Henri Chevreau — Wikipédia
Henri Chevreau | |
Portrait par Paul Delaroche (château de Compiègne). | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (1 mois et 5 jours) | |
Élection | 4 octobre 1885 |
Circonscription | Ardèche |
Législature | IVe (Troisième République) |
Groupe politique | Appel au peuple |
Ministre de l'Intérieur | |
– (17 jours) | |
Monarque | Napoléon III |
Gouvernement | Charles Cousin-Montauban |
Prédécesseur | Eugène Chevandier de Valdrome |
Successeur | Léon Gambetta |
Préfet de la Seine | |
– (7 mois et 5 jours) | |
Prédécesseur | Georges Eugène Haussmann |
Successeur | Jules Ferry |
Sénateur du Second Empire | |
– (5 ans) | |
Préfet du Rhône | |
– (6 ans) | |
Préfet de Loire-Inférieure | |
– | |
Préfet de l'Ardèche | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Yerres |
Nationalité | Française |
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Julien-Théophile-Henri Chevreau est un haut fonctionnaire et homme politique français, né à Paris (Seine) le et mort à Yerres (Seine-et-Oise) le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Henri Chevreau est le fils de Jean-Henri Chevreau, député de l'Ardèche. Il a un frère, Théophile-Léon Chevreau, député et préfet, et une sœur, Léonie Chevreau[1], mère du préhistorien Henri Begouën dont le nom est intimement associé aux grottes du Volp (Ariège).
Après un début en littérature, où il publia avec Léon Laurent-Pichat, en 1841, des vers : les Voyageuses. Il tenta, sans succès, d'entrer dans la politique en 1848, mais échoua aux élections pour l'Assemblée constituante, et s'attacha à la fortune de Louis Napoléon Bonaparte, qui, un mois après son élection à la présidence de la République, le nomma préfet de l'Ardèche ().
Carrière sous l'Empire
[modifier | modifier le code]Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il devint secrétaire général et chef du personnel au ministère de l'Intérieur, membre du conseil général de l'Ardèche, et, la même année, Conseiller d'État en service extraordinaire.
Ayant été appelé à défendre le budget de l'intérieur devant le Corps législatif (1853), il ne s'acquitta pas de sa tâche au gré de son ministre, Victor de Persigny, fut envoyé comme préfet à Nantes, puis préfet du Rhône ; l'empereur l'appela au Sénat le .
Il fut fait Grand officier de la Légion d'honneur le .
Le , le ministère Emile Ollivier, ayant exigé la démission d'Haussmann comme Préfet de la Seine, le mit à sa place ; la guerre survint, et lorsque ce même ministère tomba sous le vote d' « incapacité » de la Chambre, Chevreau reçu dans le nouveau cabinet présidé par le comte de Palikao, fut nommé Ministre de l'Intérieur.
Il s'occupa activement de l'organisation de la garde nationale mobile, mais la révolution du l'obligea à quitter Paris ; il se rendit en Belgique, puis en Angleterre, auprès de l'Impératrice Eugénie.
La Troisième République
[modifier | modifier le code]De retour en France, il tenta de rentrer dans la vie politique, aux élections du , et il se présenta comme candidat conservateur dans la 1re circonscription de Privas (Ardèche), où il échoua.
Les élections du lui furent plus favorables ; il fut élu et siégea à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple. Mais tous les élus de l'Ardèche furent invalidés et les électeurs, convoqués à nouveau le , donnèrent la majorité à la liste républicaine.
Vie familiale
[modifier | modifier le code]Il épousa Elise Micard, fille de Jean-Adolphe Micard et nièce d'Ambroise Firmin-Didot, avec qui il eut deux enfants :
- Comte Urbain Chevreau d'Antraigues (1855-1934), marié à Madeleine de Cholet, fille de Henry de Cholet, officier de cavalerie (lui-même fils du comte Jules de Cholet) et de Marie-Charlotte-Armande-Lucie du Pouget de Nadaillac. Il obtient à la cour de Rome de la part du pape Pie IX le titre de comte romain d'Antraigues.
- Henriette Chevreau (1857-1940), mariée au baron Napoléon Gourgaud (1857-1918), fils du député Napoléon Gourgaud et petit-fils du général-baron Gaspard Gourgaud ; ils sont les parents de Napoléon Gourgaud (1881-1944), grand collectionneur et mécène, qui vers 1925 impulsa avec son épouse américaine la création du musée napoléonien de l'île d'Aix.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Chevreau (Julien-Théophile-Henri) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]- « Chevreau (Julien-Théophile-Henri) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- « Cote LH/525/74 », base Léonore, ministère français de la Culture
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- « Fiche Ministère de l'Intérieur »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Jean Henri Chevreau », sur gw.geneanet.org (consulté le ).