Henry Toussaint — Wikipédia
Naissance | Rouvres-la-Chétive |
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Décès | Toulouse |
Sépulture | Cimetière de Terre-Cabade |
Nationalité | Française |
Formation | École nationale vétérinaire de Lyon |
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Profession | Vétérinaire, biologiste et parasitologue |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur et prix Gegner de l'Académie des sciences morales et politiques |
Jean-Joseph Henry Toussaint, né le à Rouvres-la-Chétive dans les Vosges et décédé le à Toulouse, est un vétérinaire et médecin français.
Il étudia le bacille du choléra des poules, alors connu depuis quelques années, et proposa des procédés de vaccination contre le charbon, notamment par atténuation de la virulence à l'aide d'un antiseptique (phénol), ce qui donne lieu à des accusations de plagiat par Pasteur, qui, sans le révéler, utilise lui aussi un antiseptique (le bichromate de potassium) lors de la célèbre expérience de Pouilly-le-Fort[1],[2],[3],[4],[5],[6].
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le dans un petit village des Vosges, Rouvres-la-Chétive, Henry Toussaint est le fils d'un menuisier et d'une brodeuse.
En octobre 1865, il commence ses études à l'École vétérinaire de Lyon. Il est alors l'élève d'Auguste Chauveau. En 1869, il y obtient son diplôme de vétérinaire. Quelques mois après, il exerce dans son école comme vétérinaire jusqu'au mois de novembre 1876. En même temps, il concourt à l'École vétérinaire de Toulouse et passe le baccalauréat pour pouvoir postuler à un poste d'enseignement[12]. En décembre 1876, il est nommé professeur d'anatomie, de physiologie et de zoologie à l'École vétérinaire de Toulouse, chaire qui devint plus tard celle de physiologie et de thérapeutique. Il passe un doctorat ès sciences à Lyon et simultanément son doctorat en médecine. Ce dernier grade lui permet d'être nommé professeur de physiologie à l'École de médecine de Toulouse en 1878. À partir de 1881, sa santé décline ; il est atteint d'une maladie neurologique dont le diagnostic exact ne fut jamais établi avec certitude. Les facultés intellectuelles d'Henri Toussaint se détériorent progressivement, il est mis en disponibilité le .
Le ministère de l'Agriculture, reconnaissant les services rendus à la science, lui attribue une généreuse allocation annuelle. Malgré son état de santé, les sociétés savantes de son époque ne l'oublient pas : elles se montrent également généreuses en lui accordant plusieurs prix : prix de la fondation Montyon (physiologie expérimentale, médecine et chirurgie), prix de la fondation Bréant décerné par l'Académie des sciences (1877, 1880, 1881), prix Barbier décerné par l'Académie de médecine (1882), prix Vaillant (1883), prix de Behague par la Société nationale d'agriculture (1885), prix Gegner (1889)[13].
Grâce à ces divers concours, il est sauvé de la misère et un traitement décent peut lui être assuré à la fin de ses jours[13]. Il meurt à 43 ans, le , après neuf ans de maladie.
Henry Toussaint est enterré dans le cimetière de Terre-Cabade, à Toulouse. Sa tombe qui porte un médaillon sculpté à son effigie est malheureusement très détériorée.
Titres et distinctions
[modifier | modifier le code]- Prix Montyon de l'Académie des Sciences pour son travail, en collaboration avec le Dr Morat, sur les Variations de l'état électrique des muscles dans les différentes formes de contraction (1877)
- Prix Bréant de l'Académie des Sciences pour sa thèse de doctorat en médecine "Recherches expérimentales sur la maladie charbonneuse" (1880) (il reçut le prix Bréant également en 1877 et en 1881)
- Prix Montyon de l'Académie des Sciences pour son travail "L'immunité pour le charbon acquise à la suite d'inoculations préventives" (date ?)
