Jean Bouveri — Wikipédia

Jean Bouveri
Illustration.
Jean Bouveri en 1909.
Fonctions
Député français

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 11 mai 1924
Circonscription Saône-et-Loire
Législature XIIIe (Troisième République)
Groupe politique SOC

(18 ans, 3 mois et 19 jours)
Élection
Réélection 27 avril 1902
6 mai 1906
24 avril 1910
26 avril 1914
Circonscription Saône-et-Loire
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Charles Boysset
Successeur Circonscription supprimée
Sénateur français

(4 ans, 6 mois et 19 jours)
Circonscription Saône-et-Loire
Maire de Montceau-les-Mines

(27 ans)
Prédécesseur Alfred de Boisset
Successeur Jean Didier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Charolles
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Montceau-les-Mines

Jean Bouveri, né à Charolles en Saône-et-Loire le et mort le à Montceau-les-Mines, est un syndicaliste, député et sénateur français. Il est un des "pionniers" du syndicalisme et du socialisme en Saône-et-Loire.

Ouvrier mineur dès son plus jeune âge à la Compagnie des mines de Blanzy, il est l'un des fondateurs du syndicat des mineurs avant la loi de 1884. Secrétaire du syndicat, il prend une part active à toutes les grèves de la corporation et fonde plusieurs coopératives de production et de consommation.

Il est élu maire de Montceau-les-Mines par le conseil municipal socialiste de mai 1900. C'est le premier maire issu d'une liste socialiste élu en France. La Fédération des travailleurs socialistes de Saône-et-Loire était alors autonome des deux partis socialistes nationaux (le jauressien et le guesdiste). Il occupe cette fonction jusqu'à sa mort en 1927, étant sans cesse réélu.

Premier député socialiste du département, il est élu à la Chambre des députés à l'occasion de l'élection partielle du et succède ainsi à Charles Boysset, décédé. Élu au second tour de ce scrutin, il est ensuite réélu dès le premier tour député de cette circonscription de Saône-et-Loire de Chalon-Montceau lors des élections générales de 1902, 1906, 1910 et 1914.

Le , à la Chambre des députés, il vote en faveur de la loi de séparation des Églises et de l'État[1]. Il adhère au Parti socialiste unifié (Section française de l'Internationale Ouvrière) créé cette année-là.

Battu comme tous ses colistiers aux élections législatives de novembre 1919, par le Bloc national, il est élu sénateur de Saône-et-Loire en janvier 1920. C'est encore une "première" : il est le premier sénateur socialiste à représenter la Saône-et-Loire, en ralliant au second tour du scrutin les voix de 664 des 1 257 grands électeurs[2] du département, jusqu'alors entièrement acquis aux radicaux et radicaux-socialistes. Il demeure à la SFIO lors de la scission communistes / socialistes de 1921. Il retrouve la chambre des députés lors des élections générales du , et y siège jusqu'à son décès le .

La postérité de Jean Bouveri

[modifier | modifier le code]

À Montceau-les-Mines, la mémoire du premier maire socialiste, ouvrier mineur dans une ville où l'exploitation des mines n'est plus qu'un souvenir vivace, est maintenu par le nom d'une rue de la cité, le stade Jean-Bouveri ainsi que le centre hospitalier[3]. En Saône-et-Loire même, plusieurs communes, toutes situées dans le bassin industriel historique du département, ont baptisé de son nom une de leurs artères routières urbaines : Blanzy, Chalon-sur-Saône, Le Creusot, Épinac, Gueugnon, Montchanin, Saint-Vallier, Sanvignes[4].

  • « Jean Bouveri », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Journal Officiel du 11 décembre 1905.
  2. dont 1 238 votants.
  3. « Présentation de l’hôpital », sur ch-montceau71.fr via Wikiwix (consulté le ).
  4. l'Annuaire de Saône-et-Loire, édition 2011.

Liens externes

[modifier | modifier le code]