Jean-Pierre Veyrat — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | |
Surnom | Le Lamartine des Alpes |
Nationalités | française (- duché de Savoie (à partir de ) |
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Membre de |
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Jean-Pierre Veyrat, né le à Grésy-sur-Isère et mort en 1844 à Chambéry, est un poète.
D'inspiration libertaire[1],[2], il a été membre de l'académie de Savoie[1]. Il est parfois surnommé le « Lamartine des Alpes »[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Origine
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Veyrat naît le à Grésy-sur-Isère, qui à cette période se trouve dans le département du Mont-Blanc, au sein du Premier Empire[4],[5]. Il est le fils, issu d'un second mariage, de François Veyrat[5].
Il semble manier les vers dès son plus jeune âge[5]. Il entreprend ses études au collège de Conflans, avant de poursuivre au petit séminaire de Saint-Pierre-d'Albigny[4]. Il entreprend cependant des études de médecine, dans la ville de Chambéry[6],[5]. Jules Philippe explique en partie ce choix par son origine familiale « médiocre » et comprenant « que le métier de littérateur de province ne pouvait l'aire à vivre »[6].
Engagement politique
[modifier | modifier le code]La Savoie redevient un duché sous le règne des princes de Savoie, en 1814. Il apparaît comme un antimonarchiste et son activisme l'oblige à fuir en France en 1832[7],[5]. Il semble projeter de lancer une révolution dans son pays d'origine afin ensuite de s'étendre jusque dans la péninsule italienne[5].
Il s'installe un temps à Lyon où il fonde avec le poète Louis-Agathe Berthaud (1810-1843) une satire hebdomadaire en vers, intitulée l'Homme rouge[7]. Mais à la fin de l'année 1833, les deux poètes finissent par monter ensemble à Paris où Jean-Pierre Veyrat, fort de sa réputation, collabore à l'occasion dans certains journaux[8].
En 1838, gravement atteint par la phtisie, il engage une demande en grâce auprès du roi Charles-Albert de Sardaigne afin de pouvoir retourner vivre et retrouver sa famille dans le duché de Savoie[9]. Acceptée, grâce au soutien d'anciens amis et de Mgr André Charvaz, évêque de Pignerol, qui fut précepteur des enfants du roi, il peut revenir à Chambéry en 1837[9].
Postérité
[modifier | modifier le code]Une exposition fut organisée en 2010 dans sa ville natale de Grésy-sur-Isère pour le bicentenaire de sa naissance.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Jean-Pierre Veyrat (1810-1844) », sur bnf.fr.
- Jules Philippe, Les poètes de la Savoie, 1865, [lire en ligne], p. 163-189.
- « Grésy-sur-Isère va fêter le bicentenaire de la naissance du "Lamartine des Alpes", Jean-Pierre Veyrat », Le Dauphiné libéré, .
- Philippe, 1865, p. 163.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 565.
- Philippe, 1865, p. 164.
- Philippe, 1865, p. 165.
- Philippe, 1865, p. 166.
- Philippe, 1865, p. 170.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred Berthier, Autour des grands romantiques. Le poète savoyard Jean-Pierre Veyrat, 1810-1844. Étude biographique et littéraire, Paris, Champion, 1920, 52 p.
- Jules Philippe, Les poètes de la Savoie, Annecy, Jules Philippe, Libraire-éditeur, , 337 p. (lire en ligne), p. 163-189, Article « Jean-Pierre Veyrat ».
- Nicole Feige (dir.), Jean-Pierre Veyrat (1810-1844) : sa vie - son œuvre - Commémoration du bicentenaire de sa naissance (1810-2010), Grésy Action Culturelle, Albertville, Borlet, 2010.
- Camille-Noé Marcoux, Louis-Agathe Berthaud (1810-1843), prolétaire et bohème des lettres : le parcours d'un écrivain républicain sous la monarchie de Juillet, mémoire de Master 2 en Histoire contemporaine réalisé sous la direction de Jean-Claude Caron, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, 2014, 822 p.
Liens externes
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