- Chevalier de la Légion d'honneur (1881)
- Prix Barbier de l'Académie de médecine (1882)
- Prix Vaillant de l'Académie des Sciences (1883)
- Prix Béhague de la Société nationale d'agriculture de France (1885)
- Prix Gegner (1889)
- Membre correspondant de la Société de médecine vétérinaire
- Membre correspondant de l'Académie royale d'agriculture de Turin (1880)
- Membre correspondant du Royal College of veterinary surgeons de Londres (1880)
- Membre correspondant de la Société Royale des Sciences Médicales de Bruxelles[7],[14],[15]
Chronologie des travaux de Toussaint
[modifier | modifier le code]Henry Toussaint, vétérinaire et jeune professeur à l'Ecole vétérinaire de Toulouse, fait des recherches sur le bacille charbonneux. Il prend comme point de départ les travaux de Casimir Davaine qui avait présenté de nombreux articles à l'Académie des sciences sur cette maladie[16].
À partir de 1877, Toussaint présente deux communications qui sont lues par M. Bouley, inspecteur général des Écoles vétérinaires [17] à l'Académie des sciences[18],[19].
Cette année-là, Toussaint présente de nombreuses communications à l'Académie des sciences, toujours lues par M. Bouley.
Le , Toussaint y présente un nouvel article sur le charbon [20]. Il présente des preuves de la nature parasitaire du charbon et montre que les lésions de la maladie sont identiques chez le lapin, le cobaye et le mouton.
Le , Bouley présente une autre communication de Toussaint. Celui-ci démontre l'action inflammatoire du sang charbonneux [21].
Le , il propose une théorie de l'action des bactéries charbonneuses [22]. Le , Toussaint envoie une autre note [23].
En 1879, il se rend en Beauce (France) pour y étudier la maladie charbonneuse (appelée aussi "sang de rate") et il publie ses résultats dans un rapport adressé au ministre de l'agriculture : il y montre clairement que cette maladie se communique par les aliments, qu'il n'y a pas de charbon spontané, et que l'inoculation est toujours la condition nécessaire de l'apparition de la maladie [24],[25].
En 1879, à la Faculté de médecine de Lyon, il présente une thèse qui résume ses travaux sur le charbon[26]. Ce mémoire contient également un travail sur le choléra des oiseaux de basse-cour : il démontre la présence du microbe de cette maladie et l'analogie avec celle-ci avec la septicémie (autre maladie décrite à l'époque d'Henry Toussaint) [27].
Le , Toussaint adresse à l'Académie des sciences, pour le concours Bréant, son mémoire sur ses Recherches expérimentales sur la maladie charbonneuse. Sur le choléra des oiseaux de basse-cour. Étude au point de vue du microbe parasite de cette maladie[28] : pour ces travaux, il reçoit le prix l'année suivante.
Début 1880, Toussaint utilise dans ses premiers essais un procédé à base de filtration de sang charbonneux. Il abandonnera ce procédé parce que « C’est un moyen dangereux et nullement pratique, car souvent les filtres laissent passer des bactéridies que le microscope reconnaît difficilement, parce qu’elles sont très rares, et l’on tue les animaux que l’on voulait préserver ».
Par la suite il remplace le procédé de filtration par un chauffage à 55 °C du sang charbonneux défibriné pendant 10 minutes, en présence d’une concentration faible d’acide phénique (0,25 %).
Il constate, début , l’efficacité de chauffage à 55 °C, et constate qu’il faut, pour obtenir l'efficacité de son procédé, renouveler une fois l’injection du produit.
Le , Henri Toussaint dépose un « pli cacheté » à l’Académie des sciences : il parle de la possibilité de faire acquérir une immunité contre le charbon[29].
Le , il envoie une note sur le choléra des poules [30].
En raison de l’importance de la communication du sur le procédé d'immunisation contre le charbon, et à la demande de quelques académiciens, le secret est vite levé.
À cet effet, Toussaint adresse une note le , pour demander l'ouverture du pli cacheté qu'il avait déposé le [31].
On y apprend qu’il préconise le chauffage du sang charbonneux défibriné à 55 °C pendant 10 minutes. Il réussit grâce à ce procédé à obtenir l’immunité du jeune chien et du mouton.
Les 6 et , Toussaint organise une vaccination à la ferme de l'école d'Alfort à Vincennes (double inoculation de vingt moutons)[32].
