Jean-Michel Clément — Wikipédia

Jean-Michel Clément
Illustration.
Jean-Michel Clément en .
Fonctions
Député français

(15 ans et 1 jour)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 3e de la Vienne
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2007-2016)
SER (2016-2017)
LREM (2017-2018)
LT (2018-2022)
Prédécesseur Arnaud Lepercq
Successeur Pascal Lecamp
Maire de Mauprévoir

(18 ans, 9 mois et 11 jours)
Prédécesseur Émile Bernard
Successeur Jean-Michel Faroux
Biographie
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Mauprévoir (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1968-2017)
LREM (2017-2018)
PP (depuis 2018)
Diplômé de Université de Poitiers
Profession Avocat

Jean-Michel Clément, né le à Mauprévoir (Vienne), est un avocat et homme politique français.

Député de la troisième circonscription de la Vienne de 2007 à 2022, il est successivement membre du Parti socialiste, puis de La République en marche (LREM). En 2018, il se retire du groupe LREM à la suite de son opposition au projet de loi asile et immigration, puis rejoint le groupe Libertés et territoires.

Jean-Michel Clément est élu député pour la première fois le , pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la troisième circonscription de la Vienne. Il intègre le groupe socialiste, écologiste et républicain, et est membre de la commission des lois. Il fait partie des proches de Ségolène Royal[1].

Candidat à sa succession en 2012, Jean-Michel Clément est réélu face au candidat de l'Union pour un mouvement populaire, Enguerrand Delannoy.

Lors des élections législatives de 2017, il est d'abord investi par le Parti socialiste (PS), tout en étant « Macron-compatible ». Début , Jean-Michel Clément figure sur la liste des candidats investis par La République en marche (LaREM), le parti d'Emmanuel Macron, élu Président de la République. La position du Parti socialiste est claire : un candidat PS ne peut être également investi par LaREM. Le Parti socialiste de la Vienne lui retire alors son soutien, et une partie des cadres souhaitent que l'on investisse une candidate face à lui. Finalement, il n'est pas concurrencé par une candidate PS.

Le , face à une candidate du Front national, Jean-Michel Clément est réélu avec près de 68 % des voix. Il devient membre du groupe La République en marche, et rejoint la commission des lois. Il se porte candidat à la présidence de la commission, mais échoue face à Yaël Braun-Pivet[2].

Peu présent à l'Assemblée nationale, il explique « laisser passer la vague des jeunes parlementaires fougueux et ambitieux » et dit avoir peu d'intérêt à siéger « dans cette majorité pléthorique, où on nous impose un devoir de silence »[3]. Il plaide ainsi pour la constitution d'un groupe parlementaire dissident de LaREM, afin de constituer son aile gauche[4].

Cherchant à infléchir le projet de loi sur l'immigration, Clément choisit de défendre une batterie d’amendements personnels, comme plusieurs de ses collègues[5]. Ayant annoncé qu'il ne voterait pas la loi asile et immigration, il est menacé d'exclusion du groupe LaREM de l'Assemblée nationale par son président Richard Ferrand qui déclare : « si s'abstenir est un péché véniel, voter contre un texte est un péché mortel qui mérite l'exclusion[6]. » Le , il se retire de lui-même du groupe REM à la suite du vote de cette loi[7]. Il dit ne pas exclure de fonder un nouveau groupe parlementaire après la rentrée[8].

En , il fonde avec plusieurs parlementaires non-inscrits dont les députés nationalistes Corses le groupe Libertés et territoires. Le mois suivant, il adhère au parti Place publique, également nouvellement créé[9].

Il est l'auteur d'un livre publié chez Geste éditeur, Mes intimes convictions.

De nouveau candidat en 2022 sous l'étiquette « divers gauche », il est battu dès le premier tour, recueillant 11,98 % et arrivant en quatrième position[10]. Il est devancé par les candidats du Rassemblement national, de la majorité présidentielle et de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.

Détail des mandats

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « Les nouveaux fidèles de Ségolène Royal », sur Paris Match, .
  2. Manon Rescan et Jean-Baptiste Jacquin, « Yaël Braun-Pivet, députée appréciée, mais présidente désavouée », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « Absentéisme : un député LREM ne voit « pas beaucoup d'intérêt à siéger » l'Assemblée », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
  4. Sébastien Tronche, « Un député LREM veut créer un groupe parlementaire dissident (de gauche) au sein de la majorité », sur Le Lab, .
  5. Manuel Jardinaud et Mathilde Mathieu, « Migrants : Collomb verrouille son texte malgré les haut-le-cœur de députés LREM », sur Mediapart, (consulté le ).
  6. « Le député Clément bientôt exclu du groupe LaREM », sur Centre Presse, (consulté le ).
  7. Agence France-Presse, « Loi asile : Jean-Michel Clément quitte la majorité après avoir voté contre le texte », sur Le Point, (consulté le ).
  8. Marylou Magal, « Jean-Michel Clément : « À LREM, il n'y a pas de place pour le débat » », sur Le Point (consulté le )
  9. Baptiste Bize, « Vienne : le député Jean-Michel Clément rejoint Place publique », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  10. « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )