Histoire de la Valachie — Wikipédia

L'histoire de la Valachie se réfère :

Cathédrale métropolitaine valaque au monastère de Curtea de Argeș.
Au Haut-Moyen-Âge, les Valaques vivent au sein du Premier Empire bulgare (dont ils partagent l'écriture, la langue officielle et la liturgie). Leur pastoralisme transhumant peut les amener vers le nord jusqu'à la Moravie, vers l'ouest jusqu'en Istrie[1] et en Dalmatie[2], et vers le sud jusqu'en Grèce[3]. Mais, pour cette période, leur existence est niée par les partisans de l'hypothèse de la « disparition des langues romanes orientales pendant mille ans »[4],[5],[6].
En 1330 le bataille de Posada inaugure l'indépendance de la principauté de Valachie (Chronique enluminée de Vienne).

Étymologie

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Le mot Valachie tire son origine de l'ancien germanique walh désignant un « locuteur d'une langue celtique ou latine ». Walh lui-même viendrait du nom d'un peuple celte : les Volques[7].

Dans l'Antiquité tardive Walh se répand à travers l'Europe du Sud-Est avec les migrations germaniques, et au Haut Moyen Âge donne, pour désigner les régions habitées par des locuteurs des langues romanes orientales, les mots Walachei en allemand, Olah en hongrois, Βлашко ou Волощиня (Vlachko, Volochtchinya) en vieux-slave et Βλαχία (Vlachia) dans la littérature byzantine et en grec. Ainsi, Théophylacte Simocatta, Théophane le Confesseur, Georges Cédrène, Cécaumène, Anne Comnène, Jean Skylitzès ou Jean Apocauce évoquent la Valachie « neigeuse » (χιονισμένη Βλαχία, cнежно Βлашко ou Havasalföld) entre Carpates et Haemus le long du bas-Danube du Ve au VIIe siècle, la « grande » Valachie (μεγαλῄ Βλαχία Megalí Vlachía) en Macédoine-Occidentale et en Thessalie au IXe siècle, la « petite » Valachie (μικρῄ Βλαχία Mikrí Vlachía) en Acarnanie au IXe siècle, la Valachie « noire » ou « maritime » (μαϐρῄ Βλαχία « Morlaquie ») en Dalmatie au XIIe siècle ou encore le royaume bulgaro-valaque (dit « deuxième Empire bulgare » dans l'historiographie moderne) aux XIIe et XIIIe siècles[8],[9],[10],[11].

La Valachie dont il est question dans cet article est la principauté de Valachie (ȣɴгρоϐлахίа « Hongro-Valachie », ou Ца́ра Ромѫнѣ́скъ Țara Românească en roumain, composée de l'Olténie, de la Munténie et, entre 1395 et 1422, de la Dobroudja). Elle émerge comme État au XIVe siècle, et est issue de l'émigration vers le Danube des boyards et joupans roumains transylvains persécutés en tant qu'orthodoxes par le royaume de Hongrie qui faisait pression pour les convertir à l'église catholique et abolissait progressivement le droit valaque. Pour près de cinq siècles, la principauté de Valachie sera l'une des deux « principautés danubiennes » puis cessera d'exister comme État en 1859, fusionnant avec la principauté de Moldavie pour former la Roumanie[12],[13].

Chronologie

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Contexte d'émergence

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Au début du XIVe siècle, c'est le Banat de Severin, à l'Ouest, qui est la partie la plus habitée et développée de la Valachie, tandis qu'à l'Est la Munténie est occupée, sur les piémonts des Carpates, par la forêt de Valachie, et dans la plaine danubienne par l'extrémité occidentale de la steppe pontique. À ce moment, s'affaiblissent simultanément les Coumans - maîtres de la steppe pontique, le royaume de Hongrie - suzerain du Banat de Severin, et le tzarat bulgare de Tarnovo.

Cet affaiblissement favorise l'indépendance de la Valachie ainsi que celles des despotats de Dobroudja et de Moldavie. Toutefois le Banat de Severin conserve les armoiries bulgares (un lion rampant d'or sur émail de gueules), et le vieux-slave ainsi que la liturgie bulgare restent officiels dans ces pays, où le roumain n'est initialement qu'une langue vernaculaire[14].