Le , Toussaint fait à Reims une communication au congrès de l’Association pour l’avancement des Sciences : il y parle de ses procédés de vaccination ; il pense que son vaccin a une action immunisante et postule que cette action est due soit à la production de substances antibactériennes, soit à l'action de l’antiseptique (acide phénique) présent dans son procédé[33].
Il publie encore un article sur quelques points relatifs à l'immunité charbonneuse [34] et sur un procédé nouveau de vaccination du choléra des poules [35].
Mais il ne publiera plus que quatre articles sur la tuberculose [36],[37],[38],[39] : par la suite, en raison de son problème de santé, il ne produira plus de publications.
En mai 1881, à Pouilly-le-Fort, près de Melun, Pasteur réalise une grande expérience de vaccination contre le charbon sur 50 moutons, qui se révèle couronnée de succès, tous les animaux non vaccinés étant morts, tandis que tous les vaccinés ont survécu. Dans son livre À l'ombre de Pasteur publié en 1938, Adrien Loir, neveu de Pasteur, écrit clairement que le vaccin utilisé lors de l'expérience de Pouilly-le-Fort est un vaccin atténué par le bichromate de potassium, c'est-à-dire selon un procédé semblable à celui du vétérinaire et médecin Henry Toussaint, qui avait publié une méthode d'atténuation par un autre antiseptique, l'acide phénique[40].
Les notes secrètes de Pasteur, déposées par celui-ci à l'Académie des Sciences, et connues aujourd'hui depuis 1988 [41], ont expliqué qu'il avait employé le vaccin chauffé et atténué au bichromate de potassium, suivant en cela une idée dont Toussaint avait la priorité, au moins quant à la publication : l'atténuation par un antiseptique[42]. Dans son compte rendu d'expérience à l'Académie, au contraire, Pasteur déclare (ou en tout cas laisse entendre) que c'est son vaccin atténué à l'oxygène qui lui a permis de réussir l'expérience sur les moutons charbonneux.
Toussaint avait bien déposé un pli à l'Académie au sujet de son vaccin révolutionnaire à germe tué. Il va le modifier en remplaçant le bichromate de potassium[réf. souhaitée], trop violent, par l'acide phénique permettant, cette fois, un vaccin stable et efficace. Hélas, sa mort prématurée (à 43 ans) va l'empêcher de breveter en temps voulu cette découverte.
Citations
[modifier | modifier le code]Son collègue et ami, Ferdinand Laulanié, dit ces quelques mots sur sa tombe "Toussaint possédait au plus haut degré les qualités qui rendent le travail fécond : une intuition singulièrement perspicace dans le choix des hypothèses, une opiniâtreté indomptable dans la détermination des faits d'expérience qui devaient en assurer la vérification, une habileté consommée dans l'expérimentation, une méthode presque impeccable. Voilà ce qu'il apporta dans ses recherches au laboratoire.
"C'est aussi avec la pensée de le louer que je veux dire qu'il fut ambitieux, mais de cette ambition qui grandit celui qu'elle sollicite, qui demeure légitime jusque dans ses âpretés, parce qu'elle procède du sentiment que l'on a de sa propre force et qu'elle multiplie cette force.
"Tout cela composait une vigoureuse personnalité, une intelligence éprise de ses propres énergies et qui, sans aller jusqu'au dédain de la pensée des autres, pensait plus volontiers sa propre pensée." (Laulanié)[43]
Dans un discours prononcé le [44],[45], Auguste Chauveau, le maître de Toussaint, s'exprimait en ces termes : « Nombreux étaient alors ceux qui cherchaient à arriver au but que Toussaint a atteint le premier. J'en étais, Pasteur également. Tous, nous n'avions qu'à nous incliner devant le fait accompli, en en proclamant l'importance. Aussi bien ce fait eut-il tout le retentissement qu'il méritait d'avoir. Il valut à Toussaint un grand honneur, celui d'attirer dans son laboratoire, à l’École vétérinaire, l'illustre chirurgien Lister, qui y poursuivit, pendant quelque temps, des recherches expérimentales ».
