de l'union de son père et de Claire-Clémence de Maillé, nièce du cardinal de Richelieu. Il est baptisé le en l'église Saint-Sulpice de Paris, le cardinal Mazarin étant alors son parrain. Il porte le titre de « duc d’Enghien » jusqu'à la mort de son père survenue en 1686, date à laquelle il devient prince de Condé.

Après le décès de ce dernier, il se fait communément appeler « Monsieur le Prince », comme ce qui était de rigueur vis-à-vis des princes de Condé. Il est exilé en même temps que ses parents aux Pays-Bas espagnols, à la suite de la Fronde. Il revient en France après la signature du traité des Pyrénées, en 1659. Le prince se consacre essentiellement à l'exercice militaire.

Il épouse à Paris, dans la chapelle du palais du Louvre, le , Anne de Bavière, la seconde fille d'Édouard du Palatinat et d'Anne de Gonzague, héritière de la famille des Guise par sa mère. Au long de leur vie commune, les époux eurent près de dix enfants :

  1. Henri de Bourbon, duc de Bourbon (1667-1670) ;
  2. Louis III de Bourbon-Condé, duc d'Enghien et futur prince de Condé ;
  3. Louis-Henri de Bourbon, comte de La Marche et de Clermont, qui fut abbé commendataire d'Ourscamp et abbé de Bonport (1672-1675) ;
  4. Louis-Henri de Bourbon, comte de La Marche et abbé de Bonport (1673-1677) ;
  5. Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Bourbon », qui épousa François-Louis de Bourbon-Conti ;
  6. Anne de Bourbon, « Mademoiselle d'Enghien » (1670-1675) ;
  7. Anne-Marie de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Montmorency » puis « Mademoiselle d’Enghien » ;
  8. Louise-Bénédicte de Bourbon, « Mademoiselle d’Enghien » , puis « Mademoiselle de Charolais », qui épousa Louis-Auguste de Bourbon ;
  9. Marie-Anne de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Montmorency » puis « Mademoiselle d’Enghien », elle épousa Louis-Joseph de Vendôme ;
  10. N. de Bourbon, « Mademoiselle de Clermont » (1679-1680).

À partir de 1665, il prend pour maîtresse Françoise Charlotte de Montalais, qui était sœur de Aure de Montalais. Sa maîtresse était gouvernante des enfants de la famille de Condé. Ensemble, ils eurent une fille, Julie de Bourbon (1665-1710), qui épousera le marquis de Lassay.

Personnalité

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Le prince est dépeint par ses contemporains comme étant extrêmement colérique et susceptible. Il était avare et brutal avec ses proches. Il était atteint de lycanthropie, mal que l'on attribuait alors à l'hérédité de sa mère[1]. Il était ainsi surnommé « Condé le Fol » et « le singe vert ». Saint-Simon dépeint alors le prince de façon peu flatteuse au fil de ces célèbres Mémoires :

« Fils dénaturé, cruel père, mari terrible, maître détestable, pernicieux voisin, sans amitié, sans amis, incapable d'en avoir, jaloux, soupçonneux, inquiet sans aucune relâche, plein de manèges et d'artifices à découvrir et à scruter tout, à quoi il était occupé sans cesse. »

Carrière militaire

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En 1663, il reçoit de la part du roi de Pologne, Jean II Casimir Vasa, le royaume de Suède ainsi que le grand-duché de Lituanie. Le prince est nommé brigadier de cavalerie le , puis maréchal de camp le et lieutenant général le . Il commandait en second, faisant office de chef d'état-major, l'armée du Rhin. Il n'eut jamais de commandement réel, le roi Louis XIV et Louvois ne pouvant pas se fier à son esprit malade, hors de sa bravoure.

Notes et références

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  1. La mère de Claire-Clémence de Maillé, Nicole du Plessis-Richelieu, sœur du cardinal, était morte folle.

Bibliographie

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  • Henri Chérot, Trois éducations princières au XVIIe siècle : le Grand Condé, son fils, le duc d'Enghein, son petit-fils, le duc de Bourbon 1630-1684, d'après les documents originaux, Société de Saint-Augustin, Desclée, De Brouwer et Cie, 1896, 302 p., illustré de 30 gravures

Liens externes

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