L'histoire de la Principauté de Valachie (qui n'est qu'une partie de l'histoire des valachies comme nom commun) peut être divisée en sept périodes[15],[16], :

  1. la période d'émergence (face à la Hongrie et à la Bulgarie) dure jusqu'en 1417 lorsque Mircea Ier de Valachie commence à payer tribut à l'Empire ottoman ;
  2. la période tampon va de 1417 à la défaite hongroise de Mohács en 1526, au cours de laquelle la Valachie a servi de champ de bataille aux hongrois et aux ottomans ;
  3. la période d'essor commence au XVIe siècle. C'est l'époque où le monastère de Curtea de Argeș (parmi bien d'autres) est construit, tandis que la future capitale Bucarest se développe ;
  4. la période de conflit commence à la mort du sultan Selim II au cours de laquelle les héritiers phanariotes de Michel Cantacuzène Chaïtanoglou deviennent hospodars de Valachie, au nom du gouvernement ottoman de Constantinople (surnommé la « Sublime Porte »), mais limitant en même temps son influence ;
  5. la période de croissance et de prospérité, marquée par le style Brâncovènesque, correspond à l'ère Köprülü de l'histoire ottomane ;
  6. la période phanariote correspond à l'ère des tulipes de l'histoire ottomane et prend fin au Traité de Koutchouk-Kaïnardji au XVIIIe siècle : elle est marquée par l'influence phanariote croissante, le grec et la liturgie grecque du patriarcat œcuménique de Constantinople se substituant au vieux-slave et à la liturgie bulgare, tandis que les monastères valaques, subordonnés à ceux du mont Athos et disposant d'immenses domaines fonciers, y envoient leurs richesses qui s'ajoutent au tribut dû au Sultan ottoman ;
  7. la période russe commence au traité de Koutchouk-Kaïnardji et voit l'influence de l'Empire russe prendre progressivement le pas sur celle de l'Empire ottoman, tandis qu'un « Règlement organique » se met en place et que les acteurs de la renaissance culturelle roumaine s'activent pour émanciper le peuple roumain et le pays.

Chrono de la période d'indépendance de la Principauté :

Offices, fonctions et titres

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Aux débuts de la principauté de Valachie (du XIVe siècle au XVIe siècle) le voïvode nommait seul les titulaires des offices, parfois proposés par le Sfat domnesc (assemblée nobiliaire). Tous étaient révocables. Beaucoup de titulaires sont intégrés à la noblesse d'épée (boieri mari). Plus tard (à partir du XVIIe siècle) les hospodars mettent les offices civils aux enchères et anoblissent les acheteurs, créant ainsi une noblesse de robe (boieri mici). Dans ces cas, les titulaires gardent l'office à vie, et s'ils n'ont pas eux-mêmes les compétences requises, délèguent le travail à des adjoints (custozi) qui peuvent, eux aussi, être éventuellement anoblis. Les offices valaques ont évolué avec le temps et étaient principalement les suivants[17]:

Nom du rang Étymologie Description
Aprod Du hongrois apród, page Officier chargé de la justice ou des affaires fiscales, ou huissier introduisant un invité à la Cour[18].
Armaș Du roumain Armă, arme + suffixe -aș Officier chargé de la sécurité, des prisons et des exécutions[19]. Le Mare Armaș (« Grand exécuteur ») est responsable d'une soixantaine d’Armași. Il veille à l'exécution des peines de mort, ainsi qu'à l'organisation de la musique militaire[20].
Ban Titre, équivalent de margrave, hérité du royaume de Hongrie, où il désignait le gouverneur militaire autochtone et autonome d'une marche croate, serbe ou valaque sur les marges méridionales du royaume. Ces marches étaient les banats et leur nombre évolua avec le temps. Parmi eux, le banat de Severin, dirigé au XIIIe siècle depuis Turnu Severin, a été divisé au XIVe siècle en deux banats plus petits : celui de Timişoara qui fut intégré au royaume hongrois, et celui de Craiova qui fut intégré à la principauté de Valachie. Les bans étaient des gouverneurs militaires[21]. Le Mare Ban ou Vel Ban est le plus haut rang en Valachie après le Prince régnant.
Becer Du roumain beci, « cave » d'origine coumane. Cuisinier de la cour[22].
Boier Titre héréditaire passé chez les valaques à partir des boylas coumans et proto-Bulgares En français, « boyard »[23].
Cămăraș Du roumain cămară, garde-manger, réserve. Personne responsable des pièces et des garde-manger de la Cour[24]. Le cămăraș de sulgerie répartit la viande après la pesée, le cămăraș de jitniță suit les quantités de blé présentes dans le grenier de la Cour[25].
Căminar Du roumain camină, taxe, mais venu du vieux-slave kamen : pierre, dans le sens de « propriété ». Personne chargée de collecter certaines taxes, initialement celles sur la cire d'abeille[26].
Chelar Du grec kellarios ou du latin cellarium, cellier, magasin, entrepôt. Personne responsable des celliers et des réserves de nourriture de la Cour[27].
Clucer Du slave klyuč : « clef ». Personne responsable de la famille et des serviteurs de la Cour, équivalent au rang russe de klyuchnik[28]. Le Mare Clucer est responsable de l'ensemble des provisions (fruits, légumes, beurre, miel, fromage, sel, etc.), de leur stockage et de leur conservation[29].
Cneaz Du slave Knyaz, souverain, prince. Chef d'une communauté de paysans et de bergers, slave, valaque ou slavo-valaque, ayant comme attributions de rendre la justice, répartir les taxes et les travaux communs, lever des troupes et les mener au combat, signer des traités[30].
Condicar Du roumain condică, registre. Personne responsable des archives de la Cour, archiviste[31].
Comis Du grec kómis. Grand écuyer[32]. Le Mare Comis a la charge des écuries de la Cour et dirige leur personnel : serviteurs, forgerons et carrossiers[29].
Cupar Du roumain cupă, coupe. Personne chargée de remplir les coupes de vin à la table de la Cour[33]. Un boyard, cupar du Prince régnant (domnitor, hospodar ou voievod) porte le titre de Paharnic, du slave pohar : bol, gobelet, coupe, ayant donné en roumain le terme de pahar : le cristal princier.
Domnitor Du roumain a domni, conduire, diriger, de Domn, seigneur, dérivé du latin dominus, maître. L'un des titres princiers[34]. "Domnul X..." = "Le seigneur X..." et titre officiel du dirigeant des principautés unies de Moldavie et de Valachie de 1862 à 1881. Utilisé avant cette date de manière non officielle[35].
Dregător Du roumain a drege, réparer, préparer, planifier. Terme générique désignant la plupart des fonctionnaires à la Cour, chargés de la chancellerie, de l'administration, de la justice ou de l'organisation militaire[36].
Jitnicer Du roumain jitniță, grenier, du slave žitnica, dérivé de žito, seigle. Personne responsable du grenier de la Cour[37].
Jude Du latin judex, ayant donné en roumain le terme de județ, une juridiction traduisible par « comté » ou, après 1881, par « département » (du moins en France). Juge et/ou préfet d'un județ[38].