Chauveau écrivit également :
« Bien sombre est le destin des pères qui conduisent le deuil de leurs enfants. Est-il moins triste celui des maîtres qui voient tomber avant eux, sur le champ de bataille de la vie intellectuelle, les élèves qui faisaient leur joie et leur orgueil. [...] Le diagnostic qui fit sombrer les remarquables facultés de Toussaint ne fut jamais établi avec une rigoureuse précision. Le mal n'en était pas moins de ceux qui poursuivent, d'une manière implacable, leur œuvre de destruction. À chacun de mes voyages à Toulouse, j'avais le chagrin d'en constater les incessants progrès. Il vint enfin un moment où l'arrivée de l'ancien maître ne fit plus naître aucune évocation du passé, aucune de ces démonstrations affectueuses, si touchantes dans leur manifestation enfantine, dont Toussaint était prodigue à mon égard et qui remuaient jusqu'au fond des entrailles[46]. »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Adrien Loir, A l'ombre de Pasteur, éd. Le mouvement sanitaire, 1938, p 18 et 160.
- Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard, 1989, p 210 à 239 et 285 à 297 (ISBN 2-903279-15-2).
- Pasteur par David V. Cohn, Ph.D., Professeur émérite de biochimie de l’University of Louisville Le paragraphe sur le charbon est le suivant : "Fortunately, Pasteur's colleagues Chamberlain and Roux followed up the results of a research physician Jean-Joseph-Henri Toussaint who reported a year earlier that carbolic-acid/heated anthrax serum would immunize against anthrax. These results were difficult to reproduce and discarded although, as it turned out, Toussaint was on the right track. This led Pasteur and his assistants to substitute an anthrax vaccine prepared not dissimilar to that of Toussaint and different that Pasteur had announced".
- Louis Pasteur avec la collaboration de Chamberland et Roux L’expérience de Pouilly-le-Fort Yale Journal of Biology and Medecine (2002); 75, 59-62. L’introduction rappelle que le vaccin utilisé à Pouilly-le-Fort n’est pas celui de Louis Pasteur mais celui d'Henry Toussaint.
- Pierre-Yves Laurioz, Louis Pasteur - la réalité après la légende, éd. De Paris, 2003, p 147-155 (ISBN 2-85162-096-7).
- Antonio Cadeddu, Les vérités de la science. Pratique, récit, histoire : le cas Pasteur, éd. Léo S. Olschki, 2005, p 127 à 148 (ISBN 88-222-5464-3).
- Louis Georges Neumann, Biographies vétérinaires, avec 42 portraits dessinés par l'auteur, p 383 à 386
- Cornevin, Henry Toussaint, nécrologie, Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, 1890, troisième série, tome quatorzième, p 438-441.
- A. Chauveau, Éloge de Toussaint, sa vie et son œuvre, 1900, éd. Asselin et Houzeau, p 1-46
- Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard, 1989, p 210 à 239 et 285 à 297 (ISBN 2-903279-15-2)
- Cécile Dorbec, Jean-Joseph Henry Toussaint, sa vie, son œuvre. Thèse, 1998
- Cornevin, Henry Toussaint, nécrologie, Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, 1890, troisième série, tome quatorzième, p. 438.
- A. Chauveau, Éloge de Toussaint, sa vie et son œuvre, 1900, éd. Asselin et Houzeau, p 2.
- A. Chauveau, Eloge de Toussaint, sa vie et son œuvre, éd. Asselin et Houzeau, 1900, p. 9
- Cécile Dorbec, Jean Joseph Henry Toussaint, sa vie, son œuvre, 1998, Thèse.
- Voir les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Louis Georges Neuman, Adrien Loir (1938), Philippe Decourt (1989), Gerald L. Geison (1995), Pierre-Yves Laurioz (2003)
- Toutes les communications de Toussaint sur le charbon seront lues par M. Bouley.
- Henry Toussaint, Sur la bactéridie charbonneuse (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 1877, tome 85, 13/8/1877, p 415 et suivantes.
- Henry Toussaint, Du mécanisme de la mort consécutive à l'inoculation du charbon au lapin (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 1877, tome 85, 3/12/1877, p 1076 et suivantes.
