Classe Alma — Wikipédia

Classe Alma
illustration de Classe Alma
L'Atalante dans le port de Sydney en 1873.
Caractéristiques techniques
Type Corvette cuirassée
Longueur 68,75 à 69,03 m[1]
Maître-bau 13,94 à 14,20 m
Tirant d'eau 6,26 à 6,66 m
Déplacement 3 569 à 3 889 tonnes
Propulsion 1 hélice Mangin
Machine alternative trois cylindres
Chaudières Creusot
Gouvernail Joëssel
1 450 m2 de voiles
Puissance 1 600 à 1 800 ch
Puissance 1 600 à 1 800 ch
Vitesse 11,99 nœuds (22,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 150 mm
Réduit : 150 mm
Tourelles barbette : 100 mm
Traverses : 120 mm
Armement 4 canons de 19 cm en réduit
2 canons de 19 en tourelles
4 canons de 120 mm
Rayon d'action De 1 310 à 1 620 milles marins (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Autres caractéristiques
Équipage 316 hommes
Histoire
Architecte Henri Dupuy de Lôme
Constructeurs Arsenal de Cherbourg
Arsenal de Lorient
Arsenal de Rochefort
Arsenal de Toulon
A servi dans  Marine nationale
Période de
construction
1865 - 1869
Période de service 1867 - 1891
Navires construits 7
Navires démolis 7

La classe Alma est une classe de sept corvettes cuirassées à batterie centrale et barbettes qui servirent dans la Marine française de 1869 à 1891. Bien conçues, louées pour leur habitabilité et grâce, elles servirent principalement dans les colonies, battant souvent pavillon amiral.

Schéma du Thétis bateau appartenant à la classe Alma

En 1865, la construction de la Belliqueuse selon des plans d'Henri Dupuy de Lôme donne des résultats encourageants. Il est alors décidé de lancer la construction de sept corvettes cuirassées sur cette base, mais dotées d'une vitesse plus grande et d'une artillerie plus puissante et mieux disposée : la classe Alma. Les dimensions sont quasiment identiques, tout comme le déplacement. Dotés d'une carène en bois, les cuirassés ont une ceinture blindée de 15 cm, et les œuvres mortes à l'avant et à l'arrière du réduit sont en tôle de 15 mm[2]. Ces navires, conçus eux aussi par Dupuy de Lôme disposent d'une propulsion hybride : grées en trois-mâts barque avec une surface de voile de 1 450 m2, ils sont propulsés par une hélice Mangin mue par une machine alternative à trois cylindres, elle-même alimentée par des chaudières Creusot[1].

Côté armement, les corvettes disposent de six canons de 19 cm : 4 sont disposés dans un réduit central, et deux autres sur les gaillards dans des tourelles barbettes. Celles-ci ont un blindage de 10 cm et peuvent tirer en chasse et en retraite[2].

Les unités de la classe

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Nom Chantier naval Mise en chantier[1] Lancement Armement Fin
Alma Arsenal de Lorient Condamnée le
Armide Arsenal de Rochefort Condamné le , navire cible en 1886
Atalante Arsenal de Cherbourg Condamnée en 1887 à Saïgon
Jeanne d'Arc Arsenal de Cherbourg Condamnée le
Montcalm Arsenal de Rochefort Condamné le
Reine Blanche Arsenal de Lorient Désarmée et condamnée le
Thétis Arsenal de Toulon Désarmée en 1885 à Nouméa et transformée en ponton

L'Alma est lancée en 1867 et armée en 1869. Elle passe par Brest avant de partir pour la Chine en 1870. Elle est relevée par la Belliqueuse en 1872 et rentre en France, arrivant à Toulon en 1873. De 1876 à 1881 elles est en réserve à Cherbourg, avant de partir pour le Levant et participer à l'expédition de Tunisie. En réserve à partir de 1883, elle est désarmée en 1884 puis condamnée en 1886[3].

L'Armide est lancé en 1867 et armé la même année. Placée en réserve à Brest, la frégate rallie les forces de la Baltique en 1870 avant de retourner à Brest pour être désarmée. Elle rejoint l'escadre de Méditerranée l'année suivante avant d'être désarmée de nouveau en 1873 à Toulon. En 1874 elle part au Levant, est remise en réserve en 1875, avant de partir pour la Chine en 1878. L'Armide rentre en 1880 et est condamné en 1882[3].

L'Atalante est lancée en 1868 et armée en 1869. En escadre d'évolutions l'année suivante, elle passe par Heligoland avant de rentrer à Dunkerque. En 1872 elle intègre la division navale du Pacifique et part de Lorient. Elle rentre en 1874 avant de repartir pour la Chine en 1876. De retour en 1878, le navire est placé en réserve jusqu'en 1882 où il intègre la division navale du Tonkin. Dans l'escadre d'Extrême-Orient en 1884, il passe par Keelung avant d'être désarmé à Saïgon en 1885 puis condamné en 1887[3].

La Jeanne d'Arc est lancée en 1867 et armée en 1869 à Brest où elle est placée en réserve. Dans l'escadre du Nord à partir de l'année suivante, elle est placée en réserve à Brest en 1876 avant de rejoindre la division du Levant en 1879. Elle est condamnée en 1883[4].

Le Montcalm est lancé en 1868 et armé en 1869. De Brest il rejoint la Méditerranée en 1870 avant de partir en mer du Nord où il capture un trois-mâts barque, l'Union. En 1871 il part dans l'Atlantique avant d'être mis en réserve à Cherbourg. En 1874 il part pour la Chine et le Japon où il remplace la Belliqueuse. De retour en 1876, il est placé en réserve jusqu'en 1882 où il part dans l'océan Pacifique. Il est finalement condamné en 1891[5].

La Reine Blanche est lancée en 1868 et armée en 1869. Elle fait une croisière aux Shetland dès l'année suivante avant de rejoindre la 2e division de l'escadre d'évolutions. Placée brièvement en réserve en 1876 elle rentre en collision avec sa sister-ship la Thétis le au large d'Hyères. Elle rejoint la division du Levant en 1879 avant de rejoindre le Pacifique en 1884. Elle en revient en 1886 à Cherbourg où elle est désarmée[5].

La Thétis est lancée en 1867 et armée en 1869. Elle rejoint l'escadre du Nord et la Baltique l'année suivante, avant de redescendre en escadre d'évolutions à Toulon en 1871. Elle fait partie de la 2e divion de l'escadre du Levant dès l'année suivante et part en mission en Espagne en 1873. Désarmée brièvement en 1876 elle est en escadre d'évolutions dès l'année suivante et de 1878 à 1881 rallie la division navale du Pacifique mais ne quitte pas l'Europe. En 1885, elle perd son hélice près de Madère puis rentre à Cherbourg avant d'être désarmée à Nouméa et transformée en Ponton[6].

Notes et références

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  1. a b et c Gille 1999, p. 42.
  2. a et b Gille 1999, p. 39.
  3. a b et c Gille 1999, p. 40.
  4. Gille 1999, p. 40-41.
  5. a et b Gille 1999, p. 41.
  6. Gille 1999, p. 41-42.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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