Grămătic Du grec grammatikós, lettré, chroniqueur, rhéteur. Secrétaire de la Chancellerie[39].
Hatman ou par dérivation Vătăman[40] Équivalent des termes polonais et ukrainien Hetman Comme le spătar, le Hatman commende des troupes, tâche attribuée, comme au temps des empereurs byzantins, au grand chancelier de la Cour. Il arbore unr canne dorée lors des cérémonies officielles[41].
Hospodar Du slave gospodar, seigneur qui donne, organise, répartit ; souverain. Titre donné aux princes dans les écrits slaves et slavons.
Ispravnic Du slave izpravnik, celui qui veille à la réalisation, ingénieur, administrateur, préfet. Représente le Domnitor dans un județ[42].
Logofăt Du grec logothetēs, dérivé de λόγος « parole » et τίθημι « fixer, poser ». Chancelier, il s'occupe des relations intérieures entre le Hospodar et le Conseil princier (Sfat Domnesc)[43]. Le Mare Logofăt est le premier chancelier de la Cour. À ce titre il préside tous les conseils, fixe l'ordre du jour et transmet les décisions du Conseil. Il transmet également les doléances des membres du Conseil[44]. Sa responsabilité sur les services fiscaux a été progressivement dévolue au Vistier.
Medelnicer Du slave medelniță : « bassine en cuivre, lavabo, baignoire ». Personne qui verse l'eau sur les mains pour les laver avant le repas, qui veille à l'hygiène de la Cour[45].
Paharnic Du slave pohar signifiant « bol, gobelet, coupe », ayant donné en roumain le terme de pahar, verre Personne chargée de l'approvisionnement en vin. Synonyme du terme polonais cześnik, mais avec une étymologie différente[46].
Pârcălab De l'allemand Burgmeister, via le hongrois porkoláb. Chef d'un comté (județ)[47].
Pârgar De l'allemand Bürger, via le hongrois polgár. Membre du conseil local d'une ville[48].
Pitar De pita, pain. Fournisseur de la cour en pains, viennoiseries, bretzels et autres produits céréaliers[49].
Polcovnic : « colonel ». Voir Polkovnik Commandant d'un régiment[50].
Portar Du roumain Poartă, porte. Portier, huissier[51].
Postelnic Du slave postel « lit » ; équivalent du titre russe postelnichy. Personne responsable des chambres princières et des alcôves de la Cour. Correspond plus ou moins au titre de chambellan[52].
Șătrar Du slave du sud šatra, le campement. Personne responsable de la surveillance du camp militaire et des bagages d'une armée durant une guerre[53].
Sfetnic Du slave suvetnik, « conseiller ». Expert, pour telle ou telle spécialité, d'un domnitor / hospodar ou voïvode[54].
Spătar Du grec spatharios, « porteur de l'épée ». Personne détentrice de l'épée et du bâton princiers, et détenteur du deuxième rang dans l'armée après le voïvode[55].
Staroste ou Isnaf Du slave starosta, le « plus ancien » ou du turc isnat, « celui qui attribue, répartit ». Maître de guilde[56].
Stolnic Du slave Stolnik, « sénéchal ». Personne responsable de la table princière[57].
Sluger Du slave služar, « serviteur ». Personne chargée de l'approvisionnement en viande de la cour[58].
Vătaf Du slave vatah Contremaître de plusieurs sortes (Divan autrement dit assemblée nobiliaire : vătaful divanului ; Forces de l'ordre : vătaf de agie ; Collecteurs territoriaux : vătaf de plai ; gardes-frontières et douaniers : vătaf de hotar…)[59].
Vistier Du latin vestiarius, une personne responsable de la garde-robe Trésorier[60].
Voievod Du slave voïvode, « commandant ». Prince régnant, commandant en chef de l'armée, l'un des titres des souverains valaques[61].
Vodă Diminutif du voievod Suffixe du nom du prince régnant. X-vodă : « prince régnant X » ; une fois le règne achevé (la monarchie étant élective en Valachie), l'intéressé garde son titre de boyard mais perd celui de vodă.
Vornic Du slave nádvorník « portier, couvreur ». Personne chargée de la justice à la Cour et parmi les boyards, et des affaires internes de l'aristocratie[62].