- Henry Toussaint, Preuves de la nature parasitaire du charbon. Identité des lésions chez le lapin, le cobaye et le mouton. (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1877, tome 85, 18/3/1878, p. 725 et suivantes.
- Henry Toussaint, Du charbon chez le cheval et le chien. Action phlogogène du sang charbonneux (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1878, tome 86, 1/4/1878, p. 833 et suivantes.
- Henry Toussaint, Théorie de l'action des bactéridies dans le charbon (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1878, tome 86, 15/4/1878, p. 978 et suivantes.
- Henry Toussaint, Sur une maladie à forme charbonneuse, causée par un nouveau vibrion aérobie (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1878, tome 87, 8/7/1878, p. 69 et suivantes.
- Louis Georges Neumann, Biographies vétérinaires, avec 42 portraits dessinés par l'auteur, p. 384
- Cornevin, Henry Toussaint, nécrologie, Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, 1890, troisième série, tome quatorzième, p. 439.
- Jean-Joseph-Henry Toussaint, Recherches expérimentales sur la maladie charbonneuse, Thèse de Doctorat en Médecine, Faculté de Médecine et de Pharmacie (Lyon), 1879, In-8°, 127 p.
- Louis Georges Neumann, Biographies vétérinaires, avec 42 portraits dessinés par l'auteur, p. 384-385
- Henry Toussaint, Recherches expérimentales sur la maladie charbonneuse. Sur le choléra des oiseaux de basse-cour. Étude au point de vue du microbe parasite de cette maladie (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1879, tome 88, 2/6/1879, p. 1127 et suivantes.
- Henry Toussaint, De l'immunité pour le charbon, acquise à la suite d'inoculations préventives (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1880, tome 91, 12 juillet 1880, p. 135 et suivantes
- Henry Toussaint, Identité de la septicémie expérimentale aiguë et du choléra des poules (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1880, tome 91, 2 août 1880, p. 301 et suivantes
- Henry Toussaint, Note contenue dans un pli cacheté et relative à un procédé pour la vaccination du mouton et du jeune chien (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1880, tome 91, 2 août 1880, p. 303
- Roland Rosset, Pasteur et les vétérinaires, Bull. soc.fr.méd.sci.vét, 2003, 3 (2)
- H. Toussaint, « Vaccinations charbonneuses. Séance du 19 août 1880 », Association française pour l'avancement des sciences, 9, Comptes rendus de la 9e session, Reims 1880; Paris, 1881, pp. 1021-1025. Consultable sur Gallica.
- Henry Toussaint, Sur quelques points relatifs à l'immunité charbonneuse (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 18/7/1881, p 163 et suivantes.
- Henry Toussaint, Sur un procédé nouveau de vaccination du choléra des poules (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 25 juillet 1881, p. 219 et suivantes.
- Henry Toussaint, Contribution à l'étude de la transmission de la tuberculose. Infection par les jus de viandes chauffés (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 1er août 1881, p. 281 et suivantes.
- Henry Toussaint, Infection tuberculeuse, par les liquides de sécrétion et la sérosité des pustules du vaccin (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 8 août 1881, p. 322 et suivantes.
- Henry Toussaint, Sur le parasitisme de la tuberculose (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 16 août 1881, p. 350 et suivantes.
- Henry Toussaint, Sur la contagion de la tuberculose (Note de Toussaint présentée par M. Bouley), Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1881, tome 93, 7 novembre 1881, p. 741 et suivantes.
- Adrien Loir, À l'ombre de Pasteur, éd. Le mouvement sanitaire, 1938, pp 18 et 160. Selon G. L. Geison, The private science of Louis Pasteur, éd. Princeton university press, 1995, p. 146-176, rien n'indique que Toussaint ait utilisé le bichromate de potassium.
- Pierre-Yves Laurioz, Louis Pasteur, la réalité après la légende, éd. de Paris, 2003, p. 61 (ISBN 2-85162-096-7).
- Pour une lecture plus fouillée de l'expérience de Pouilly-le-fort, lire le livre de Gerald L. Geison, The private science of Louis Pasteur, éd. Princeton university press, 1995, p 146 à 176. Selon Geison, rien n'indique que Toussaint ait utilisé le bichromate de potassium.
