Jeanne d'Arc (1867) — Wikipédia
Jeanne d'Arc | |
Maquette de la Jeanne d'Arc. | |
Type | Corvette cuirassée |
---|---|
Classe | Alma |
Gréement | Trois-mâts barque |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Architecte | Henri Dupuy de Lôme |
Chantier naval | Arsenal de Cherbourg |
Quille posée | [1] |
Lancement | |
Armé | |
Statut | Condamnée en 1883 |
Équipage | |
Commandant | Martineau des Chesnez (1868) Ducrest de Villeneuve (1868) Ribourt (1870) Halna du Fretay (1871) Conrad (1872) Delacoux de Marivaux (1872) Martin (1873) Fleuriot de Langle (1875) Périer d'Hauterive (1879) Rieunier (1880) |
Équipage | 316 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 68,90 m |
Maître-bau | 14,08 m |
Tirant d'eau | 6,37 m |
Déplacement | 3 675 tonnes |
Voilure | 1 450 m2 |
Propulsion | 1 hélice Mangin Machine alternative trois cylindres Chaudières Creusot Gouvernail Joëssel |
Puissance | 1 884 ch aux essais |
Vitesse | 11,75 nœuds (21,8 km/h) aux essais |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Ceinture : 150 mm Réduit : 150 mm Tourelles barbette : 100 mm Traverses : 120 mm |
Armement | 4 canons de 19 cm en réduit 2 canons de 19 en tourelles 4 canons de 120 mm |
Rayon d'action | De 1 310 à 1 620 milles marins (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) |
Pavillon | France |
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La Jeanne d'Arc est une corvette-cuirassée de classe Alma de la Marine française, lancée en 1867.
Conception
[modifier | modifier le code]En 1865, la construction de la Belliqueuse selon des plans d'Henri Dupuy de Lôme donne des résultats encourageants. Il est alors décidé de lancer la construction de sept corvettes cuirassées sur cette base, mais dotées d'une vitesse plus grande et d'une artillerie plus puissante et mieux disposée : la classe Alma. Les dimensions sont quasiment identiques, tout comme le déplacement. Dotés d'une carène en bois, les cuirassés ont une ceinture blindée de 15 cm, et les œuvres mortes à l'avant et à l'arrière du réduit sont en tôle de 15 mm[2]. Ces navires, conçus eux aussi par Dupuy de Lôme disposent d'une propulsion hybride : grées en trois-mâts barque avec une surface de voile de 1 450 m2, ils sont propulsés par une hélice Mangin mue par une machine alternative à trois cylindres, elle-même alimentée par des chaudières Creusot[1].
Côté armement, les corvettes disposent de six canons de 19 cm : 4 sont disposés dans un réduit central, et deux autres sur les gaillards dans des tourelles barbettes. Celles-ci ont un blindage de 10 cm et peuvent tirer en chasse et en retraite[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La construction de la Jeanne d'Arc débute en 1865 à l'arsenal de Cherbourg d'après des plans d'Henri Dupuy de Lôme, et elle est lancée le . Armée le , ses essais à la mer débutent alors sous les ordres du commandant Martineau des Chesnez, puis c'est le capitaine de vaisseau Ducrest de Villeneuve qui en prend le commandement en avant qu'elle ne soit mise en réserve à Brest en 1869. Aux ordres du commandant Ribourt, elle rallie l'escadre du Nord le , peu avant la guerre franco-allemande de 1870[3]. Le , elle quitte Cherbourg avec l'escadre pour croiser aux environs du port danois de Frederikshavn, entre le et le où elle pénètre dans la mer Baltique. L'objectif est de tenter un blocus des ports prussiens de la Baltique ; elle regagne Cherbourg le .
Sous les ordres du commandant Halna du Fretay en , de Conrad en , de Delacoux de Marivault en de la même année, puis de Martin en , la Jeanne d'Arc part à Malaga, en Espagne, le , puis elle gagne Cadix. En , elle passe sous le commandement du capitaine de vaisseau Fleuriot de Langle, et éperonne et coule accidentellement le navire ravitailleur Forfait. À partir du , elle devient le navire-amiral du contre-amiral Bonie, puis est à nouveau mise en réserve à Brest le . Elle reprend le service actif le dans l'Escadre du Levant sous les ordres du commandant Périer d'Hauterive, elle est commandée par Rieunier à partir de jusqu'à son retrait définitif du service le [4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French corvette Jeanne d'Arc » (voir la liste des auteurs).
- Gille 1999, p. 42.
- Gille 1999, p. 39.
- Gille 1999, p. 40.
- Gille 1999, p. 41.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
- (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « FRA Jeanne D'Arc », sur navalstory.fixco.info
- « Corvettes cuirassées de Napoléon III », sur dossiersmarine.org (consulté le )