Langues de chancellerie et alphabets

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Jusqu'au XVIIe siècle, la langue officielle et l'écriture de la Valachie étaient respectivement le bulgare moyen et le cyrillique roumain basé sur l'écriture civile (qui permet de translittérer les noms roumains anciens en alphabet actuel, mais les auteurs qui ignorent cela se croient, par crainte d'être anachroniques, contraints d'utiliser des orthographes tirées du magyar, du polonais, du russe, du turc…)[63],[64]. Cet héritage de la longue cohabitation des Roumains et des Bulgares dans la Bulgarie nord-danubienne a duré jusqu'au XVIIIe siècle lorsque les principautés danubiennes adoptèrent le grec phanariote comme langue officielle et liturgique (ακολουθική 'ελληνική akolouthiki 'elliniki). C'est en 1881 que le roumain et l'alphabet latin furent adoptés. Dans la relation historiographique hongroise[65], russe[66] et bulgare[67],[68] de l'histoire de la Valachie, ces faits sont interprétés, dans une optique hostile à l'historiographie roumaine, comme une preuve qu'avant de devenir des États roumains à la suite de la renaissance culturelle roumaine, la Valachie comme la Moldavie étaient des principautés slaves, de même que la Transylvanie était une principauté hongroise. Les sources confirment qu'une partie de l'aristocratie dirigeante médiévale était magyare ou magyarisée en Transylvanie et d'origine coumane en Moldavie et Valachie mais, en l'absence de statistiques ethniques avant le XIXe siècle, il est impossible d'affirmer quelle était la langue majoritaire de la population roturière dans ces trois principautés même si l'équivalence sémantique român (« roumain ») - rumân (« serf ») plaide en faveur d'une majorité romanophone[69],[70],[71].