- A. Chauveau, Éloge de Toussaint, sa vie et son œuvre, 1900, éd. Asselin et Houzeau, p 10
- A. Chauveau, Éloge de Henri Toussaint, sa vie et son œuvre, Extrait du Bulletin de la Société centrale de Médecine vétérinaire, 1900, éd. Asselin et Houzeau, p 26
- A. Chauveau, Presse vétérinaire du 31 décembre 1900, p 415-445 in Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard, 1989, p 211 (ISBN 2-903279-15-2).
- A. Chauveau, Presse vétérinaire du 31 décembre 1900, p 415-445 in Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard, 1989, p. 287 (ISBN 2-903279-15-2).
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Anatomie comparée du nerf pneumogastrique, faite au point de vue des applications à la physiologie expérimentale, Thèse de l'Ecole vétérinaire de Lyon, 1869.
- Application de la méthode graphique à la détermination du mécanisme de la réjection dans la rumination par M. J.-A. Toussaint, éd. Gauthier-Villars, 1874, In-4°, 6 p.
- De l'intervention des puissances respiratoires dans les actes mécaniques de la digestion et dans le vomissement, Thèses présentées à la Faculté des sciences de Lyon pour obtenir le grade de docteur ès sciences naturelles, 1877, Pradel (Toulouse), lire en ligne sur Gallica
- Recherches expérimentales sur la maladie charbonneuse, Thèse de Doctorat en Médecine, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon, Asselin (Paris), 1879, In-8°, 133 p.
En collaboration:
- Jean-Joseph-Henry Toussaint et l'abbé Ducrost, Le cheval dans la station préhistorique de Solutré, éd. Impr. Pitrat aîné Lyon, 1873, In-8°, 15 p.
- François Peuch et Jean-Joseph-Henry Toussaint, Précis de chirurgie vétérinaire comprenant l'anatomie chirurgicale et la médecine opératoire', par MM. Peuch, Chef de service de clinique et de chirurgie à l'Ecole vétérinaire de Lyon et Toussaint, Chef de service d'anatomie et de physiologie à l'Ecole vétérinaire de Lyon, Tome premier, éd. P. Asselin, Paris, 1876, vol. 1, In-8°, XVI-696 p., fig. (Toussaint n'a contribué qu'à la partie anatomique du tome 1) lire en ligne sur Gallica
- François Peuch et Jean-Joseph-Henry Toussaint, Précis de chirurgie vétérinaire comprenant l'anatomie chirurgicale et la médecine opératoire, par MM. Peuch, Chef de service de clinique et de chirurgie à l'Ecole vétérinaire de Lyon et Toussaint, Chef de service d'anatomie et de physiologie à l'Ecole vétérinaire de Lyon, Tome second, éd. P. Asselin, Paris, 1877, vol. 2, In-8°, XXVI, 845 p., fig.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Le lecteur pourra consulter les livres (par ordre alphabétique d'auteurs) où Toussaint est cité :
- Saturnin Arloing : Les virus, F. Alcan (Paris) , 1891, p 301-306, lire en ligne sur Gallica.
- Antonio Cadeddu: Les vérités de la science. Pratique, récit, histoire : le cas Pasteur, éd. Leo S. Olschki, 2005 (ISBN 88-222-5464-3)
- Auguste Chauveau : Eloge de Henri Toussaint, sa vie et son œuvre. Discours prononcé dans la séance solennelle du par A. Chauveau, éd. Asselin et Houzeau, Paris, 1900, In-8°, 46 p., portrait. (Le prénom de Toussaint est orthographié "Henri")
- Charles-Ernest Cornevin : Nécrologie. M. H. Toussaint, J. Méd. vét. Zootech., Imprimerie de L. Bourgeon, 1890, troisième série, tome quatorzième (août), pp. 438–441
- Philippe Decourt: Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard, 1989, pp. 210–239 et 285- 297 (ISBN 2-903279-15-2).
- Philippe Decourt: Note documentaire in Marie Nonclercq, Antoine Béchamp (1816-1908), éd. Maloine, 1982 (ISBN 2-224-00854-6) pp. 235–246 (les pages 238 à 241 concernent spécifiquement Henry Toussaint)
- Cécile Dorbec, Jean Joseph Henry Toussaint, sa vie, son œuvre, éd. École nationale vétérinaire, Lyon, 1998, 200 pages, Thèse de Doctorat Vétérinaire (Lyon), 1998, 200 p. Commentaire de la thèse sur le site de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort
- François Renaud, Willy Hansen et Jean Freney: Dictionnaire des précurseurs en bactériologie, éd. ISKA, 2005 (ISBN 2-7472-0710-2)
- Adrien Loir : A l’ombre de Pasteur, éd. Le mouvement sanitaire, 1938, pp. 17–18 et 160 (Toussaint n'est pas cité nommément, mais Loir écrit que le vaccin de Toussaint, atténué par le bichromate de potassium, a été utilisé à la place de celui de Pasteur lors de l'expérience célèbre de Pouilly-le-Fort).
- Gerald L. Geison : The private science of Louis Pasteur, éd. Princeton University Press, 1995 (ISBN 0-691-03442-7).
- Nadine Jussiau-Chevalier : Henry Toussaint. 1847-1890. L'œuvre d'un microbiologiste pionnier, Thèse de Doctorat en Pharmacie, Faculté de Pharmacie (Lyon), 1998, 149 p.
- Nadine Jussiau-Chevalier : «Henry Toussaint et Louis Pasteur : une rivalité pour un vaccin», in: Histoire des sciences médicales, 44 (1), 2010, p. 55-64, Texte en ligne .
- Louis Georges Neumann: Biographies vétérinaires, avec 42 portraits dessinés par l'auteur, éd. Asselin et Houzeau, Paris, 1896. Livre consultable en ligne au lien suivant Louis Georges Neumann, Biographies vétérinaires, éd. Asselin et Houzeau (Paris) (1896). Biographie d'Henry Toussaint aux pages 383-386.
- Pierre-Yves Laurioz: Louis Pasteur, la réalité après la légende, éd. De Paris, 2003 (ISBN 2-85162-096-7)
- Jean-Pierre Morat: H. Toussaint ; son œuvre, Lyon méd., 1890, vol. 65, pp. 55–65
- Jean Théodoridès : «A propos de Henry Toussaint (1847-1890) et de son œuvre microbiologique», in: Histoire des sciences médicales, 1977, 11 (4), p. 201-202, Texte en ligne .
- Jean Théodoridès: «Quelques grands précurseurs de Pasteur», in: Histoire des sciences médicales, 1973, 7 (4), pp. 336–343 Texte intégral .
- Jean Théodoridès: Un grand médecin et biologiste Casimir-Joseph Davaine, éd. Pergamon Press, 1968, pp. 97, 119, 145.
- Denise Wrotnowska:«Le vaccin anti-charbonneux Pasteur et Toussaint d'après des documents inédits», in : Histoire des sciences médicales, 1975-76, 19 (3-4), p. 261-290, Texte intégral
- Denise Wrotnowska:«Le vaccin anti-charbonneux Pasteur et Toussaint d'après des documents inédits», in : Histoire des sciences médicales, 1978, 12 (1), p. 12-14, Texte intégral
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Antoine Béchamp
- Charbon (maladie)
- Casimir Davaine
- Pierre Galtier
- Pierre Rayer
- Joseph Lister
- Louis Pasteur
- Émile Roux
- Ancienne école vétérinaire de Toulouse
- École nationale vétérinaire de Toulouse
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Biographie d'Henry Toussaint
[modifier | modifier le code]- Louis Georges Neumann: Biographies vétérinaires, avec 42 portraits dessinés par l'auteur, éd. Asselin et Houzeau, Paris, 1896, p. 383-386, Texte intégral sur le site BIUM
- (fr)[PDF]Roland Rousset: Pasteur et les vétérinaires, Bull soc fr Hist méd sci vét, 2003,2(2)
- Référence sur Pubmed d'un article sur Henry Toussaint Mathijsen A, Oldenkamp EP.: Predecessors : veterinarians from earlier times (42). Jean Joseph Henry Toussaint (1847-1890), [Article in Dutch], Tijdschr Diergeneeskd. 2001 Feb 15;126(4):106-7.