La seule certitude, étayée par la linguistique, la toponymie et les documents écrits depuis le XIVe siècle, est que le roman oriental, parlé par des locuteurs dénommés « Valaques » à partir du Xe siècle, n'a pas disparu avec le retrait des légions romaines en 275 de Dacie trajane puis en 680 de Dacie aurélienne car si c'était le cas, les langues romanes orientales n'existeraient pas[72]. Par ailleurs, à l'exception des « résurrections » volontaires de langues mortes comme dans le cas de l'hébreu moderne, les linguistes sont unanimes : aucune langue ne peut disparaître durant un millénaire pour réapparaître par « génération spontanée » ensuite[73], quoi que puissent en dire les ouvrages diffusant l'idée que les Roumains n'ont pas d'histoire avant leur renaissance culturelle[74] qui les aurait, en quelque sorte, « créés »[75].

Notes et références

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  1. Une région du nord de l'Istrie s'appelle Cicceria et était jadis habitée par des bergers istriens traditionnellement chaussés de ciòcie, qui transhumaient à travers toute l'Italie du nord, peut-être jusqu'à la région appelée Ciociaria.
  2. Article « Morlaquie », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890.
  3. François Pouqueville évoque des colonies de réfugiés d'origine slave et valaque venus du nord de la Grèce et établies « jusque dans la Morée » : cf.: F. Pouqueville, « Mémoire sur les colonies valaques établies dans les montagnes de la Grèce depuis Fienne jusque dans la Morée », Ernest Desplaces, Paris 1834, dans Louis Gabriel Michaud, Biographie Universelle vol. 34, sur [1].
  4. Eduard Robert Rössler, (de) Romänische Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens, Leipzig 1871
  5. Béla Köpeczi, (hu) Erdély rövid története, Akadémiai Kiadó, (ISBN 963 05 5901 3).
  6. Roumen Daskalov et Aleksander Vezenkov, (en) « Entangled histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies », tome 3, in Balkan Studies Library, Brill, Leyden 2015, (ISBN 9004290362).
  7. Selon R. Rohlfs dans son Dictionnaire étymologique P.U.F., Paris, 1950, Walach désignait aussi des Celtes : les Welsh des Anglo-Saxons, les Walhs des Francs. Le « W » germanique donne un G dur en français : Welsh a donné « Galles » (Pays de…) et Walh : « Gaule », que les lettrés ont rapproché de la Gallia romaine. Le patronyme d'origine flamande De Gaulle signifie aussi « le non-germain ». "Walh" aurait également donné Galles (pour Wales), pays Gallo et Gaule en français d'oïl, car dans cette langue le wa initial et le alh donnent respectivement ga (wardan = garder, waidanjan = gagner) et aule (salh = saule) : Gaule ne viendrait donc pas du latin savant Gallia qui en français courant aurait donné "Geaille" (car les latins ga initial et li devant voyelle donnent en langue d'oïl respectivement ja ou gea comme dans galbinum = jaune, gaiium = geai ou gabatam = jatte, et ill comme dans alium = ail ou filiam = fille). Ce mot aurait également donné les mots Wallon et Wallonie dont la région fut l'une des zones frontières entre les anciens territoires Celtes et Germaniques (voir l'Histoire du terme Wallon et l'Histoire du terme Valaque).
  8. Paul Lemerle, Prolégomènes à une édition critique et commentée des « Conseils et Récits » de Cécaumène
  9. (ro) Ion Barnea et Ștefan Ștefănescu, Byzantins, roumains et bulgares sur le Bas-Danube (résumé en français de l'article en roumain), vol. 3, Bucarest, Academia Română, coll. « Bibliotheca historica Romaniae / Etudes » (no 9), , 439 p. (OCLC 1113905).
  10. Borna Fürst-Bjeliš, (en) « Territorialisation and de-territorialisation of the borderlands communities in the multicultural environment: Morlachia and Little Wallachia » in Acta geographica Bosniae et Herzegovinae 2014, vol. 1, ed. 2, pp. 45–54 - [2] & [3].
  11. Miroslav Ružica, (en) « The Balkan Vlachs awakening, national policies, assimilation » in Proceedings of the Globalization, Nationalism and Ethnic Conflicts in the Balkans and Its Regional Context 2006, pp. 28–30 - [www.semanticscholar.org/paper/bc4218c948ab98ead629b78a48102050db19e39b]
  12. Nicolae Iorga, Histoire des Roumains et de la romanité orientale, Université de Bucarest,
  13. Georges Castellan, Histoire des Balkans, Fayard 1991.
  14. Ion Barnea et Ștefan Ștefănescu, Byzantins, roumains et bulgares sur le Bas-Danube (résumé en français de l'article en roumain), vol. 3, coll. « Bibliotheca historica Romaniae / Etudes » (no 9), Academia Română, Bucarest 1971, 439 p. (OCLC 1113905).
  15. Cornelia Bodea, Ștefan Pascu, Liviu Constantinescu : România : Atlas Istorico-geografic, Académie roumaine 1996, (ISBN 973-27-0500-0), chap. II, "Repères".
  16. Ovid Sachelarie, Nicolae Stoicescu (coord.), (ro) Instituţii feudale din ţările române, éd. de l'Académie roumaine, Bucarest 1988
  17. Nicolae Iorga, Histoire des Roumains et de la romanité orientale, Université de Bucarest, 1945
  18. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  19. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
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  21. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
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  27. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