Sources des textes
[modifier | modifier le code]L'expérience de Pouilly-le-Fort
[modifier | modifier le code]- Antonio Cadeddu: Les vérités de la science. Pratique, récit, histoire : le cas Pasteur, éd. Leo S. Olschki, 2005, pp. 127–148 (ISBN 88-222-5464-3).
- Gerald L. Geison : The private science of Louis Pasteur, éd. Princeton University Press, 1995 chap 5, pp 145–176, (ISBN 0-691-03442-7).
- Pasteur par David V. Cohn, Ph.D., Professeur émérite de biochimie de l’University of Louisville. David V. Cohn raconte également que le vaccin contre le charbon utilisé par Pasteur lors de l'expérience de Pouilly-le-Fort est celui de Henry Toussaint.
- (en)[PDF]Louis Pasteur avec la collaboration de Chamberland et Roux L’expérience de Pouilly-le-Fort Yale Journal of Biology and Medecine (2002); 75, 59-62. L’introduction rappelle que le vaccin utilisé à Pouilly-le-Fort n’est pas celui de Louis Pasteur mais celui d'Henry Toussaint.
- (en)[PDF]Kendall A Smith, Wanted, An anthrax vaccine : Dead or alive ?, Medical Immunology (2005) 4-5. L'article traite en partie de l'histoire du vaccin contre l'anthrax et rappelle également que le vaccin utilisé par Pasteur à Pouilly-le-Fort est celui d'Henry Toussaint.
Articles dans lesquels Henry Toussaint est cité
[modifier | modifier le code]Par ordre chronologique de publication :
- (fr)[PDF] G. Bodin: «Biographie de Ferdinand Lauliané (1850-1906) à l'occasion du 150ème anniversaire de sa naissance», in: Revue Méd. Vét., 2001, 152, 137-152 (biographie de Ferdinand Lauliané (collègue d'Henry Toussaint), article qui décrit l'ambiance de l'Ecole vétérinaire de Toulouse, les rapports d'Henry Toussaint avec ses collègues et sa maladie)
- (fr)[PDF] Gabrielle d'Houdain-Doniol-Valcroze: Histoire de la saignée vétérinaire, Thèse pour le doctorat vétérinaire, 2001 (pour mémoire : le livre de Peuch et de Toussaint est cité plusieurs fois dans la thèse)
- (fr)[PDF] Jean Blancou: «Esquisse biographique d'Edmond Nocard,» in: Bull.soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2003, 2(2) (pour mémoire : l'article cite Henry Toussaint seulement dans une phrase)
- (fr)[PDF] G. Bodin: «Le condamné de Montfaucon, Salon de Paris 1852 : message abscons d'Emmanuel Frémiet aux vétérinaires», in: Revue Méd. Vét., 2003, 154, 2, 139-152 (Henry Toussaint et Louis Pasteur sont cités : l'auteur parle de l'aide que Toussaint apporta à Pasteur pour la mise au point des vaccins contre le choléra des poules et contre le charbon)
- (fr)[PDF] Georges Thèves: «La castration par écrasement du cordon testiculaire. Bref aperçu historique» in: Ann. Méd. Vét., 2003, 147, 283-287 (article où Henry Toussaint est cité en référence)
- (fr)[PDF] Cours de microbiologie de l’université de Tours. Article où l’on parle de Pierre Victor Galtier, d’Antoine Béchamp, d’Henry Toussaint et où l'on parle de l'appropriation de leurs travaux par Louis Pasteur.
- Henry Toussaint lorrain oublié de la vaccination, par Christophe Labays, passionné d'histoire locale et membre des Amis du Prieuré et du patrimoine de Châtenois pour le Groupe BLE Lorraine, février 2023.
- Pasteur a-t-il "volé" un procédé de vaccination à Henry Toussaint (1847-1890) ? En tout cas, ce chercheur toulousain était un génie précoce, qui succomba à 43 ans d’une maladie inconnue, par Dominique Delpiroux La Dépêche.
- Histoire de la vaccination et invention du vaccin, par Lazare bonchamp, 08 mars 2022.