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  29. a et b (ro) Dimitrie Cantemir, Descrierea Moldovei, Bucarest, Litera Internațional, coll. « Biblioteca școlarului », , 256 p. (ISBN 973-8358-20-0 (édité erroné)), Page 116
  30. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
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  41. (ro) Dimitrie Cantemir, Descrierea Moldovei, Bucarest, Litera Internațional, coll. « Biblioteca școlarului », , 256 p. (ISBN 973-8358-20-0 (édité erroné)), Page 114
  42. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  43. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  44. (ro) Dimitrie Cantemir, Descrierea Moldovei, Bucarest, Litera Internațional, coll. « Biblioteca școlarului », , 256 p. (ISBN 973-8358-20-0 (édité erroné)), Page 112
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  51. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  52. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  53. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  54. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  55. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  56. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  57. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  58. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  59. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  60. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  61. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  62. Academia Română, Dictionnaire explicatif de la langue roumaine (DEX), Institutul de Lingvistică "Iorgu Iordan", Editura Univers Enciclopedic, (lire en ligne)
  63. Ion-Aurel Candrea, Dicţionarul enciclopedic ilustrat „Cartea românească”, 1re partie, Cartea Românească, Bucarest, imprimé entre 1926 et 1931 :
    Lettre Nom de la lettre Valeur numérique Prononciation Correspondant actuel
    1 Α α az 1 /a/ a
    2 Б б buche /b/ b
    3 В ϐ vede 2 /v/ v
    4 Г г glagol 3 /ɡ/ g, gh
    5 Д δ dobru 4 /d/ d
    6 Є ε iest 5 /e/ e
    7 Ж ж jivete /ʒ/ j
    8 Ѕ ѕ dzelo, dzialu 6 /d͡z/
    9 З з zeta, zemlia 7 /z/ z
    10 И η ije, ita 8 /i/ i
    11 І і I 10 /i/ i
    12 К ϰ capa, caco 20 /k/ c, ch
    13 Л λ lambda, liude 30 /l/ l
    14 М μ mi, mislete 40 /m/ m
    15 N ɴ naş 50 /n/ n
    16 О o on 70 /o/ o
    17 П π pi, pocoi 80 /p/ p
    18 Р ρ riţi, râţă 100 /r/ r
    19 С с slovă 200 /s/ s
    20 Т τ tvirdo, ferdu 300 /t/ t
    21 Ѹ ѹ Ucu 400 /u/ u initial
    22 У ȣ u /u/ u ordinaire
    23 Ф ф fârtă 500 /f/ f
    24 Х χ heru 600 /h/ h
    25 Ѡ ω ot 800 /o/ o
    26 Щ щ ști / ște /ʃt/ șt
    27 Ц ц ți 900 /t͡s/ ț
    28 Ч ч cervu 90 /t͡ʃ/ c devant e et i
    29 Ш ш șa /ʃ/ ș
    30 Ъ ъ ieru /ə/
    /ʷ/
    ă
    31 Ы ы ieri /ɨ/
    /ʲ/
    /ʷ/
    â, î
    i
    32 Ь ь ier /ə/
    /ʲ/
    /ʷ/
    ă
    i
    33 Ѣ ѣ eti /e̯a/ ea
    34 Ю ю iu /ju/ iu
    35 Ѩ ѩ iaco /ja/ ia
    36 Ѥ ѥ ie /je/ ie
    37 Ѧ ѧ ia /ja/
    /e̯a/
    ia
    ea
    38 Ѫ ѫ ius /ɨ/ â, î
    39 Ѯ ξ csi 60 /ks/ x
    40 Ѱ ѱ psi 700 /ps/ ps
    41 Ѳ ѳ fita 9 /θ/, /ft/
    42 Ѵ υ ipsilon, ijiţă 400 /i/
    /u/
    i
    u
    43 Џ џ gea /d͡ʒ/ g devant e ou i
    .
  64. Slavonic lexical elements in a charte of 1761 of the Wallachian ruler Ioan Scarlat Ghyka - [4]
  65. Béla Köpeczi (dir.), Erdély rövid története, plusieurs fois réédité chez Akadémiai Kiadó, (ISBN 963 05 5901 3) (abrégé français Histoire de la Transylvanie, Akademiai Kiadó, Budapest 1992.
  66. Lazar Lvovitch Polévoï, (ru) Формирование основных гипотез восточнороманских народностей Карпато-Дунайских земель и Юго-Восточная Европа в Средние Века (« La formation des principales hypothèses sur les peuples romans orientaux des régions carpato-danubiennes de l'Europe du Sud-Est au Moyen Âge »), éd. de l'Académie des Sciences de la République socialiste soviétique de Moldavie, Chişinău 1972.
  67. История на България (« Histoire de la Bulgarie ») tome III, Sofia 1982.
  68. Ivan Douïtchev, (bg) Идеята за приемствеността в средновековната българска държава (« L'idée de continuité dans l'État bulgare médiéval »), in : Проучвания върху средновековната българска история и култура (« Études sur l'histoire et la culture médiévales bulgares »), pp. 74–78, Sofia 1981.
  69. Ion-Aurel Candrea, Dicţionarul enciclopedic déjà cité.
  70. Ovid Sachelarie, Nicolae Stoicescu (coord.), (ro) Instituții feudale din țările române : dicționar (« Dictionnaire des institutions féodales des pays roumains »), éd. de l'Académie roumaine, Bucarest 1988
  71. Constantin C. Giurescu, Dinu C. Giurescu, Despre boieri și despre rumâni (« Au sujet des boyards et des serfs ») éd. Compania, Bucarest 2008.
  72. Kristian Sandfeld-Jensen : Linguistique balkanique : problèmes et résultats, Klincksieck et Champion, coll. de la Société linguistique de Paris, 1930.
  73. Gheorghe Brătianu, (ro) O enigmă și un miracol istoric: poporul român (« Une énigme et un miracle historique : le peuple roumain »), ed. Fundația Academia Civică, Bucarest 2019, (ISBN 9786068924069).
  74. Eduard Robert Rösler : Romänische Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens, Leipzig, 1871.
  75. C'est le pendant oriental de l'idée que les Italiens n'ont pas d'histoire avant leur Risorgimento qui a créé l'identité italienne : cf.: Claude Karnoouh, L'invention du peuple: Chroniques de Roumanie et d'Europe orientale, L'Harmattan 2008, (ISBN 978-2296058590).